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Dans nos assiettes : des fongicides toxiques pour les cellules humaines (France)

Les fongicides de la famille des SDHI sont toxiques pour les cellules humaines, selon une étude française publiée dans la revue scientifique Plos One.

Elle montre que huit molécules fongicides « SDHI » commercialisées en France et en Europe inhibent non seulement l’activité de l’enzyme SDH (succinate déshydrogénase) dans la chaîne respiratoire des champignons parasites (moisissures), mais aussi dans celle des cellules humaines.

L’étude, menée par Paule Bénit et Pierre Rustin avec leurs collègues des universités de Paris et de Toulouse (CNRS, Inserm, Inra), montre aussi que les cellules des personnes atteintes d’Alzheimer ou de maladies mitochondriales sont plus sensibles aux SDHI (inhibiteurs de la succinate déshydrogénase).

Ces fongicides sont utilisés en agriculture et sur les terrains de sport en plein air. En France, environ 70 % des surfaces de blé tendre et 80 % d’orge d’hiver étaient traitées avec les SDHI en 2014, mentionnaient les chercheurs de cette équipe dans une tribune en avril 2018. Sont aussi notamment traités des semences, des fruits (raisins, agrumes…).

Les SDHI visent à bloquer une étape clé de la respiration cellulaire (production de l’énergie par les mitochondries) des champignons dans laquelle intervient la succinate déshydrogénase (SDH). « Or, les cellules de tous les êtres vivants respirent. Tous. Depuis les micro-organismes, les champignons, les plantes, les animaux, jusqu’aux hommes », expliquaient les chercheurs dans cette tribune.

De son côté, l’association Générations futures a rendu publique, le 8 novembre, une analyse réalisée à partir de données de la DGCCRF de 2017, qui montre la présence de 6 résidus de fongicides SDHI dans l’alimentation végétale française, à savoir : le boscalid, le flupyram, le flutolanil, le fluxapyroxade, le bixafen et le mépronil. Le boscalid est le plus fréquemment présent, se trouvant dans 7,43 % des échantillons analysés. Le fluopyram est le 19e résidu le plus retrouvé, présent dans 2,42 % des échantillons.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

(1) Paule Bénit, Agathe Kahn, Dominique Chretien, Sylvie Bortoli, Laurence Huc, Manuel Schiff, Anne-Paule Gimenez-Roqueplo, Judith Favier, Pierre Gressens, Malgorzata Rak, Pierre Rustin.

Psychomédia avec sources : PLOS One, CNRS, Générations futures.
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Plantes toxiques : attention aux réactions allergiques cet été

Plantes toxiques : attention aux réactions allergiques cet été

Le 12 juillet 2019

L’été est là et les plantes poussent partout. Elles offrent une beauté inégalée et nous permettent de nous ressourcer. Toutefois, certaines d’entre elles sont nocives et peuvent provoquer des allergies sévères.

Des plantes allergisantes

Les randonneurs se promènent en short généralement sans savoir que certaines plantes peuvent être à l’origine d’allergies graves. En mai dernier, sept enfants en classe verte en Charente-Maritime ont été victimes de brûlures au deuxième degré causées par des feuilles de figuier.

Certaines plantes comme le figuier ou le citron sont photosensibilisantes. Lors de l’exposition au rayonnement solaire, la sève du figuier peut provoquer une phytophotodermatose, une réaction cutanée anormale.

D’autres plantes dont il faut se méfier

Combinées à une exposition au soleil, d’autres plantes peuvent également s’avérer allergisantes voire urticantes. C’est le cas de l’ambroisie, une plante géante pouvant atteindre quatre mètres de haut. Cette plante est présente en France, en particulier en Ardèche, dans la Drôme, l’Allier et le Cher. L’ambroisie, originaire d’Amérique du nord, est une plante envahissante qui connaît sa floraison à l’été. Le pollen de cette plante est très irritant et allergisant. Il peut provoquer de l’asthme, des rhinites allergiques et de graves irritations.

La berce du Caucase est une autre plante toxique. La sève de cette plante exotique cause des lésions à la peau combinée à l’exposition du soleil. Ces lésions sont semblables à des brûlures. En France, la plante est présente au nord-est mais aussi dans les Alpes. La pariétaire de Judée est une autre plante qui peut provoquer des allergies respiratoires. Cette plante qui appartient à la même famille que l’ortie, se trouve principalement à proximité de falaises sous le climat méditerranéen. On l’a trouve également en pleine ville où elle pousse sur de vieux murs. Son pollen est très allergène et peut causer un rhume des foins, des démangeaisons ainsi qu’un asthme sévère.

Stéphanie Haerts   

À lire aussi : Yeux qui piquent, nez qui gratte… Et si c’était une allergie saisonnière ?  

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Conseils pour choisir des fournitures scolaires moins toxiques (Ademe)

Certains produits de la liste d’achat de fournitures scolaires peuvent contenir des composants allergisants, irritants et des substances plus ou moins toxiques.

Voici les recommandations de l’Agence française de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie (Ademe) pour faire les bons choix dans les rayons.

L’agence fait le point sur les produits chimiques repérés dans les colles, les stylos, les papiers… et propose des alternatives pour réduire les risques.

Les expositions aux substances toxiques peuvent se faire :

  • par contact cutané : pétrissage des pâtes à modeler, peinture aux doigts, encre et colle sur les mains… ;

  • par ingestion : mordiller les crayons, mâchouiller les capuchons en plastique, des résidus de produit peuvent aussi persister sous et autour des
    ongles des doigts… ;

  • par inhalation : substances volatiles plus ou moins toxiques, émises lors des activités de collage, de peinture, de correction… mais aussi au cours du séchage des dessins, des collages, des peintures ;

  • par voie oculaire : se frotter les yeux avec les mains recouvertes d’encre et de peinture peut être source d’irritations ; les éclaboussures ou émanations de certains produits risquent également de provoquer des inflammations ou des lésions.

L’agence recommande d’acheter les produits les plus simples et les moins odorants, éviter les marqueurs très émissifs, gommes et feutres parfumés…

Elle recommande de privilégier :

  • les colles à base d’amidon et en bâton plutôt que liquide (marquage CE) ;

  • les peintures aquarelles plutôt qu’acryliques (marquage CE) ;

  • les correcteurs en ruban plutôt que liquides ;

  • les feutres, stylos et rollers non parfumés (label NF Environnement) ;

  • les crayons en bois naturel et non verni (label NF Environnement) ;

  • les cahiers, feuilles de papier avec l’Écolabel européen ou le label Ange Bleu ;

  • les gommes sans phtalate, ni latex, ni parfum (label NF Environnement)  ;

  • les marqueurs effaçables plutôt que permanents (label NF Environnement) ;

  • les pâtes à modeler nons parfumées (marquage CE).

Certains composants nocifs à repérer dans la composition sont :

  • Les conservateurs fortement allergisants

    De nombreuses substances peuvent être ajoutées dans les fournitures scolaires afin d’améliorer leur conservation. Parmi celles-ci :

    • les isothiazolinones, notamment la CMIT (chlorométhylisothiazolinone) et la MIT (méthylisothiazolinone), seules ou mélangées : depuis l’émergence de la méfiance vis-à-vis des parabens, ces substances allergisantes cutanées sont présentes dans de nombreux produits domestiques et professionnels, ce
      qui explique l’explosion des eczémas de contact aux isothiazolinones ;

    • le bronopol et le formaldéhyde : ils augmentent les réactions allergiques.

  • Les composés toxiques pour le système nerveux

    Des substances peuvent déclencher vertiges et somnolence :

    • les cétones, par exemple l’acétone (ou propanone)… ;

    • des alcools, par exemple l’éthanol, le propanol… ;

    • des hydrocarbures : hexanes, heptanes, toluène, xylène…

Pour limiter les risques lors de l’utilisation, l’agence rappelle de :

  • lire les étiquettes et respecter les recommandations d’usage du produit ;

  • de bien reboucher les différents contenants après utilisation ;

  • de ne pas manger et boire en utilisant les fournitures scolaires ;

  • de se laver les mains après avoir terminé l’activité de peinture, de dessin ou de collage ;

  • de ne pas mettre les pinceaux et autres matériels à la bouche ;

  • de veiller à bien aérer les pièces lors de l’utilisation de certains produits émissifs dans l’air comme la colle, la peinture, les feutres, les vernis…

Plus de détails sur le site de l’Ademe.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Ademe.
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Plantes sauvages comestibles : attention aux confusions dangereuses avec des plantes toxiques (Anses)

Suite aux signalements de plusieurs cas d’intoxication grave, dont deux décès, l’Agence nationale française de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses) et le réseau des Centres antipoison attirent l’attention sur les risques liés à la confusion de plantes toxiques avec des plantes comestibles.

Certaines plantes toxiques ressemblent à des plantes comestibles. Elles se trouvent dans la nature mais également dans le jardin ou le potager où certaines peuvent être confondues avec plantes cultivées.

« En juin 2019, un homme de 63 ans est décédé suite à la consommation d’œnanthe safranée qu’il avait confondue avec du persil tubéreux, cultivé et ramassé dans son jardin.

Quinze autres cas de confusion alimentaire d’œnanthe safranée avec une plante comestible ont été enregistrés par les Centres antipoison de 2012 à juin 2019.

Un an plus tôt, un promeneur est décédé après avoir cueilli et consommé des feuilles d’aconit napel (ou aconit tue-loup), plante très toxique, confondue avec du couscouil (Molopospermum peloponnesiacum), dont les feuilles se consomment usuellement en salade.

Enfin, en mai dernier, une alerte a été lancée par l’Agence Régionale de Santé Grand-Est suite au signalement par les Centres antipoison de vingt cas d’intoxication par du colchique (Colchicum autumnale), confondu avec de l’ail des ours (Allium ursinum) ou du poireau sauvage (Allium polyanthum). »

« À travers son dispositif de toxicovigilance qui rassemble les signalements des Centres antipoison, l’Anses a recensé plus de 250 cas par an de confusion de plantes depuis 2012. Au total, 1 872 cas de confusion alimentaire avec des plantes ont été recensés de 2012 à 2018. Toutes les tranches d’âge sont touchées dont les enfants de moins de six ans. »

« Ces confusions alimentaires concernent de multiples plantes et peuvent impliquer, en fonction des saisons, les fleurs, les bulbes, les graines, les baies, les racines, les feuilles, etc.

L’Anses a établi une liste des plantes les plus fréquemment confondues et/ou à l’origine des cas d’intoxication les plus graves. Il s’agit notamment :

  • des plantes à bulbes confondues avec l’oignon, l’ail, ou l’échalote ;
  • du marron d’Inde confondu avec la châtaigne ;
  • des coloquintes ou courges amères confondues avec les courges comestibles ;
  • de l’arum confondu avec l’oseille ou l’épinard. »

« Les symptômes les plus communs sont des troubles digestifs – douleurs abdominales, nausées, vomissements, diarrhée – pouvant être graves pour certaines plantes comme les coloquintes. »

« Certaines plantes provoquent également des symptômes plus graves, cardiaques ou neurologiques pouvant aller jusqu’au décès. Il s’agit par exemple, de la vérâtre confondue avec la gentiane, de la belladone confondue avec du raisin, ou encore de la digitale confondue avec la consoude. »

Pour limiter les risques d’intoxication par confusion, l’Anses et les Centres antipoison recommandent :

  • de ne pas consommer la plante ramassée en cas de doute sur son identification ;

  • de cesser immédiatement de manger si la plante a un goût inhabituel ou désagréable ;

  • de ne pas cueillir par brassées, pour éviter de cueillir plusieurs espèces et de mélanger des espèces toxiques avec des espèces comestibles ;

  • de photographier sa cueillette pour en faciliter l’identification en cas d’intoxication.

« En cas d’urgence vitale (coma, détresse respiratoire…) : appeler immédiatement le 15. »

« En cas d’apparition de troubles de santé après le repas : appeler un Centre antipoison. »

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Anses.
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Substances toxiques dans les cosmétiques : des marques à choisir, d’autres à éviter

« Encore près d’un produit cosmétique sur trois contient des perturbateurs endocriniens, des substances toxiques, irritantes ou fortement allergisantes », indique l’UFC-Que Choisir.

L’association française de consommateurs « exhorte les autorités européennes à interdire sans délai les substances les plus à risque, notamment le dioxyde de titane présent dans plus de 7000 références ».

« Malgré les alertes exprimées par les scientifiques, pas moins de 143 substances préoccupantes restent encore autorisées du fait de la lenteur des procédures européennes et du lobbying des industriels. »

On peut par exemple trouver :

  • des perturbateurs endocriniens tels que le propylparaben dans :

    • le lait hydratant Mixa intensif peaux sèches antidessèchement ;
    • le shampooing + soins Neutrogena T/Gel 2-en-1 pour cheveux secs et fragilisés ;
  • des substances toxiques comme le butylphenylmethylpropional dans :

    • la crème hydratante jour Nivea soft ;
    • l’anti-rides Revitalift soin hydratant extra fermeté de L’Oréal ;
  • ou encore des substances fortement allergisantes telle que la méthylisothiazolinone (MIT) dans :

    • le shampooing antipelliculaire 2-en-1 antidémangeaisons à l’eucalyptus de Head and shoulders.

Le dioxyde de titane

« Sur la base de nouvelles études alarmantes, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a confirmé en avril dernier la pertinence de l’interdiction du dioxyde de titane dans les produits alimentaires, votée par les parlementaires français.

Mais alors que les autorités européennes examinent actuellement la conformité de cette mesure au droit européen, il n’est pas exclu que celles-ci obligent la France à ré-autoriser ce colorant nocif.

L’information des consommateurs est donc d’autant plus importante que, loin de se limiter aux seuls produits alimentaires, le dioxyde de titane est présent dans près de 7000 produits cosmétiques susceptibles d’être ingérés, tels que des dentifrices, des baumes et rouges à lèvres, des bains de bouche, y compris dans leurs versions destinées aux enfants ! »

L’analyse réalisée par les experts de l’association « montre que les fabricants savent parfaitement se passer de ces composés nocifs » :

  • S’agissant par exemple des shampooings pour enfant :

    • à choisir : « on peut acheter les yeux fermés le Shampooing Labell 2-en-1 abricot de chez Intermarché qui outre sa parfaite innocuité a l’avantage d’être bon marché. »
  • Au rayon homme :

    • à choisir : « on donnera un satisfecit à la mousse Pro-tech system haute précision de Mennen » ;
    • à éviter : « en revanche un carton rouge au gel à raser Fusion 5 peau ultra sensible de Gilette du fait de la présence de propylparaben ».
  • Pour hydrater la peau :

    • à choisir : « si à la crème Hydreane légère de la Roche Posay est indemne de toute substance à risque ;
    • à éviter : on évitera la crème légère pour peaux grasses Eau précieuse matifiante purifiante qui cumule pas moins de 3 perturbateurs endocriniens avérés ou suspectés. »
  • Pour bronzer sur la plage,

    • à choisir : « on pourra prendre par exemple l’Ambre solaire sensitive expert de Garnier » ;
    • à éviter : on écartera le spray solaire hydratant 50 spf Lovea au monoï de Tahiti contenant deux perturbateurs endocriniens potentiels ».

L’UFC-Que Choisir a publié un guide pratique analysant plus de 170 produits cosmétiques et fournissant une série de conseils pour une utilisation sûre de ces produits. Ce guide est accessible aux abonnés.

12 substances à éviter dans les cosmétiques et produits d’hygiène (liste à consulter lors d’achats)

Pour plus d’informations sur les cosmétiques et la santé, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : UFC-Que Choisir.
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Cosmétiques toxiques ou sains, comment faire le bon choix ?

Cosmétiques toxiques ou sains, comment faire le bon choix ?

Le 11 juin 2019

Chaque jour, une femme utilise en moyenne 12 produits contenant 168 ingrédients différents. Toutefois un produit cosmétique sur trois contient des perturbateurs endocriniens, qui peuvent affecter l’équilibre hormonal et la fertilité. Certains ingrédients sont même en lien avec le cancer. L’UFC-Que Choisir a publié un guide pour faire le tri dans les cosmétiques.  

Des substances toxiques dans les produits de soin  

Crème de jour, fond de teint, déodorant ou dentifrice, au quotidien, nous sommes en contact avec de nombreux produits jugés néfastes pour notre santé. L’UFC-Que Choisir a réalisé un guide pour venir en aide au consommateur dans lequel 171 produits cosmétiques ont été passés au crible parmi 170.000 références. Au moins 143 substances préoccupantes ne sont pas encore interdites comme le propylparaben ou le butylphenylmethylpropionate.  

Plus inquiétant, la présence de dioxyde de titane est retrouvée dans des dentifrices, des baumes ou des rouges à lèvres. Cette substance est jugée risquée puisqu’elle pourrait entrer en contact avec la circulation sanguine et est susceptible d’être cancérigène. Le dioxyde de titane, que l’on retrouve sous l’appellation E171, sera interdit pour les denrées comestibles à partir de janvier 2020 mais l’arrêté ne concerne pas les cosmétiques.  

Se tourner vers des cosmétiques sains  

Dans son numéro spécial, L’UFC-Que Choisir met en avant les alternatives saines sans substances nocives. Sur le site, il est possible de trouver de nombreux produits de soin de qualité, sans risque, à un prix abordable. En prime, le guide nous aide à identifier les cosmétiques à bannir et nous indique les produits sans allergènes et sans danger pour la santé. Il s’agit également de privilégier les marques qui utilisent des ingrédients naturels tels que la pierre d’alun pour les déodorants ou le charbon végétal pour le dentifrice.  

L’UFC-Que Choisir conseille le shampooing Labell bio 2 en 1 abricot d’Intermarché dont la composition présente peu de risque pour la santé. Pour les produits solaires, l’association conseille Avène Crème très haute protection spf 50+ dont tous les ingrédients sont au vert. Enfin, pour les déodorants, optez pour Rogé Cavaillès Déo-soin dermato sans sels d’aluminium.    

Stéphanie Haerts

À lire aussi : Cosmétique : les 5 types de produits de beauté à éviter

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Trop d’alcaloïdes toxiques dans les épices et herbes séchées (ainsi que tisanes et thés)

Les concentrations d’alcaloïdes pyrrolizidiniques dans les épices et herbes séchées et surgelées sont trop élevées selon une analyse de l’Institut fédéral allemand pour l’évaluation des risques (BfR).

L’Institut a déjà publié des avis sur leur présence dans des tisanes, des thés, des miels et des compléments alimentaires.

Les alcaloïdes pyrrolizidiniques (AP) sont des toxines naturellement produites par certaines espèces de plantes cultivées et parfois par des espèces récoltées en même temps que la plante cultivée. La camomille est un exemple de ce dernier cas : Tisane à la camomille : encore une herbe cancérogène présente dans une marque (conseil).

Le BfR vient de réaliser une évaluation des concentrations AP 1,2-insaturés dans des échantillons de diverses herbes et épices séchées et surgelées.

« Des taux élevés ont été détectés dans la bourrache, ainsi que dans certains échantillons de livèche, d’origan et de marjolaine séchés et surgelés achetés dans le commerce. »

La BfR a procédé à une évaluation préliminaire des risques pour la santé posés par l’absorption à court et à long terme sur la base des niveaux trouvés.

Le foie est le principal organe cible des effets indésirables induits par l’AP mais d’autres organes peuvent également être affectés, comme les poumons en particulier.

Les effets peuvent se produire dans un court laps de temps si de fortes doses sont ingérées et dans un laps de temps plus long si les doses sont plus faibles. Les symptômes typiques, surtout si de fortes doses ont été ingérées, sont la fermeture de la veine hépatique sous-lobulaire centrale et des lésions hépatiques qui peuvent entraîner une nécrose hépatique.

On sait aussi, à partir d’expériences sur des animaux, que les alcaloïdes pyrrolizidiniques provoquent un effet mutagène et cancérigène.

Effets non cancérigènes

Pour estimer le risque de dommages non cancérogènes, la valeur de 0,1 μg PA par kilogramme de poids a été considérée.

Avec un apport journalier inférieur à cette valeur, l’apparition de lésions hépatiques non cancérogènes n’est pas à craindre avec une exposition à court ou à long terme.

Mais les scénarios d’exposition, basés sur des modèles de plats alimentaires qui sont généralement préparés avec certaines herbes, indiquent qu’un dépassement de cette valeur est possible.

En l’absence d’informations fiables sur la relation dose-réponse, il n’a toutefois pas été possible jusqu’à présent de définir une marge de sécurité suffisante entre l’absorption d’une quantité ayant des effets graves sur la santé et le niveau d’absorption sûr.

Effets mutagènes et cancérigènes

Étant donné qu’aucun niveau d’absorption sans danger ne peut être défini pour les substances cancérogènes génotoxiques, la teneur en AP 1,2-insaturés dans les aliments devrait être aussi faible que possible.

Sur la base des données de consommation, la BfR a calculé que la consommation d’herbes fortement contaminées peut entraîner des niveaux d’exposition à long terme, uniquement pour cette catégorie d’aliments, qui sont préoccupants. Dans le cas des grands consommateurs d’herbes médicinales, ces niveaux sont déjà atteints uniquement par la consommation de ces herbes, lorsqu’elles contiennent des niveaux moyens (1 000 μg/kg).

Le BfR souligne également que lors de l’évaluation du risque éventuel pour la santé des consommateurs, toutes les sources d’AP 1,2 insaturées doivent être prises en considération.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : German Federal Institute for Risk Assessment (BfR) , BfR Opinion.
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Vêtements : plus de 1000 substances toxiques à interdire ou limiter (Anses)

Afin de mieux protéger les consommateurs des risques d’allergies cutanées, l’Agence française de sécurité sanitaire de l’environnement (Anses) et l’Agence suédoise des produits chimiques (KemI) ont soumis conjointement une proposition visant à interdire ou limiter plus de 1000 substances allergisantes cutanées dans les articles textiles, cuirs, fourrures et peaux.

L’Anses a mené en 2018 une expertise permettant d’identifier les substances chimiques présentes dans certains articles pouvant être à l’origine d’allergies. (Substances très toxiques dans les vêtements neufs : les laver absolument – Anses)

La proposition, à destination de l’ECHA (Agence européenne des produits chimiques), couvre l’ensemble des substances classées comme sensibilisant cutané ainsi que 25 substances de la famille des colorants dispersés ayant des propriétés sensibilisantes.

Une évaluation des risques a été réalisée afin de déterminer les concentrations maximales à ne pas dépasser.

Les deux agences recommandent d’interdire les colorants dispersés avec des propriétés sensibilisantes dans les articles finis en textile, cuir, fourrures et peaux.

Elles proposent des seuils pour le chrome VI (responsable de 20 000 à 50 000 nouveaux cas d’allergies par an en Europe, dont 45 % provenant d’une exposition par le cuir, selon 60 Millions de consommateurs), le nickel, le cobalt, le formaldéhyde, la 1,4 paraphénylène diamine et les autres substances classées sensibilisantes cutanées.

Une analyse des alternatives possibles à ces substances a été réalisée. Des alternatives chimiques existent notamment pour les colorants dispersés pour lesquels la substitution est faisable et déjà amorcée en Europe. Pour d’autres familles de substances telles que les diisocyanates, la mise en œuvre des meilleures pratiques de production devrait permettre de réduire ou de supprimer la présence de ces substances dans les articles finis.

Cette proposition fera l’objet d’une consultation publique pour une durée de six mois. Les comités de l’ECHA formuleront ensuite un avis qui sera transmis à la Commission Européenne pour statuer sur l’adoption de cette restriction.

Vêtements neufs : raisons pour les laver absolument avant de les porter

Pour plus d’informations sur les substances toxiques dans les vêtements, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Anses, 60 Millions de consommateurs.
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Médicaments de la sclérose en plaques : souvent très toxiques et mal évalués, selon la revue Prescrire

« La sclérose en plaques est un exemple d’affection où, faute d’une évaluation adaptée, les soignants ne peuvent pas utiliser au mieux les médicaments disponibles, au détriment des patients », estime la revue Prescrire dans son numéro de décembre 2018.

« De nombreux médicaments ont été mis sur le marché dans le traitement de la sclérose en plaques au cours des quinze dernières années. »

« Depuis la mise sur le marché de l’interféron bêta (Avonex, Betaferon ou autre) et du glatiramère (Copaxone ou autre) et jusqu’en 2017, une autorisation de mise sur le marché (AMM) européenne a été accordée pour huit autres médicaments. »

« Ces huit médicaments ont été autorisés sur la base de seize essais cliniques, dont onze ont comparé le médicament versus placebo, les autres étant versus interféron bêta-1a, le médicament de référence faute de mieux.

Onze essais avaient pour critère principal d’évaluation le taux annuel de poussées de sclérose en plaques. Autrement dit, au moment de leur mise sur le marché, la plupart des médicaments n’avaient pas été comparés au traitement de référence et leur effet sur l’évolution de la maladie à long terme n’avait pas été évalué.

Deux tiers des essais cliniques (34 sur 54) menés après obtention de l’AMM pour ces huit médicaments étaient versus placebo et 17 % (9 essais) versus interféron ou glatiramère.

Parmi les essais dont les résultats finaux étaient publiés, un seul a comparé deux médicaments entre eux et un seul essai a eu pour critère d’évaluation la progression de la maladie, sans montrer d’ailleurs de progrès. »

« En somme, on ne sait pas quels sont les médicaments de premier choix, parce qu’ils n’ont pas été comparés entre eux, et les essais post-AMM n’ont pas été l’occasion de mieux évaluer leur effet sur la progression de la maladie. Les soignants sont contraints de fonder leurs décisions de soins davantage sur l’expérience personnelle que sur des données probantes. »

Dans un bilan de l’année 2018, publié en février 2019, la revue précise :

« Il s’agit le plus souvent de médicaments aux propriétés immunodépressives, peu efficaces sur l’évolution du handicap et à l’origine de nombreux effets indésirables graves. Trois figurent d’ailleurs dans la liste des médicaments que Prescrire conseille d’écarter en raison des risques disproportionnés auxquels ils exposent : l’alemtuzumab (Lemtrada), le natalizumab (Tysabri), et le tériflunomide (Aubagio). »

En 2018, Prescrire a analysé la cladribine orale (Mavenclad) et l’ocrélizumab (Ocrevus).

La revue « a estimé que la cladribine orale (Mavenclad) est plus dangereuse qu’utile. En septembre 2018, la Commission de la transparence de la Haute autorité de santé (HAS) française a abouti à une conclusion proche en cotant le service médical rendu de la cladribine “insuffisant”, ce qui devrait, au moins en France, limiter l’exposition des patients à cette substance, tant qu’elle n’est pas remboursable par la Sécurité sociale, ni agréée aux collectivités. »

« Quant à l’ocrélizumab, Prescrire a évalué que sa balance bénéfices-risques n’est pas plus favorable que celle de l’interféron bêta à court terme, et incertaine à long terme, notamment en raison du risque de cancers mal cerné. »

Pour plus d’informations sur la sclérose en plaques, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Prescrire (déc. 2018), Prescrire (févr. 2019).
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Slimes : des marques sont dangereusement toxiques (recette maison non toxique, UFC-Que Choisir)

L’UFC-Que Choisir sonne l’alerte sur la sécurité des pâtes « slime » présentes dans les rayons. « Ces produits sont susceptibles d’être manipulés, parfois pendant des heures, par un public particulièrement vulnérable, les enfants », souligne l’association.

L’UFC-Que Choisir a recherché les teneurs en divers contaminants dans 13 de ces produits.

Pour les contaminants évalués tous les produits testés étaient conformes à la réglementation, sauf en ce qui concerne le bore, composé conférant l’élasticité à ces pâtes, dont les teneurs dépassaient largement les valeurs réglementaires dans trois produits.

« Barrel-O-Slime – Caution » contenait 14 fois la teneur maximale autorisée. Les « Pâte intelligente Pacific Surf » et « Créa Pat, La pâte incroyable » contenaient respectivement deux et trois fois la dose réglementaire.

« Le simple contact de la peau avec de fortes concentrations de bore peut entraîner des irritations des yeux et des muqueuses, voire être ultérieurement à l’origine de troubles de la reproduction. Quant à l’ingestion de ce composé, elle peut causer des problèmes digestifs, des atteintes du foie, du pancréas et du système nerveux. »

Mais « le fait qu’une marque soit conforme à une analyse ne saurait être une garantie absolue d’innocuité. » Deux des marques bien notées dans le cadre du test d’UFC-Que Choisir, Goodbands et Slim’pop de la marque Flypop, ont fait l’objet de rappels en 2018 à la demande des services de la Répression des Fraudes. « Il apparaît ainsi que pour une même marque, la composition en bore peut varier significativement selon les lots de fabrication. »

« De nombreuses recettes de “slimes” à fabriquer soi-même à partir de colles, de solutions ophtalmiques, de mousses à raser et de lessives liquides… fleurissent également sur Internet. Mais comme le soulignent les toxicologues, ces produits contiennent des ingrédients peu recommandables : perturbateurs endocriniens, conservateurs hautement allergisants ou toxiques pour le foie, ainsi que des solvants pouvant provoquer des troubles respiratoires. »

L’UFC-Que Choisir :

  • saisit la DGCCRF pour que soient retirés et rappelés les produits épinglés par ce test, et demande des contrôles intensifiés ;

  • déconseille aux parents d’acheter des produits « slime » tant que demeure l’incertitude sur leur innocuité, et recommande d’éviter les tutoriels de fabrication sur Internet, compte tenu des composés dangereux utilisés dans bon nombre de ces recettes ;

  • publie une recette de « slime » à faire soi-même sans produits toxiques, réalisée à partir d’ingrédients alimentaires.

Le Slime « maison » expose à des produits très toxiques, alertent l’Anses et la DGCCRF

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