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Traumatisme cérébral : un test sanguin de détection en 10 minutes bientôt disponible

Linnéa Lagerstedt et Jean-Charles Sanchez de l’Université de Genève (UNIGE), en collaboration avec des chercheurs des Hôpitaux de Barcelone, Madrid et Séville, ont mis au point un petit boitier qui analyse le taux de protéines dans le sang et permet, à l’aide d’une goutte de sang, de diagnostiquer la possibilité d’un traumatisme cérébral léger chez le patient. Leurs travaux sont présentés dans la revue Plos One.

« Chuter à ski, tomber dans les escaliers ou prendre un coup sur la tête entraîne des symptômes tels qu’une vision floutée, des vomissements, une perte de conscience ou de mémoire pendant une trentaine de minutes. Il y a alors un risque de traumatisme cérébral léger, soit plus du 90 % des traumatismes cérébraux admis dans les hôpitaux. Mais il y a-t-il vraiment une atteinte du cerveau ? (…)

Aujourd’hui, les blessés doivent se rendre aux urgences d’hôpitaux équipés d’un CT Scan, un examen coûteux qui envoie des rayons X au cerveau afin de détecter la présence ou non d’un traumatisme cérébral. (…)

“Nous nous sommes demandés s’il était possible d’isoler certaines protéines dont la présence dans le sang augmente en cas de traumatisme cérébrale léger”, explique Jean-Charles Sanchez (…).

“Notre idée était de trouver le moyen de faire un examen rapide qui permettrait, lors d’un match de boxe ou de football américain par exemple, de dire si le sportif peut retourner sur le terrain ou si son état nécessite une hospitalisation.” (…)

Lors d’un choc à la tête, certaines cellules cérébrales sont abîmées et relâchent les protéines qu’elles contiennent, faisant augmenter leur taux dans le sang.

Les scientifiques de l’UNIGE et des hôpitaux espagnoles ont alors comparé le sang de patients admis pour traumatisme cérébral léger mais diagnostiqués négatifs, avec celui de patients ayant effectivement un traumatisme cérébral léger.

Grâce à des analyses protéiomiques, qui permettent de quantifier des milliers de protéines simultanément et d’observer les variations de leur taux dans le sang, ils ont progressivement isolé quatre molécules indiquant la présence d’un traumatisme cérébral léger : H-FABP, Interleukin-10, S100B et GFAP.

“Nous avons remarqué que le taux de H-FABP à lui seul permet d’affirmer qu’il n’y a aucun risque de trauma chez un tiers des patients admis après un choc !”, s’enthousiasme Jean-Charles Sanchez. Le restant ira passer un CT Scan afin de confirmer le diagnostic.

Il fallait encore mettre au point un appareil permettant de faire l’examen partout, rapidement et simplement, et que l’on puisse se procurer en pharmacie ou dans les salles de sport. (…)

Son équipe a mis au point un test de diagnostic rapide nommé TBIcheck, inspirés par le principe du test de grossesse : en posant une seule goutte de sang sur la languette d’un petit boitier en plastique de 5 cm, le patient sait en 10 minutes s’il y a un risque de trauma léger, à savoir si son taux de H-FABP est supérieur ou non à 2,5 nanogrammes par millilitre de sang.

“Si une bande apparaît, le blessé doit aller passer un CT Scan, s’il n’y a rien, il peut rentrer chez lui sans risque !”, affirme Jean-Charles Sanchez. En cas de doute lors de la lecture du résultat, un petit lecteur, le Cube Reader, peut être posé sur TBIcheck. Celui-ci écrira “positif” ou “négatif” et enverra le résultat sur le Smartphone du patient ou du soignant via Bluetooth.

Ces résultats, brevetés par l’UNIGE et récompensés par le Prix de l’Innovation Academy en décembre 2017, seront commercialisés dès 2019 par ABCDx, une start-up fondée il y a quatre ans par Jean-Charles Sanchez de l’UNIGE et Joan Montaner de l’hôpital de Vall d’Hebron à Barcelone, co-auteur de cette étude.

“Aujourd’hui, nos recherches montrent que les résultats sont encore plus précis lorsque nous combinons les taux de H-FABP et de GFAP”, continue Jean-Charles Sanchez. “Nous sommes en train de préparer un TBIcheck encore plus performant, qui permettra de renvoyer à la maison 50 % des patients, mais qui demande une augmentation de la sensibilité de la languette qui reçoit le sang”. »

« A terme, l’objectif de ABCDx est de mettre sur le marché des biomarqueurs capables de diagnostiquer des traumatismes cérébraux, mais aussi des AVC et des anévrismes. “Les biomarqueurs sont une mine d’informations sur l’état de santé des patients, à nous de savoir les décoder”, conclut le chercheur. »

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Infarctus, traumatisme crânien, trisomie 21: Une simple prise de sang suffit?

DEPISTAGE – Une méthode de dépistage qui a de nombreux atouts…

Il n’évoque pas grand-chose aux yeux du grand public, pourtant dans 60 à 70% des cas, c’est sur le diagnostic biologique que se fonde le médecin pour déterminer ce dont le patient est atteint. Une méthode de dépistage qui aurait de multiples vertus.

Comment ça marche?

«Avec une simple prise de sang, on peut rechercher des marqueurs biologiques qui indiquent la présence ou non d’une maladie ou d’une pathologie», explique le Pr Jean-Louis Beaudeux, biologiste médical à l’Hôpital Necker. Méconnue, cette méthode de test sanguin permet pourtant de détecter les insuffisances cardiaques ou respiratoires, l’infarctus du myocarde, la trisomie 21 et les traumatismes crâniens mineurs.

Le diagnostic biologique est-il risqué?

Pour dépister la trisomie 21, une femme enceinte doit subir une amniocentèse, un examen qui aujourd’hui encore provoque 1 à 2% de fausses couches. «Pourtant des tests biologique et radiologique réalisés durant le premier trimestre permettent de faire une première évaluation du risque de trisomie 21», poursuit le biologiste. Encore assez coûteux -environ 650 euros- et pas remboursé, ce test sanguin a l’avantage d’éviter une amniocentèse qui ne serait pas nécessaire puisque ce n’est qu’au-delà d’un certain seuil que la patiente sera éventuellement dirigée vers cette procédure. 

Le diagnostic est-il aussi efficace?

«On arrive avec la biologie à exclure ou confirmer un diagnostic, avec un rendu du résultat plus rapide», vante le Pr Beaudeux. Un atout précieux pour les équipes médicales, qui voient défiler chaque année aux urgences 150.000 personnes souffrant de traumatismes crâniens (TC) mineurs, pour lesquels «l’examen de référence reste le scanner cérébral», précise le professeur. Le problème, c’est que dans 90% des cas, cet examen ne révèle pas de lésions en cas de TC mineur.

Autre point négatif: «le scanner n’est pas (…) Lire la suite sur 20minutes.fr

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Schumacher: que risque-t-on quand on souffre d’un traumatisme crânien?

Depuis dimanche 29 décembre, le septuple champion du monde de Formule 1 Michael Schumacher est dans un état critique au C.H.U de Grenoble. Alors qu’il skiait en hors-piste sur le domaine de Méribel, l’Allemand a heurté un rocher. Verdict: traumatisme crânien. Une expression connue, mais qui recouvre plusieurs réalités, et une certitude: comme l’explique un article de BBC News, même les accidents mineurs peuvent avoir des conséquences majeures.

Un traumatisme crânien désigne un choc à la tête, quelle que soit sa gravité: il peut être faible –sans perte de connaissance, modéré– avec un évanouissement de quelques minutes, ou sévère. C’est le cas du pilote de F1. Ce dernier était encore conscient quelques minutes après sa chute, selon le directeur de la station, avant de tomber dans le coma. Mais le scanner pratiqué dès son arrivée à l’hôpital de Grenoble a révélé des «hématomes intracrâniens». L’examen a également révélé un œdème cérébral diffus, autrement dit un amas de sang dans le crâne.

C’est pourquoi les médecins ne peuvent se prononcer pour l’instant. Il faut attendre au moins 48 heures, explique le journal Ouest-France, avant de poser un diagnostic sur la situation du patient. Le pronostic dépend aussi de l’âge et de la condition physique du patient. Michael Schumacher, ancien sportif de très haut niveau, âgé de 44 ans, est plutôt favorisé.

Mais les traumatismes crâniens laissent souvent des séquelles, indique Anne Jeanblanc, chroniqueuse santé au Point, comme des vertiges ou des troubles psychiques. Et dans tous les cas, une longue rééducation est généralement nécessaire, pour faire face aux fonctions cognitives et aux troubles moteurs. 

© BBC News

Ce schéma réalisé par la BBC montre la réaction du crâne à l’onde de choc (n°2). La zone n°3 est celle du liquide céphalo-rachidien, entre le cerveau et le crâne, dont le but est d’amortir les chocs. Si la blessure est trop forte, le danger se situe au niveau des vaisseaux sanguins ici représentés en rouge, avec un risque d’hémorragie. Comme le problème est invisible, même un choc dont le blessé se relève sans problème peut se révéler très grave. C’est ainsi que Natasha Richardson, épouse de Liam Neeson, était décédée en 2009 d’un hémorragie cérébrale, à la suite d’un accident de ski d’abord considéré comme sans gravité.

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