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Certains traits de personnalité liés à un risque accru d’Alzheimer

Les changements cérébraux associés à la maladie d’Alzheimer sont plus fréquents chez les personnes qui ont certains traits de personnalité, montre une étude américaine publiée en septembre 2021 dans la revue.

Des études précédentes d’Antonio Terracciano, professeur de gériatrie à la faculté de médecine de l’Université d’État de la Floride, et ses collègues (1) ont montré que certains traits de personnalité étaient liés à un risque plus élevé de développer les symptômes de la démence.

Ces traits sont le neuroticisme (ou névrotisme), qui est une prédisposition aux émotions négatives, et la tendance à être consciencieux, c’est-à-dire à être prudent, organisé, orienté vers un but et responsable.

La présente étude porte sur la neuropathologie de la maladie d’Alzheimer, c’est-à-dire les lésions cérébrales caractéristiques de la maladie. Ces lésions sont souvent présentes avant l’apparition des symptômes.

L’étude combine les données d’une étude longitudinale sur le vieillissement menée à Baltimore (États-Unis) et des méta-analyses publiées précédemment de 20 études sur la personnalité et la neuropathologie de l’Alzheimer.

La personnalité était évaluée à l’aide d’un test de personnalité basé sur le modèle des cinq grands facteurs de la personnalité (cinq continuums de traits opposés dont ceux du neuroticisme et de la tendance à être consciencieux).

Dans l’étude longitudinale et les méta-analyses, une plus grande quantité de plaques amyloïdes et d’enchevêtrements de protéine tau (qui caractérisent la maladie d’Alzheimer) était observée chez les participants qui avaient un score plus élevé en neuroticisme et plus faible de « consciencieusité ». Et ce, avant l’apparition des symptômes de la maladie.

« Cette protection contre la neuropathologie pourrait découler d’une différence dans les émotions et les comportements des personnes au cours de leur vie », explique Terracciano. « Par exemple, des études précédentes ont montré qu’un faible neuroticisme aide à gérer le stress et réduit le risque de troubles mentaux. De même, une plus grande tendance à être consciencieux est systématiquement liée à des habitudes de mode de vie sain, comme l’activité physique. » (Un trait de personnalité qui aide à faire de l’exercice plus souvent)

« Au fil du temps, des traits de personnalité plus adaptatifs peuvent mieux soutenir les fonctions métaboliques et immunologiques et, ultimement, prévenir ou retarder le processus de neurodégénérescence. »

(1) Murat Bilgel, Damaris Aschwanden, Martina Luchetti, Yannick Stephan, Abhay R. Moghekar, Dean F. Wong, Luigi Ferrucci, Angelina R. Sutin, Susan M. Resnick.

Comment les traits de personnalité influencent les valeurs et le bien-être

Les traits de personnalité et les valeurs sont deux aspects qui ont tendance à être stables au fil du temps et qui contribuent à définir qui nous sommes, souligne Art Markman (1) de l’Université du Texas dans Psychology Today.

Les traits de personnalité sont des caractéristiques qui se rapportent à notre système motivationnel, souligne-t-il. Ils déterminent ce que nous avons tendance à faire en l’absence d’une forte influence de la situation.

Les valeurs sont ce que nous trouvons important. Les recherches de Shalom H. Schwartz et de ses collègues suggèrent qu’il existe un ensemble universel de valeurs. (Les 19 valeurs [priorités] qui guident les choix et comportements, selon le modèle psychologique de Schwartz)

Des chercheurs, rapporte-t-il, ont mené une étude pour déterminer si ces deux sources de stabilité chez une personne sont interreliées et si des changements dans l’une créent des changements dans l’autre. Leurs résultats ont été publiés en août dans le Journal of Personality and Social Psychology,

Velichko H. Fetvadjiev de la Victoria University of Wellington (Nouvelle-Zélande) et Jia He de la Tilburg University (Pays-Bas) ont analysé les données d’une enquête menée auprès de plus de 10 000 personnes aux Pays-Bas entre 2008 et 2015.

Cinq fois au cours de cette période, les participants ont rempli des questionnaires portant sur cinq grands traits de personnalité (ouverture, tendance à être consciencieux, extraversion, amabilité et neuroticisme) selon le modèle du « Big Five ») ainsi qu’un questionnaire sur les valeurs.

Ils ont aussi répondu à un questionnaire sur leur satisfaction par rapport à leur vie et sur leurs émotions positives et négatives. Ces trois éléments correspondent au bien-être subjectif selon un modèle psychologique classique.

Comme prévu, les réponses à l’inventaire de personnalité et à l’échelle des valeurs n’ont pas beaucoup changé avec le temps. Mais la personnalité changeait moins que les valeurs.

Certains traits de personnalité et certaines valeurs étaient liés. Le trait d’amabilité était corrélé à la valeur de prosociabilité (vouloir s’engager dans des actions positives pour la société). La tendance à être consciencieux était corrélée à la tendance à la conformité (vouloir suivre les règles). L’extraversion était liée à l’importance accordée au plaisir. L’ouverture était corrélée à la valeur d’autodétermination. Il n’y avait pas de forte corrélation entre le neuroticisme et les valeurs.

Les changements de personnalité à un moment donné étaient de meilleurs prédicteurs des valeurs dans l’avenir que l’inverse, ce qui suggère que les traits de personnalité ont une plus grande influence sur les valeurs que l’inverse.

Les traits de personnalité semblaient aussi influer sur diverses mesures du bien-être. Les personnes très aimables, consciencieuses, extraverties ou ouvertes avaient tendance à montrer des mesures du bien-être plus élevées alors que celles ayant des scores élevés de neuroticisme avaient des mesures de bien-être moins élevées.

Les changements de personnalité à un moment donné prédisaient mieux les mesures futures du bien-être que l’inverse.

Les valeurs liées le plus fortement au niveau des émotions positives n’étaient pas fortement liées à la mesure de la satisfaction dans la vie. Étonnamment, les changements dans les mesures du bien-être étaient un meilleur prédicteur des changements futurs des valeurs que l’inverse. Ce qui donne à penser que les changements dans le sentiment général de bien-être (et en particulier les émotions positives) peuvent avoir une plus grande influence sur les valeurs que les valeurs n’en ont sur le bien-être.

Les changements de personnalité peuvent précéder les changements de bien-être, et il semble que les changements de bien-être peuvent avoir un impact sur les valeurs des gens, conclut Markman.

Pour plus d’informations sur la psychologie de la personnalité, la psychologie des valeurs et sur le bien-être voyez les liens plus bas.

(1) Auteur de : Brain Briefs: Answers to the Most (and Least) Pressing Questions about Your Mind.

Psychomédia avec sources : Journal of Personality and Social Psychology, Psychology Today.
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Différence psychologique entre hommes et femmes et traits autistiques : étude avec plus d’un demi-million de personnes

 : la théorie de la différence entre hommes et femmes quant à la tendance à l’empathie et à la systématisation et la « 

 ».

En collaboration avec la chaîne télévisuelle Channel 4, ils ont mené cette étude avec plus d’un demi-million de personnes, dont plus de 36 000 personnes autistes.

Les résultats sont publiés dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS).

La théorie de l’empathisation et de la systématisation prévoit que les femmes obtiendront, en moyenne, de meilleurs résultats que les hommes à des tests d’empathie, qui est la capacité de reconnaître ce qu’une autre personne pense ou ressent, et de répondre à son état d’esprit avec une émotion appropriée. De même, elle prédit que les hommes obtiendront, en moyenne, de meilleurs résultats à des tests de systématisation, qui est une tendance à l’analyse ou à la construction de systèmes fondés sur des règles.

La théorie du cerveau masculin extrême de l’autisme prédit que les personnes autistes montreront, en moyenne, une tendance masculinisée sur ces deux dimensions : elles obtiendront des résultats inférieurs à ceux de la population typique aux tests d’empathie et les mêmes résultats, sinon supérieurs, aux tests de systématisation.

Alors que les deux théories ont été confirmées dans des études antérieures portant sur des échantillons relativement modestes, les nouveaux résultats proviennent d’un échantillon de 671 606 personnes, dont 36 648 personnes autistes. Les chercheurs ont utilisé de très brèves mesures en 10 points de l’empathie, de la systématisation et des traits autistiques.

Dans la population typique, les femmes obtenaient, en moyenne, de meilleurs résultats que les hommes pour l’empathie, et les hommes obtenaient, en moyenne, des résultats plus élevés que les femmes pour la systématisation et les traits autistiques.

Ces différences entre hommes et femmes étaient réduites chez les personnes autistes. Sur toutes ces mesures, leurs scores étaient, en moyenne, « masculinisés ». Elles avaient des scores plus élevés pour les traits autistiques et la systématisation et des scores plus faibles pour l’empathie, par rapport à la population typique.

Les chercheurs ont également calculé un score de différence (« score D ») entre le score de chaque individu aux tests de systématisation et d’empathie. Un score D élevé signifie que la systématisation d’une personne est supérieure à son empathie, et un score D faible signifie que son empathie est supérieure à sa systématisation.

Dans la population typique, les hommes, en moyenne, avaient tendance à obtenir un score D élevé, tandis que les femmes, en moyenne, avaient tendance à obtenir un score D faible. Les personnes autistes, en moyenne, avaient tendance à avoir un score D encore plus élevé que les hommes typiques.

Enfin, les hommes, en moyenne, avaient des scores de traits autistiques plus élevés que les femmes. Ceux qui travaillent dans les STEM (Sciences, Technologie, Ingénierie et Mathématiques) avaient, en moyenne, des scores de systématisation et de traits autistiques plus élevés que ceux des autres professions. Inversement, ceux qui travaillent dans des professions non liées aux STEM avaient, en moyenne, des scores d’empathie plus élevés que ceux qui travaillaient dans les STEM.

Les auteurs soulignent l’importance de garder à l’esprit que les différences observées ne s’appliquent qu’aux moyennes de groupe, et non aux individus. Ces données ne disent rien sur une personne en particulier en fonction de son genre, de son diagnostic d’autisme ou de sa profession. « Ne pas tenir compte de ce point constitue un stéréotype et une discrimination ».

Ils réitèrent aussi que les deux théories ne s’appliquent qu’à deux dimensions des différences typiques entre les hommes et les femmes : l’empathie et la systématisation. Extrapoler les théories au-delà de ces deux dimensions serait une mauvaise interprétation.

Enfin, les auteurs soulignent que bien que les personnes autistes ont plus de difficulté, en moyenne, avec l’empathie cognitive (reconnaître les pensées et les sentiments des autres), elles ont une empathie affective intacte (elles s’intéressent aux autres).

« Nous savons par des études connexes que les différences individuelles d’empathie et de systématisation sont en partie génétiques, en partie influencées par notre exposition hormonale prénatale et en partie par l’expérience environnementale », explique le Dr Varun Warrier, coauteur.

Le professeur de psychologie Simon Baron-Cohen, qui a proposé ces deux théories il y a près de deux décennies, conclut : « Cette recherche appuie fortement les deux théories. Elle met également en évidence certaines des qualités que les personnes autistes apportent à la neurodiversité. »

Les tests suivants ont été développés par le Simon Baron-Cohen et ses collègues afin d’évaluer les tendances autistiques :

Pour plus d’informations sur les spécificités de la cognition et les points forts chez les personnes atteintes d’un trouble du spectre de l’autisme, dont le syndrome d’Asperger (autisme dit de haut niveau), voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : University of Cambridge, PNAS.
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Les relations entre les traits de personnalité et les valeurs d’une personne

« Les traits de personnalité et les valeurs sont théoriquement liés les uns aux autres. Toutefois, les connaissances sur ces associations demeurent incomplètes », indiquent les auteurs d’une étude publiée dans le Journal of Happiness and Well-Being.

Les traits de personnalité sont des tendances (dispositions) à se sentir, percevoir, se comporter et penser de manière relativement cohérente dans le temps et entre les situations. Les valeurs réfèrent à ce qu’une personne trouve important.

Merja Hietalahti et Katja Kokko de l’Université de Jyvaskyla (Finlande) ont, avec leurs collègues, analysé les relations entre les traits de personnalité et les valeurs chez 212 hommes et femmes âgés de 50 ans.

Ils ont utilisé deux modèles largement reconnus en psychologie : le modèle des cinq grands traits de personnalité et celui des valeurs fondamentales et universelles de Schwartz.

Les traits de personnalité

Le modèle le plus couramment utilisé en psychologie pour décrire la personnalité est celui des « cinq grands traits » (« Big five », modèle OCEAN). Ces cinq grands traits (qui sont des continuums entre deux opposés) sont indépendants les uns des autres et décriraient, selon le modèle, la personnalité de façon exhaustive.

Ces cinq grands traits (qui incluent des soustraits) sont les suivants (et leurs opposés) :

  • (O) Ouverture à l’expérience (créativité, curiosité, sensibilité…) ;
  • (C) Consciencieusité (contrôle, minutie, discipline) ;
  • (E) Extraversion (énergie, enthousiasme, affirmation de soi…) ;
  • (A) Agréabilité (amabilité, altruisme, affection, modestie…) ;
  • (N) Neuroticisme ou névrosisme (émotions négatives…).

TEST : Quels sont vos cinq grands traits de personnalité ?

Les valeurs

Une définition largement acceptée des valeurs est celle du psychologue social Shalom H. Schwartz selon laquelle elles sont :

  1. « des croyances liées à des affects,
  2. sur les objectifs souhaitables,
  3. qui transcendent les situations spécifiques,
  4. qui guident l’action et l’évaluation des comportements et des événements,
  5. et sont classées par importance relative ».

Les chercheurs ont étudié les liens entre la personnalité et 14 valeurs, selon une adaptation du modèle de Shalom H. Schwartz qui inclut 19 valeurs fondamentales présentes dans toutes les cultures (à des niveaux variables) :

  1. Autodétermination de la pensée : liberté de cultiver ses propres idées et capacités ;
  2. Autodétermination des actions : liberté de déterminer ses propres actions ;
  3. Stimulation : excitation, nouveauté et changement ;
  4. Hédonisme : plaisir et gratification sensuelle ;
  5. Réalisation : succès selon les normes sociales ;
  6. Pouvoir : pouvoir par l’exercice d’un contrôle sur les gens et le contrôle des ressources matérielles et sociales ;
  7. Sécurité-société : sécurité et stabilité dans la société ;
  8. Tradition : maintenir et préserver les traditions culturelles, familiales ou religieuses ;
  9. Conformité-règles : respect des règles, lois et obligations formelles ;
  10. Bienveillance-soins : prendre soin du bien-être des membres du groupe d’appartenance ;
  11. Bienveillance-fiabilité : être un membre fiable et digne de confiance du groupe d’appartenance ;
  12. Universalisme-préoccupation : engagement envers l’égalité, la justice et la protection de tous ;
  13. Universalisme-tolérance : acceptation et compréhension de ceux qui sont différents de soi-même ;
  14. Universalisme-nature : préservation de l’environnement naturel.

TEST : Qu’est-ce qui est le plus important pour vous ? (19 valeurs fondamentales)

Les relations entre personnalité et valeurs

L’ouverture à l’expérience, l’agréabilité, l’extraversion et la consciencieusité expliquaient modérément 10 des 14 valeurs. La majorité des associations étaient les mêmes chez les hommes et les femmes.

Les résultats les plus notables sont notamment les suivants.

Chez les hommes et les femmes :

  • l’ouverture à l’expérience était en corrélation avec la valorisation de l’autonomie de pensée, de la stimulation et des trois formes d’universalisme ;

  • l’ouverture à l’expérience était en relation inverse avec la valorisation de la conformité et la valorisation du pouvoir ;

  • l’agréabilité contribuait à la valorisation de prendre soin des autres et les préoccupations sociétales ainsi qu’à la conformité ;

  • l’agréabilité était négativement associée à la valorisation de l’autonomie d’action et de la stimulation.

Des différences statistiquement significatives entre les hommes et les femmes ont été constatées dans trois relations positives :

  • l’agréabilité était aussi liée à la tolérance chez les hommes ;

  • l’ouverture à l’expérience était aussi liée à la valorisation de l’autonomie d’action chez les femmes ;

  • la consciencieusité était liée plus fortement à la valorisation de la réussite chez les femmes.

Voyez comment les valeurs de Schwartz sont organisées sur un continuum circulaire dans lequel les valeurs rapprochées sont compatibles et celles éloignées sont conflictuelles : les 19 valeurs (priorités) qui guident les choix et comportements.

Pour plus d’informations sur la psychologie de la personnalité, sur le modèle des 5 grands traits de la personnalité et sur la psychologie des valeurs, voyez les liens plus bas.

Voyez également :

Psychomédia avec source : The Journal of Happiness & Well-Being.
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7 traits des personnes très productives

Dans la revue Harvard Business Review, Jack Zenger et Joseph Folkman, consultants en management et auteurs, décrivent 7 traits des personnes exceptionnellement productives.

Ils ont collecté des données sur plus de 7 000 personnes qui ont été notées par leur manager sur leur niveau de productivité et 48 comportements spécifiques. Chaque personne a également été évaluée par 11 autres personnes en moyenne, dont les pairs, les subalternes et d’autres.

Ils ont identifié sept comportements spécifiques des personnes qui se situaient parmi les 10 % les plus productives.

  1. Établir des objectifs ambitieux

    Pensez, donnent-ils en exemple, à votre dernier jour de congé. « Vous avez peut-être fait quelques petites tâches au hasard. Ou peut-être que vous avez choisi un projet majeur et avez été étonné de tout ce que vous avez pu faire en une journée. »

    « Un grand projet encourage à accélérer le rythme et à éliminer toutes les distractions. Il y a une grande magie qui se produit quand les gens deviennent rivés par la pensée d’atteindre un but ambitieux. Les participants à l’étude qui obtenaient le plus de résultats avaient pris l’habitude de se fixer des objectifs ambitieux. »

  2. Être constant

    Les participants les plus productifs avaient une productivité stable au fil du temps ; ils ne procrastinaient pas (faites le test) pour ensuite travailler des nuits entières, par exemple. Ils trouvaient les moyens d’obtenir des résultats de façon constante, semaine après semaine et mois après mois. Il y avait une cadence et un rythme de travail qui semblaient les maintenir en action.

  3. Avoir les connaissances et l’expertise technique

    Quand vous savez ce que vous faites, vous n’avez pas à sacrifier la qualité pour la vitesse. Vous pouvez faire les choses rapidement et bien. Vous n’avez pas besoin de passer du temps à chercher un bon tutoriel en ligne ou à demander conseil à un collègue. Les professionnels les plus productifs de l’étude n’hésitaient pas à demander de l’aide lorsqu’ils en avaient besoin… mais ils n’en avaient pas souvent besoin. Ils avaient également acquis intentionnellement de nouvelles compétences et s’étaient efforcés d’élargir leur expertise.

  4. Rechercher des résultats

    La plupart des gens sont prêts à travailler à un rythme raisonnable pour atteindre les résultats escomptés. Mais quelques personnes, plus rares, ont un grand désir d’obtenir des résultats plus rapidement. Elles sont ravies de pouvoir cocher quelque chose de leur liste de choses à faire. Elles sont compétitives – et sont en concurrence non seulement avec leurs collègues, mais aussi avec elles-mêmes. Elles aiment établir de nouveaux records de performance et battre leur propre record.

  5. Anticiper et résoudre les problèmes

    Les personnes les plus productives veillent à résoudre les problèmes. Elles ont tendance à anticiper les embûches et à commencer à travailler sur des solutions à l’avance, évitant ainsi certains des problèmes auxquels d’autres se heurtent. Elles pratiquent ce que les psychologues sociaux appellent la technique du « contraste mental » qui consiste à penser à ce que vous voulez réaliser et à ce qui pourrait vous empêcher d’y parvenir.

  6. Prendre l’initiative

    Pour de nombreuses personnes, la partie la plus difficile de l’accomplissement d’un travail est de commencer. Les personnes les plus productives commencent rapidement.

  7. Être coopératif

    Dans les organisations complexes d’aujourd’hui, très peu de choses sont faites par quelqu’un agissant seul. Tout est très interdépendant. Les personnes les plus productives de l’étude étaient très collaboratives et travaillaient bien avec les autres.

Six caractéristiques de l’expérience optimale (« la zone ») en psychologie positive

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Harvard Business Review.
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Des corrélations génétiques entre des traits de personnalité et des troubles psychiatriques

Des chercheurs, dont les travaux sont publiés dans la revue Nature Genetics, ont identifié six régions du génomesignificativement liées à des traits de personnalité et des troubles psychiatriques.

Chi-Hua Chen de l’Université de Californie à San Diego et une vingtaine de collaborateurs ont analysé les variations génétiques entre cinq traits de personnalité et six troubles psychiatriques, en utilisant les données de plusieurs sociétés et organisations spécialisées dans l’étude du génome (1).

Les données de ces organisations et sociétés incluaient entre 123 132 à 260 861 participants.

Bien que les traits de personnalité soient en partie héréditaires, expliquent les chercheurs, il a été difficile de caractériser les variantes génétiques associées à la personnalité jusqu’aux études récentes qui portent sur le génome entier.

Le modèle des cinq grands facteurs de personnalité, souvent désigné sous l’acronyme OCEAN, est couramment utilisé pour mesurer les différences individuelles de personnalité. Ces cinq grands traits, qui représentent des continuums avec des pôles opposés, sont les suivants :

  • l’extraversion (opposée à l’introversion) : loquacité, affirmation de soi et niveau d’activité élevé ;

  • le neuroticisme (opposé à la stabilité émotionnelle) : affect négatif comme l’anxiété et la dépression ;

  • l’amabilité (opposé à l’antagonisme) : coopération et compassion ;

  • la consciencieusité (opposé à négligence, irresponsabilité) : diligence et autodiscipline ;

  • l’ouverture à l’expérience (opposé à la fermeture) : curiosité intellectuelle et créativité.

(TEST : Quels sont vos cinq grands traits de personnalité ?)

Des méta-analyses précédentes d’études menées avec des jumeaux et des familles ont attribué environ 40 % de la variance de la personnalité à des facteurs génétiques.

La présente analyse a identifié des variations génétiques liées aux traits d’extraversion et de neuroticisme. Les traits de personnalité étaient largement séparés génétiquement des troubles psychiatriques, mais des corrélations génétiques élevées ont été constatées entre :

  • l’extraversion et le trouble d’hyperactivité avec déficit de l’attention (TDAH) ;

  • l’ouverture et la schizophrénie ainsi que le trouble bipolaire ;

  • le neuroticisme et des psychopathologies telles que la dépression et l’anxiété.

Cette étude est à un stade précoce et de nombreuses autres variantes génétiques associées à des traits de personnalité restent à découvrir, soulignent les chercheurs.

(1) 23andMe, une société privée de génomique et de biotechnologie, du Genetics of Personality Consortium, une collaboration basée en Europe de GWAS axée sur les questions de personnalité, de l’UK Biobank et deCODE Genetics, une société islandaise de génétique.

Psychomédia avec source : University of California San Diego, Nature Genetics.
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