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La « force mentale », un trait positif des personnes narcissiques

Les personnes qui ont des traits narcissiques de grandiosité, à un niveau dit sous-clinique (c’est-à-dire sans rencontrer les critères diagnostiques du

 », de se sentir moins stressées et d’être moins sujettes à la dépression, selon des recherches publiées en janvier et en mars dans les revues

.

Bien que le narcissisme soit considéré comme un trait de personnalité négatif, il pourrait aussi avoir des avantages, explique Kostas Papageorgiou, de l’École de psychologie de la Queen’s University Belfast (Irlande du Nord).

« Le narcissisme fait partie d’une tétrade noire de la personnalité qui inclut aussi le machiavélisme, la psychopathie et le sadisme », indique-t-il.

« Il comporte deux dimensions principales : la grandiosité et la vulnérabilité. Les narcissiques vulnérables ont tendance à être sur la défensive et à considérer le comportement des autres comme étant hostile, alors que les narcissiques grandioses ont généralement un sens exagéré de leur importance et un souci de statut et de pouvoir. »

« Les personnes qui obtiennent des scores élevés à l’échelle des traits noirs de la personnalité, comme le narcissisme, s’engagent dans des comportements à risque, ont une vision irréaliste de supériorité, sont trop confiantes, font preuve de peu d’empathie envers les autres et ont peu de honte et de culpabilité ». (TEST : Avez-vous les traits de la triade noire de la personnalité ?)

Mais, montrent Papageorgiou et ses collègues (1), dans les deux articles portant sur trois études indépendantes incluant chacune plus de 700 personnes, le narcissisme comporte certains aspects positifs, comme une résilience protégeant contre les symptômes psychopathologiques.

Ces études montrent que le narcissisme grandiose est lié à une plus grande force mentale, ce qui peut aider à éviter les symptômes de dépression. (Qu’est-ce que la force mentale ? [4 composantes])

Modèle 4C de la force mentale ; source : The Conversation UK.

Les personnes qui obtiennent des scores élevés de narcissisme grandiose ressentent moins de stress. Notamment parce qu’elles sont plus susceptibles de considérer les obstacles comme des défis à relever.

« Le narcissisme grandiose est en corrélation avec des composantes très positives de la force mentale, comme la confiance en soi et l’orientation vers des objectifs, qui protègent contre les symptômes de dépression et contre le stress (faites le test) ».

« Bien que toutes les dimensions du narcissisme ne soient pas bonnes, certains aspects peuvent conduire à des conséquences positives », concluent les chercheurs.

Pour plus d’informations sur le narcissisme et sur la tétrade noire de la personnalité, voyez les liens plus bas.

(1) Andrew Denovan, NeilDagnall ; Foteini-Maria Gianniou, Paul Wilson, Giovanni B. Monet, Delfina Bilello, Peter J.Clough.

Psychomédia avec sources : Queen’s University Belfast, Personality and Individual Differences, European Psychiatry.
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Un trait de personnalité qui aide à faire de l’exercice plus souvent

Certaines personnes semblent être en mesure d’atteindre leurs objectifs de façon plus constante que d’autres.

La chercheure et ses collègues (1) ont vérifié si une seule des facettes de ce trait, celle de la tendance à planifier, pouvait permettre de prédire des comportements liés à la santé. Ils se sont centrés sur des processus psychologiques – comme la flexibilité psychologique et la capacité de faire des sacrifices à court terme en vue d’un succès futur – qui contribuent directement à l’atteinte des objectifs à long terme.

Ils ont mené cette étude avec 282 participants, dont plusieurs étaient des étudiants, qui fréquentaient un gym.

L’étude, publiée dans la revue Psychological Science, montre effectivement une plus grande fréquentation du gym chez les personnes qui ont une plus grande tendance générale à faire des plans concrets pour atteindre leurs objectifs. Ces résultats suggèrent que la tendance à la planification se traduit bel et bien par des différences de comportements dans le monde réel, concluent les chercheurs.

Une augmentation d’un point sur l’échelle de tendance à la planification de cinq points correspondait à 5,9 visites supplémentaires au gym pendant le semestre d’automne et à 8,5 visites supplémentaires après l’inscription à l’étude pour le semestre d’hiver.

« Il semble y avoir une certaine façon de penser aux objectifs qui est en corrélation avec les progrès à long terme », souligne la chercheure.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

(1) Sanjay Srivastava et Elliot T. Berkman.

Psychomédia avec sources : Association for Psychologial Science, Psychological Science.
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Troubles de l’anxiété : un trait psychologique commun

Cette étude pourrait aider à développer des traitements des troubles anxieux qui ciblent davantage leurs caractéristiques communes plutôt que les particularités spécifiques de chacun, soulignent les auteurs.

Stephanie Gorka, psychiatre et psychologue à l’Université d’Illinois à Chicago, et ses collègues ont mené des expériences qui apportent un soutien à l’hypothèse que les personnes qui souffrent d’un trouble anxieux ont une sensibilité accrue à l’incertitude ou l’inconnu.

Une menace incertaine est imprévisible dans le temps, l’intensité, la fréquence ou la durée et provoque un sentiment généralisé d’appréhension et d’hypervigilance, souligne la chercheuse. Il s’agit de l’anxiété d’anticipation. Le trouble panique est un exemple. Les personnes atteintes sont constamment anxieuses parce qu’elles pourraient avoir une attaque de panique à tout moment.

La menace prévisible, d’autre part, produit une réponse limitée dans le temps de combat ou de fuite (« fight or flight ») qui a un déclencheur clair et qui diminue une fois que la menace est résolue.

Gorka et ses collègues ont mené cette étude avec 25 participants présentant un trouble dépressif majeur ; 29 ayant un trouble d’anxiété généralisée ; 41, un trouble d’anxiété sociale ; 24, une phobie spécifique et 41 sans troubles anxieux ou autre psychopathologie.

Ils ont participé à des expériences mesurant l’intensité des réactions en réponse à de faibles chocs électriques et à des sons prévisibles et imprévisibles. L’intensité de la réponse était mesurée par la force des clignements d’yeux.

Les participants ayant un trouble d’anxiété sociale ou une phobie spécifique clignaient beaucoup plus fortement des yeux lors des chocs imprévisibles, par rapport aux participants sans diagnostic de santé mentale et à ceux ayant un trouble dépressif majeur ou un trouble d’anxiété généralisée.

Le fait que la sensibilité à la menace incertaine puisse sous-tendre tous les troubles anxieux basés sur la peur suggère que les traitements pourraient cibler spécifiquement cette sensibilité, concluent les chercheurs. « Un traitement ou un ensemble de traitements axés sur la sensibilité à la menace incertaine pourrait s’avérer plus efficace pour traiter une variété de troubles anxieux et de symptômes », ajoutent-ils.

Faites le test : Comment est votre tolérance à l’incertitude ?

Psychomédia avec source : University of Illinois.
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