La personnalité a un plus fort impact sur la performance dans certains domaines de travail que d’autres, suggère une étude publiée en décembre 2021 dans le Journal of Vocational Behavior. Continuer la lecture de L’importance de la personnalité pour la performance dans 9 types de travail
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Le burn-out, un syndrome lié au travail selon l’OMS

Mardi 28 mai 2019
Le burn-out, ou épuisement professionnel, a été reconnu par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) comme un phénomène lié au travail et non une maladie en tant que telle. L’OMS avait indiqué lundi 27 mai que le burn-out faisait son entrée dans la nouvelle Classification internationale des maladies (CIM) qui entrera en vigueur en 2022. Toutefois, une correction vient d’être apportée.
La définition du burn-out mise à jour
L’OMS avait indiqué lundi 27 mai que le concept du burn-out entrait pour la première fois dans la Classification internationale des maladies, une base de référence qui permet aux professionnels de santé du monde entier d’échanger des informations et des statistiques sanitaires. Ce mardi 28 mai, un porte-parole a apporté une rectification en indiquant que le burn-out faisait déjà partie de la classification en tant que « facteurs influençant l’état de santé ».
Le burn-out, déjà inclus dans le CIM, n’est pas décrit comme une maladie ou une condition médicale, mais comme un syndrome qui est la conséquence d’un stress chronique au travail. Trois éléments peuvent décrire le burn-out : le sentiment d’épuisement, une vision négative des autres et du travail, et le sentiment de ne pas pouvoir répondre aux attentes de ses collègues et de ses supérieurs.
Un concept utilisé uniquement dans le domaine du travail
Le registre de l’OMS a également précisé que le concept du burn-out ne devait être utilisé qu’en relation avec le travail. Il ne peut pas décrire des expériences dans d’autres domaines de la vie courante.
Ainsi, le burn-out qui désigne un état de fatigue émotionnelle, mentale et physique, fait uniquement référence à un contexte professionnel et peut concerner toutes les professions. Rappelons qu’en France, un salarié sur trois a expérimenté un burn-out au cours de sa carrière.
Stéphanie Haerts
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Travail gigantesque : les œuvres des femmes artistes oubliées du 16e au 19e siècles retrouvées et rendues publiques sur une plate-forme web
Une plate-forme web, intitulée A Space of their Own, rendra bientôt publiques les œuvres (tableaux et sculptures) de plus de 600 femmes artistes d’Europe et des États-Unis des années 1500 aux années 1800.
Le projet, initié par la philanthrope américaine Jane Fortune, réunit l’organisme à but non lucratif Advancing Women Artists, l’Eskenazi Museum of Art et l’Université de l’Indiana, rapporte le New York Times.
L’organisme Advancing Women Artists a été fondé par Mme Fortune en 2005 et a pour mission de retrouver, de restaurer et de rendre publiques les œuvres d’art réalisées par les femmes entre le 16e et le 19e siècle.
« Elles auront finalement une voix et reprendront leur place dans l’histoire
», a récemment déclaré Mme Fortune dans une interview.
Les femmes artistes étaient extrêmement rares à l’époque. Mme Fortune a estimé qu’il y en a peut-être eu moins de 15 à Florence pendant les années 1500 et 1600. Les femmes n’avaient pas le droit d’assister aux ateliers, alors celles qui ont appris à peindre l’ont fait en étudiant avec leurs pères, qui apposaient souvent leurs propres signatures sur la toile. Ce qui a rendu encore plus difficile la détection des travaux réellement réalisés par les femmes. Lorsqu’elle était étudiante en art à Florence, aucune femme n’a jamais été mentionnée, rapporte-t-elle.
Mme Fortune a écrit plusieurs livres sur Florence, dont « Invisible Women, Forgotten Artists of Florence » qui a été adapté dans un film documentaire de la PBS et qui a remporté un Emmy Award régional.
Advancing Women Artists a identifié plus de 2 000 œuvres oubliées, dont certaines sont en attente de restauration, indique Linda Falcone, directrice de l’organisme.
Le lancement de la plateforme A Space of their Own est prévu pour l’automne 2019.
Mme fortune est décédée en septembre 2018 à l’âge de 76 ans.
Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.
Psychomédia avec sources : New York Times, Advancing Women Artists, Open Culture.
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Travail de nuit et cancer du sein : le lien confirmé
Une étude française de l’Inserm, publiée dans l’European Journal of Epidemiology, confirme l’association entre le travail de nuit et le risque de cancer du sein.
Emilie Cordina-Duverger et Pascal Guénel (universités Paris-Sud et Paris-Saclay) ont, avec leurs collègues, réanalysé cinq études internationales permettant de retracer l’exposition au travail de nuit au cours de la vie chez plus de 13 000 femmes.
Ces études menées en Australie, au Canada, en Allemagne, en Espagne et en France incluent un total de 6 093 participantes atteintes d’un cancer du sein et 6 933 femmes témoins en bonne santé de même âge. A partir des informations recueillies sur les quelque 54 000 emplois occupés par ces femmes, les chercheurs ont caractérisé leur exposition au travail de nuit au cours de leur vie.
Les analyses « montrent que parmi les femmes non ménopausées, le travail de nuit (défini comme un travail d’au moins trois heures entre minuit et 5 h du matin) augmente de 26 % le risque de cancer du sein. Le risque semble particulièrement croître chez les femmes qui ont travaillé plus de 2 nuits par semaine pendant plus de 10 ans. Les résultats montrent également que le risque diminue après l’arrêt du travail de nuit.
»
En revanche, aucune association n’a été observée chez les femmes après la ménopause. « Peut-être parce qu’après la ménopause, une grande partie des femmes avaient arrêté de travailler de nuit depuis plusieurs années
», précise Pascal Guénel.
Des perturbations du rythme circadien pourraient être la cause. « Tout comme elles sont incriminées dans les effets avérés ou suspectés du travail de nuit dans les troubles du sommeil et de l’humeur, le diabète, l’obésité, les maladies cardio-vasculaires, ou dans l’apparition d’autres cancers comme ceux de la prostate
», soulignent les chercheurs.
Pour plus d’informations sur le cancer du sein ainsi que sur le travail de nuit et la santé, voyez les liens plus bas.
Psychomédia avec source : Inserm.
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Travail assis : à quels intervalles se lever pour éviter la baisse nocive d’afflux sanguin au cerveau
La position assise prolongée nuit à la circulation sanguine périphérique, mais ses effets sur la circulation cérébrale sont inconnus, rapportent les auteurs d’une étude publiée dans le Journal of Applied Physiology.
Une diminution du débit sanguin et de fonction sanguine cérébrovasculaire est associée à une diminution du fonctionnement cognitif et à un risque accru de maladies neurodégénératives, soulignent-ils.
Afin de vérifier si la fonction sanguine cérébrale est affectée par la position assise, Sophie E Carter de la Liverpool John Moores University et ses collègues ont mené une étude avec 15 hommes, des travailleurs de bureau âgés en moyenne de 35 ans, qui lors de 3 journées distinctes, devaient :
- être assis pendant 4 heures sans interruption ;
- être assis pendant 4 heures avec des pauses de marche d’intensité légère de 2 minutes toutes les 30 minutes ;
- être assis pendant 4 heures avec des pauses de marche d’intensité légère de 8 minutes toutes les 2 heures.
La position assise prolongée et ininterrompue réduisait le débit sanguin cérébral, mais cet effet était compensé avec les pauses de marche de courte durée aux 30 minutes.
L’augmentation de l’afflux sanguin entraînée par une marche aux 2 heures était insuffisante pour compenser les effets de la position assise.
Pensez à régler votre ordinateur ou votre téléphone pour qu’il émette un bip toutes les demi-heures et levez-vous, suggère la chercheure. Promenez-vous dans le hall d’entrée, prenez l’escalier pour visiter les toilettes à un étage au-dessus ou au-dessous du vôtre, ou faites quelques tours de votre bureau. « Votre cerveau vous remerciera peut-être dans des années, quand vous ne serez plus attaché à cette chaise de bureau
», suggère le New York Times.
Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.
Psychomédia avec sources : Journal of Applied Physiology, New York Times.
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Dépression : quand le travail finit par faire du mal

Le 18 juin 2018.
Trouver un travail, c’est bien. Trouver un travail qui nous épanouit, c’est encore mieux. Le nombre de personnes en dépression à cause de leur situation professionnelle ne cesse en effet d’augmenter.
Le travail est une source de stress
Selon un sondage Odoxa réalisé pour le laboratoire danois Lundbeck, un laboratoire spécialisé notamment dans la dépression et la schizophrénie, de très nombreux Français (28%) ont déjà connu un état dépressif. Ces dépressions ont des causes variées mais, selon 56% des personnes interrogées, le travail serait un facteur aggravant. La pression des supérieurs, un management toxique, un rythme soutenu peuvent en effet conduire à des états de mal-être profonds.
« Obtenir un travail et le garder est vécu comme une pression majeure, alors qu’il est aussi une modalité d’accomplissement de chacun », commente le professeur Raphaël Gaillard, psychiatre à l’hôpital Sainte-Anne, dans les colonnes du Figaro. Le travail devrait être une source d’épanouissement personnel, il est aujourd’hui considéré par de très nombreux Français comme un lieu de stress qui finit par nuire au quotidien.
Nous avons besoin d’être valorisés
Certains managers seraient responsables de ces états dépressifs. Le management demande une grande part d’humanité. Si le salarié est en permanence rabaissé dans son travail, il finira par penser que c’est lui qui est mauvais. « En se faisant des reproches, les êtres humains se créent une ambiance à déprime parce qu’ils sont déçus d’eux-mêmes », ajoute le spécialiste. Tous ne parviennent pas à prendre du recul face aux critiques.
Ce qui est dramatique c’est que ces dépressions restent très taboues au sein des entreprises. Selon ce sondage, 69% des salariés n’hésiteraient pas à parler d’un cancer à la médecine du travail. Ils ne seraient en revanche que 58% à accepter de parler de leur état dépressif. Cela vient en grande partie du fait que la dépression est souvent vécue comme un état qu’on pourrait éviter si on était un peu plus fort. Pourtant, la dépression est une maladie que l’on doit soigner et accompagner.
Marine Rondot
Test : Faites-vous une dépression ?
Voyage de vacances : 4 facteurs psychologiques qui contribuent à se remettre du stress du travail
Une étude a examiné les mécanismes et les facteurs psychologiques par lesquels les expériences de voyage peuvent permettre de récupérer du stress lié au travail.
La chercheure en psychologie Chun-Chu Chen de la Washington State University et ses collègues ont développé un modèle selon lequel la récupération par rapport au stress pendant les vacances entraîne une amélioration de la satisfaction de vie au retour.
Ils ont interrogé 507 personnes qui avaient voyagé, sans enfants, dans les trois mois précédents.
S’appuyant sur des théories en psychologie et sur des études dans le domaine des loisirs, ils ont évalué quatre facteurs contribuant à réduire le stress et à refaire le plein : l’autonomie (le libre choix des activités), la relaxation, le détachement et la maîtrise (qui réfère aux « activités qui distraient du travail en offrant des expériences stimulantes et des possibilités d’apprentissage
»).
L’autonomie était une condition nécessaire dans le lien entre les expériences de voyage et une satisfaction accrue par rapport à la vie. Et, son effet sur la satisfaction s’exerçait par l’intermédiaire de la relaxation, du détachement et de la maîtrise. (Êtes-vous satisfait(e) de votre vie ?)
Des vacances plus courtes peuvent faciliter une voie passive de soulagement du stress (relaxation et détachement), tandis que des vacances plus longues peuvent faciliter une voie active (maîtrise).
Cette étude a été présentée à la conférence APacCHRIE 2017.
6 composantes du bien-être psychologique
Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.
Psychomédia avec sources : Researchgate (conference paper).
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Et si les personnes obèses avaient le droit d’arriver plus tard au travail ?

Pixabay
Et si les personnes obèses avaient le droit d’arriver plus tard que les autres au travail ? Un message qui pourrait prêter à sourire s’il n’émanait pas du directeur des recherches en ressources humaines de l’Institut des études sur l’emploi de Grande-Bretagne ( Institute for Employment Studies, ndrl)
Et c’est lors du Congrès européen sur l’obésité – il a eu lieu à Vienne il y a quelques jours à peine – que le professeur Stephen Bevan s’est livré à plusieurs recommandations destinées à lutter, selon lui en tout cas, contre les discriminations dont sont victimes au travail les personnes obèses ou en surpoids.
Et parmi les mesures préconisées, la possibilité pour les personnes concernées de pouvoir travailler à la maison, de demander une chaise adaptée à leur corpulence et/ou d’arriver plus tardivement sur le lieu de travail afin d’éviter les heures de pointe et donc les fortes affluences notamment dans les transports en commun.
«Il pourrait y avoir davantage d’empathie envers des personnes qui pourraient avoir besoin d’arriver au bureau à 10 heures, parce qu’elles ont des problèmes dans les transports, ou se sentent anxieuses lorsqu’elles les empruntent» a t-il ainsi expliqué.
Puis de suggérer que les personnes en surpoids puissent attaquer facilement ces patrons « honteux » qui refusent des embauches et/ou des promotions en raison de leur poids.
Des propositions qui font déjà polémique, certains estimant qu’à partir de là on pourrait alors accorder des privilèges à tout le monde ou presque : fumeurs, alcooliques, joueurs compulsifs…etc
Cité par le tabloïd « The Mirror » Christopher Snowdon, membre de l’Institut des affaires économiques, a notamment déclaré : « C’est une idée ridicule qui ne fera que créer du ressentiment contre les personnes obèses si elle était mise en œuvre ».
Burn-out au travail : un phénomène qui prend de l’ampleur

Le 16 janvier 2018.
Selon un rapport de la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM), publié mardi 16 janvier, les arrêts de travail pour « affections psychiques » sont en hausse en France.
Les arrêts de travail pour affections psychiques en hausse
Le travail prend de plus en plus de place dans nos vies et certains y laissent leur santé. C’est ce que révèle l’Assurance maladie dans un rapport intitulé « Santé travail : enjeux et actions ». Selon ces travaux, les accidents du travail sont en baisse en France, mais ceux qui sont liés à une « affection psychique » ne cessent d’augmenter. En 2016, 10 000 cas de troubles psychiques reconnus comme accidents du travail ont été recensés par l’Assurance maladie.
Le nombre de ces accidents du travail n’a fait qu’augmenter ces dernières années : +10 % par an de 2011 à 2014 ; +5 % entre 2014 et 2015 ; et +1 % entre 2015 et 2016. Mais ces chiffres ne concernent que les affections psychiques déclarées comme accidents du travail. Si on regarde du côté des affections psychiques reconnues comme maladies professionnelles, on observe qu’elles ont été multipliées par 5 en 5 ans.
Les femmes particulièrement touchées
Mais que recouvre le terme « affections psychiques » ? L’Assurance maladie définit ainsi les troubles anxieux, l’insomnie chronique, la dépression ou les excès de stress. Pour que des troubles psychiques soient reconnus comme des accidents du travail, il faut un certificat médical qui décrit l’accident et ses circonstances. Toujours selon ce rapport, le nombre de suicides reconnus en accidents du travail varie entre 10 et 30 chaque année.
Il faut noter que affections psychiques liées au travail touchent particulièrement les femmes. Selon ce rapport, les victimes de troubles psychosociaux liés au travail sont en effet à 60 % des femmes et elles ont généralement la quarantaine. Elles sont plus touchées parce qu’elles sont plus représentées dans des secteurs très exposés. Parmi eux, on trouve le médico-social (18 % des accidents du travail pour affections psychique), le transport (15 %) et le commerce de détail (13 %).
Marine Rondot
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Cancer : les effets néfastes du travail de nuit pour les femmes

Le 9 janvier 2018.
Selon l’analyse de plusieurs études publiée lundi 8 décembre dans Cancer Epidemiology, Biomarkers and Prevention, la revue de l’American Association for Cancer Research, les femmes qui travaillent la nuit ont plus de risques de développer un cancer.
Le travail de nuit est mauvais pour la santé
Travailler la nuit n’est pas seulement pénible, c’est également dangereux pour la santé. C’est ce que révèle une équipe de chercheurs dans une étude publiée dans la revue Cancer Epidemiology, Biomarkers and Prevention. Selon ces travaux, le travail de nuit est lié à un risque accru de cancers du sein, de cancers gastro-intestinaux et de cancers de la peau chez les femmes.
Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont épluché plus de 60 études couvrant près de 115 000 cas de cancer et 4 millions de participants en Amérique du Nord, en Europe, en Australie et en Asie. Ils cherchaient à savoir s’il existait un lien entre le travail de nuit et le développement de certains cancers. Ils ont ainsi pu observer que le risque de développer un cancer augmentait de 19 % pour les femmes travaillant de nuit pendant plusieurs années.
Le cancer de la peau en première ligne
Dans le détail, nous apprenons que le risque de développer un cancer de la peau augmente de 41 % chez les femmes qui travaillent la nuit pendant de nombreuses années, de 32 % pour le cancer du sein et de 18 % pour le cancer gastro-intestinal. En revanche, aucun lien n’a été établi entre le cancer du sein et le travail de nuit, en Amérique du Nord et en Europe. En revanche, les infirmières qui travaillaient de nuit augmentaient de 58 % leur risque de développer un cancer du sein.
« Les résultats de cette étude suggèrent la nécessité de programmes de protection de la santé des femmes travaillant de nuit, avec des examens médicaux réguliers », ont noté les auteurs de cette étude. Selon eux, cette augmentation du risque de cancers s’explique par la plus grande difficulté que l’on a à travailler la nuit plutôt que le jour. L’effort n’est pas le même. Ils ajoutent que le travail de nuit devrait être considéré comme un facteur de risque de cancer.
Marine Rondot
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