Archives par mot-clé : thyroïde

Thyroïde : beaucoup trop d’ablations inutiles en France

Trop d’ablations de la thyroïde (thyroïdectomie) « sont réalisées sans que l’on ait pris la peine de vérifier que c’était nécessaire », rapporte l’UFC-Que Choisir.

« Pour éviter cette maltraitance », la Haute Autorité de santé (HAS) a édité, en septembre 2021, des documents de bonnes pratiques à destination des médecins et des patients.

Les nodules sur la glande thyroïde sont très fréquents : ils sont présents chez environ 50 % de la population. Plus de 9 fois sur 10, ils sont bénins. La plupart du temps ils ne nécessitent qu’une simple surveillance.

« Dans 5 à 10 % des cas, les nodules peuvent correspondre à un cancer », précise la HAS. « Ce sont généralement des cancers de bon pronostic, peu agressifs, d’évolution lente. »

Mais, en France, on constate que l’ablation « est réalisée dans deux cas sur trois sans qu’il y ait eu, au préalable, de cytoponction », rapporte l’association. « Or, cet examen, qui consiste à prélever avec une fine aiguille des cellules du nodule en vue de les analyser, est pourtant un prérequis indispensable pour voir si le nodule est cancéreux ou non. L’absence de réalisation de cet examen signifie donc que les personnes se voient retirer leur thyroïde… sans que l’on sache si c’était vraiment nécessaire. Les conséquences de cette opération sont pourtant loin d’être anodines : en plus des risques inhérents à l’intervention chirurgicale, de nombreux patients doivent ensuite être traités à vie par des hormones (lévothyroxine – Levothyrox). »

Le document destiné aux patients de la HAS précise en termes simples ce que doit être une bonne prise en charge en cas de découverte d’un nodule thyroïdien. « Cela évitera peut-être aux patients d’être opérés sans que les conditions requises ne soient remplies », espère l’association.

Document destiné aux patients sur le site de la HAS : Nodule de la thyroïde – Comment l’explorer ?

Déjà en 2013, une étude de l’Assurance maladie montrait que trop de personnes porteuses d’un nodule bénin subissaient une ablation de la thyroïde inutile, par manque d’examens préalables.

Levothyrox : un rapport judiciaire blâme Merck et les autorités sanitaires

Psychomédia avec sources : UFC-Que Choisir, HAS.
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De nombreux Français abandonnent leur traitement pour la thyroïde

De nombreux Français abandonnent leur traitement pour la thyroïde

Le 9 mars.

Près d’un million de Français ont abandonné leur traitement pour la thyroïde à cause des effets indésirables de la nouvelle formule du Lévothyrox.

De nombreux malades cessent leur traitement pour la thyroïde

Depuis que la formule du Lévothyrox a changé, certains malades ne se reconnaissent plus : perte de cheveux, vertiges, évanouissements, palpitations cardiaques, sommeil perturbé… Les effets secondaires du nouveau traitement sont très nombreux et parfois graves. Voilà pourquoi près d’un million de Français ont décidé de cesser totalement leur traitement. 

Un million de personnes sans Lévothyrox, cela représente un tiers des personnes malades de la thyroïde en France selon les chiffres publiés le 8 mars par l’Association Vivre sans thyroïde. Toujours selon cette source, Levothyrox a perdu 31% du marché à la fin de 2017.

Les plaintes se multiplient

De leur côté, les pouvoirs sanitaires ne semblent pas s’alarmer et « assurent encore aujourd’hui que ce n’est pas une crise sanitaire », s’indigne l’association dans son communiqué. Le 30 novembre, déjà plus de 17.000 plaintes avaient été enregistrées. Cela sans compter, les personnes âgées ou isolées qui en souffrent mais qui n’entameront pas de démarches administratives.

« Les autorités ne font en fait référence qu’aux 17.000 malades ayant rempli avant fin novembre 2017 des procédures complexes de signalement en pharmacovigilance, et non à ceux (un million au moins) qui n’ont pas supporté la nouvelle formule et ont changé de traitement sous supervision médicale », objecte Vivre sans thyroïde. Aujourd’hui, les malades attendent une alternative à ce nouveau médicament, plus de considération et une réelle prise de conscience de la part des autorités sanitaires. 

Maylis Choné

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Thyroïde : crise du Levothyrox pris par 3 millions de Français

Le Levothyrox (1), utilisé pour le traitement de l’hypothyroïdie par 3 millions de Français, est l’un des médicaments les plus vendus en France.

Depuis sa modification en mars 2017, effectuée par le laboratoire Merck à la demande de l’Agence du médicament (ANSM), de nombreux patients se plaignent d’effets secondaires : vertiges, maux de tête, pertes de cheveux, perte de mémoire, palpitations, déprime, fatigue, crampes…

Certains décrivent « un enfer ». Les effets secondaires seraient devenus insupportables pour nombre d’entre eux, rapporte Le Monde.

Une pétition qui réclame le retour à l’ancienne formule, publiée sur MesOPinions, avait recueilli près de 135 000 signatures, le 25 août. Plusieurs milliers s’ajoutent chaque jour.

Le principe actif (la lévothyroxine) n’a pas été changé mais l’excipient (substance autre que la substance active, destinée à apporter une consistance notamment). Ce, afin «  de garantir une teneur en substance active plus constante d’un lot à l’autre, ou au sein d’un même lot, et ce pendant toute la durée de conservation du produit », indique l’ANSM.

Le lactose a été remplacé par le mannitol et de l’acide citrique anhydre a été ajouté. Ce dernier est un « excipient très répandu dans la composition des médicaments et dans le domaine alimentaire. Il est utilisé en tant que conservateur pour limiter la dégradation de la lévothyroxine au cours du temps », précise l’ANSM.

« Aucun changement lié à la modification de formule n’est attendu pour les patients », écrivait l’ANSM en mars. « Toutefois, la lévothyroxine étant une hormone thyroïdienne de synthèse à marge thérapeutique étroite, l’équilibre thyroïdien du patient peut être sensible à de très faibles variations de dose. »

« Aussi, par mesure de précaution, il convient, chez certains patients : traités pour un cancer de la thyroïde, ayant une maladie cardiovasculaire (insuffisance cardiaque ou coronarienne et/ou des troubles du rythme), enfants, personnes âgées ou personnes ayant un équilibre thérapeutique difficile à atteindre, de réaliser un dosage de TSH dans les 6 à 8 semaines après le début de la prise de la nouvelle formule. Les femmes enceintes sous Levothyrox sont invitées, quant à elles, à contrôler leur TSH dans les 4 semaines après le début de la prise de la nouvelle formule. »

« Il est en effet possible, avec les nouveaux excipients, que les hormones soient absorbées plus rapidement par le corps, faisant ainsi courir le risque aux patients de présenter des symptômes d’un surdosage en hormone thyroïdienne – détectable par prise de sang », rapporte Le Figaro. « La solution pour ces patients serait de rééquilibrer leur dosage de Levothyrox. »

L’ANSM a déclaré, rapporte France Soir : « On assistera ni à un retrait du marché ni à un rétropédalage vers l’ancienne formule. Ce serait inutile : les désagréments signalés par les patients ne devraient durer que le temps de la période transitoire entre les deux formules. Chacun d’entre eux a sa propre susceptibilité aux différents composants, donc cette durée pourra varier ».

L’ANSM a mis en place un numéro vert (0.800.97.16.53) et mis à jour un texte « Questions/Réponses  ».

Celui-ci est souvent saturé, rapporte Le Monde. Vendredi matin (25 août), 50 000 appels avaient été reçus, indiquait l’Ansm. Pour leur répondre, 80 personnes ont été formées, elles étaient 15 le premier jour.

Fonction thyroïdienne après 65 ans : inefficacité de la lévothyroxine très largement prescrite

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

(1) La lévothyroxine, la molécule active du médicament, « est une hormone de substitution thyroïdienne utilisée dans les hypothyroïdies (insuffisance de sécrétion de la glande thyroïde ou absence de celle-ci) ou dans les situations où il est nécessaire de freiner la sécrétion d’une hormone stimulant la thyroïde, appelée TSH (Thyroid stimulating hormone) », indique l’ANSM. D’autres noms commerciaux de la lévothyroxine, ailleurs qu’en France, sont Synthroid, Euthyral, Novothyral, Levothyrox, Euthyrox…

Psychomédia avec source : ANSM, Le Monde, Le Monde, Le Figaro, France Soir
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Thyroïde : le Levothyrox soupçonné d’effets secondaires indésirables

Thyroïde : le Levothyrox soupçonné d’effets secondaires indésirables

Le 18 août 2017.

Des patients ont souhaité manifester leur colère après avoir découvert que la composition du Levothyrox, un traitement prescrit en cas de problème de thyroïde, avait été modifiée et qu’elle entraînait des effets secondaires indésirables.

Certains patients ne supportent pas le nouveau Lévothyrox

3 millions de Français ingurgitent quotidiennement du Levothyrox, un traitement destiné aux personnes qui souffrent de problèmes de thyroïde. Mais la composition de ce médicament a été modifiée et certains patients se sont plaints d’effets secondaires indésirables. « Depuis, je perds mes cheveux, je me sens fatiguée alors que pendant six ans j’ai été bien stable », a déploré Fatima, une jeune patiente, dans les colonnes du Parisien.

Son cas est loin d’être isolé. Une pétition intitulée « Contre le nouveau Lévothyrox dangereux pour les patients ! » a été lancée sur Internet le 25 juin dernier et a reçu le soutien de plus de 40 000 personnes. « Les laboratoires ont décidé de changer certains excipients et il en résulte que trop de patients ne supportent pas le nouveau Lévothyrox, ils ressentent d’importants effets secondaires », peut-on lire dans la pétition.

Colère des patients contre les laboratoires

Les effets secondaires sont divers. Certains ressentent une forte fatigue, d’autres des problèmes intestinaux, des crampes ou des maux de tête. D’autres encore ont souffert de dérèglements physiologiques ou psychologiques. Les patients sont en colère car personne ne les a informés de ce changement de composition. « Les laboratoires ont pris cette décision sans prendre l’avis des patients concernés », écrivent-ils.

Alors que l’auteur de la pétition réclamait que les laboratoires reviennent à l’ancienne formule ou proposent aux patients de pouvoir choisir entre les deux formules, Sylvie Chabac, la directrice des affaires médicales chez Merck France, un des laboratoires qui fabrique ce traitement, a expliqué au Parisien qu’il n’y aurait pas de retour à l’ancienne composition et que cette formule serait adoptée au niveau européen. Les patients devront faire avec.

Marine Rondot

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Chirurgie robotique de la thyroïde : la France est à la traine !

15% de la population française est touchée par les maladies de la thyroïde. La thyroïdectomie classique, lorsqu’elle est nécessaire est synonyme de douleurs, de longue convalescence et autres désagréments. Il existe pourtant depuis bientôt 3 ans une technique révolutionnaire : l’assistance robotique. La France est dotée d’une trentaine de robots (contre 1300 aux Etats-Unis) et seulement 5 centres hospitaliers l’utilisent pour opérer la thyroïde. Pourquoi un tel retard ?

Bénéfices de la thyroïdectomie par chirurgie robotique

La thyroïdectomie par chirurgie robotique est une opération moins invasive et de qualité, elle présente de nombreux avantages dont :

– une hospitalisation plus courte,
– un rétablissement et un retour à une activité normale plus rapide donc un arrêt maladie plus court,
– des douleurs réduites,
– des usages médicamenteux réduits…

Pourquoi, face à ces avantages, les patients, (dont le nodule thyroïdien est inférieur ou égale à 5 cm) ne sont pas informés de cette technique? Pourquoi les chirurgiens ne souhaitent pas se former à cette technique ? Pourquoi la France est-elle à la traine ? Autant de questions que se pose l’association Da Vinci Mode Papillon.

Soutenue par le Docteur Patrick Aïdan, l’association se bat pour développer la thyroïdectomie par chirurgie robotique; pour former les chirurgiens à cette technique. Cette technique doit se généraliser. Le Docteur Aïdan, l’un des premiers à avoir développé cette technique, et qui a déjà opéré une centaine de patients avec succès précise bien que « grâce au robot, le geste est plus précis, il y a moins de complications ».

A quand une journée dédiée ?

Pour faire entendre la voix de l’assistance robotique pour la thyroïdectomie, l’association Da Vinci Mode Papillon souhaite créer une Journée de la Thyroïde et une journée de la Chirurgie robotique. Deux journées qui ont du sens… Mais les Hautes Instances restent sourdes à cette demande, préférant la journée de la Chips ou la journée du fromage !

Ceci est un communiqué de l’Association Da Vinci Mode Papillon


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Chirurgie robotique de la thyroïde : le combat de l’association Da Vinci Mode Papillon

davinci-logoL’association Da Vinci Mode Papillon se bat pour permettre à celles et ceux qui en ont besoin de bénéficier de la chirurgie robotique de la thyroïde.

La thyroïdectomie par chirurgie robotique est une opération moins invasive et de qualité. Malheureusement son surcoût -non pris en charge par la Sécurité Sociale- est un frein à sa généralisation.

Pourtant, cette opération présente de nombreux avantages dont une hospitalisation plus courte, un rétablissement et un retour à une activité normale plus rapide donc un arrêt maladie plus court, des douleurs réduites, des usages médicamenteux réduits…

L’Association Da Vinci Mode Papillon finance, grâce aux dons, la part non-remboursée de cette opération et prend à sa charge les coûts de formation des chirurgiens. A ce jour, son action a permis de réaliser 4 opérations, dont la dernière a eu lieu le 26 mai 2013. Toutes les opérations sont réalisées au sein de l’Hôpital Privé de l’Ouest Parisien par le Dr Patrick Aidan, Chef de Service ORL.

Son combat ne s’arrête pas là, l’association est à l’origine d’une pétition qui sera envoyée au Ministère de la Santé : « pour une journée nationale de la chirurgie robotique ». Ce jour dédié permettrait de faire la lumière sur les maladies de la thyroïde qui touchent plus de 15 % de la population française, de découvrir les avantages de la chirurgie robotique… Une journée pour prendre conscience que la santé ne doit pas être une question de prix.

L’ASSOCIATION DA VINCI MODE PAPILLON

Son but est d’aider et de contribuer activement à la connaissance et à la reconnaissance de la chirurgie robotique pour une meilleure prise en charge médicale et sociale. L’association souhaite sensibiliser l’opinion et les professionnels de la santé sur l’importance humaine et sociale de cette nouvelle technologie.

A la tête de cette association se trouve Louisette Chebili, pour qui la thyroïdectomie partielle devenait une nécessité. Face au désagrément d’une chirurgie traditionnelle, à savoir cicatrice, douleurs post-opératoire, temps de récupération important, elle a cherché une alternative. La chirurgie robotique est alors devenue une évidence : pas de cicatrice visible, gestes précis et récupération plus rapide. Le 12 octobre 2012, le Dr Aidan pratiquait une chirurgie robotique thyroïdienne par voie transaxillaire. Le succès de l’opération est assombri par le dysfonctionnement du système : manque d’informations, coût. Elle décide alors de fonder l’association pour aider d’autres personnes et faire connaître cette chirurgie révolutionnaire. L’Association Da Vinci Mode Papillon est née le 25 octobre 2012.


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