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Traitement de la COVID : les anticorps monoclonaux arrivent mais sont très dispendieux

Fin janvier, l’Allemagne a annoncé une commande de 200 000 doses de traitements d’anticorps monoclonaux, le casirivimab-imdevimab (REGEN-COV) de Regeneron et le bamlanivimab d’Eli Lilly, pour un montant de 400 millions d’euros, soit 2 000 euros par dose, ont rapporté Les Échos et Le Monde.

L’Allemagne est ainsi le premier pays de l’Union européenne à utiliser ces traitements.

Cette décision intervient avant même que ces traitements aient reçu le feu vert des autorités européennes. Aux États-Unis, ils ont reçu, en novembre, une autorisation d’urgence de l’agence du médicament, la Food and Drug Administration (FDA).

Les anticorps monoclonaux sont multipliés artificiellement in vitro, par des bactéries ou des cellules, à partir d’anticorps efficaces contre le coronavirus produits naturellement par le corps. Dès mars, les laboratoires ont travaillé à isoler chez les malades les anticorps les plus efficaces contre la COVID afin de les cloner et les industrialiser.

Les traitements par anticorps monoclonaux diffèrent des vaccins qui visent à stimuler le système immunitaire pour qu’il produise lui-même des anticorps.

Fin janvier, ceux de Regeneron et d’Eli Lilly étaient les seuls qui avaient montré, en phase 3 d’essai clinique, une efficacité sur la réduction de la charge virale à un stade précoce de la maladie chez des personnes infectées.

Eli Lilly a annoncé, le 26 janvier, que son traitement réduisait de 70 % les hospitalisations et les décès chez des patients à haut risque ayant été récemment testés positifs à la maladie.

Regeneron a, de son côté, annoncé des résultats intérimaires positifs pour son essai de phase 3 sur le REGEN-COV, pour une utilisation préventive, c’est-à-dire avant même qu’il y ait infection par le virus.

Le 11 février, les responsables de l’essai britannique Recovery ont annoncé qu’un anticorps monoclonal repositionné, généralement utilisé contre la polyarthrite rhumatoïde, le tocilizumab, réduisait la mortalité chez les patients hospitalisés pour la COVID-19. L’effet observé correspondait à sauver un patient supplémentaire par rapport aux soins standards chaque fois qu’on traitait vingt-cinq malades avec cette molécule, rapporte Le Monde.

Mais, souligne Les Echos, l’utilisation des anticorps monoclonaux est loin de concerner la population générale. Premier frein : leur prix. « Le gouvernement allemand a acheté 200 000 doses pour 400 millions d’euros, soit 2 000 euros par dose. En comparaison, le tarif d’une dose de vaccin oscille entre 1,78 euro pour la molécule d’AstraZeneca et 15 euros pour Moderna. La fabrication d’anticorps monoclonaux nécessite le recours à des technologies spécifiques et coûteuses, ce qui explique le cout élevé par dose. »

Par ailleurs, une préoccupation par rapport à ces traitements est celle des variants, car, comme les vaccins, ils ciblent un site précis du coronavirus qui pourrait être modifié.

Le 27 janvier, Regeneron a indiqué que son traitement restait efficace contre les variants britannique et sud-africain. Concernant ce dernier, toutefois, l’un des deux anticorps, le casirivimab, a vu sa « puissance réduite ».

« Des scientifiques de l’université de Columbia sont parvenus aux mêmes conclusions, et leur étude a été soumise à l’évaluation des pairs. Cette “pré-publication” présente en revanche des résultats plus inquiétants concernant d’autres anticorps de synthèse, dont le bamlanivimab, utilisé par Eli Lilly. Il est “inactif” contre le variant sud-africain, selon les chercheurs. Le bamlanivimab devrait également être inefficace face au variant brésilien, puisque ce dernier présente des mutations similaires au sud-africain, précisent les scientifiques. »

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Les Echos, Le Monde.
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Des antidépresseurs diminuent fortement l’efficacité d’un antidouleur très utilisé : alternatives

Des antidépresseurs interagissent avec l’analgésique opioïde tramadol (Contramal, Ixprim, Topalgic…) et le rendent moins efficace, selon une étude publiée dans la revue Pharmacotherapy.

Ces résultats pourraient aussi aider à expliquer pourquoi certaines personnes dépassent la dose prescrite de tramadol, ce qui augmente leur risque de dépendance.

Derek A. Frost de l’University Hospitals Portage Medical Center (UHPMC, Ohio) et ses collègues ont examiné les dossiers médicaux de 152 personnes admises dans deux hôpitaux et ayant reçu du tramadol, qui est un opioïde dit faible, pendant au moins 24 heures.

Les participants qui prenaient également les antidépresseurs fluoxétine (Prozac), paroxétine (Paxil) ou bupropion (Wellbutrin) ont eu besoin de trois fois plus d’analgésiques par jour pour maîtriser la douleur « aiguë » comparativement à ceux ne prenant pas ces antidépresseurs.

Pour la totalité du séjour à l’hôpital, ceux qui prenaient ces antidépresseurs ont pris une quantité 4 fois plus élevée de l’antidouleur.

Des études précédentes menées avec des volontaires en bonne santé ont montré des effets sur les concentrations sanguines lorsque le tramadol est associé à ces antidépresseurs spécifiques. Il s’agit toutefois de la première étude à documenter les effets de cette interaction dans un contexte réel chez des patients, souligne le communiqué des chercheurs.

« Nous savions qu’il y avait un problème théorique, mais nous ne savions pas ce que cela signifiait en ce qui concerne le contrôle de la douleur chez les patients », explique le chercheur.

L’action du tramadol repose sur l’activation de l’enzyme CYP2D6. Cette enzyme peut être inhibée par des médicaments qui sont de forts inhibiteurs du CYP2D6, comme ces antidépresseurs.

Il est probable que des millions d’Américains souffrent des effets néfastes de cette interaction médicamenteuse, souligne le chercheur.

« Ces médicaments sont super courants », dit-il. « Ils sont tous dans le top 200 des médicaments d’ordonnance. De plus, la douleur chronique, la dépression et l’anxiété vont de pair. De nombreux patients souffrant de douleur chronique prennent des antidépresseurs, principalement des inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS), dont plusieurs des inhibiteurs du CYP2D6 font partie. »

Heureusement, indique le chercheur, ce problème a une solution relativement facile.

Beaucoup d’autres antidépresseurs faisant partie de la même classe n’inhibent pas cette enzyme, comme la sertraline (Zoloft), le citalopram (Celexa) et l’escitalopram (Lexapro). « Vous avez également d’autres options pour le contrôle de la douleur — des médicaments non opioïdes comme les AINS. Si nous devons utiliser des opioïdes, une morphine ou une oxycodone éviterait cette interaction. »

Pour plus d’informations sur les médicaments antidouleurs, les antidépresseurs et chacun des antidépresseurs mentionnés dans cette étude, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : University Hospitals Cleveland Medical Center, Pharmacotherapy.
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Boire très chaud augmenterait les risques de cancer de l’œsophage

Boire très chaud augmenterait les risques de cancer de l’œsophage

Le 28 mars 2019

Selon une étude récente, boire son thé trop chaud, à une température supérieure à 60°C, augmenterait le risque de cancer de l’œsophage de 90%.

Boire 700 ml par jour de thé très chaud augmente le risque de cancer de l’œsophage

Une étude franco-iranienne, publiée le 20 mars dernier dans le très sérieux International Journal of Cancer, révèle que la consommation de 700 ml par jour de thé ou plus, à une température égale ou supérieure à 60°C, était associée à un risque de développer un cancer de l’œsophage 90% plus élevé. « La forte chaleur causerait des lésions à l’œsophage, il est possible que le traumatisme entraîne des modifications cellulaires et donc un cancer » explique l’un des auteurs à CNN.

Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont suivi de 2004 à 2017 environ 50.000 personnes vivant dans le nord de l’Iran, où il est d’usage de boire le thé très chaud, âgées de 40 à 75 ans, et analysé les 317 nouveaux cas de cancers de l’œsophage qui se sont déclarés. Ils ont voulu notamment savoir si le risque de cancer de l’œsophage pouvait se dissocier de la consommation parallèle de tabac et d’alcool.

Le risque de cancer de l’œsophage apparaît dès 60°C

De nombreuses études se sont déjà penchées sur le sujet de la corrélation entre les boissons chaudes et le risque de cancer de l’œsophage. Le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) estimait jusqu’à présent, qu’en raison de preuves limitées sur la cancérogénicité de la consommation de boissons chaudes chez l’homme, « boire des boissons très chaudes à une température supérieure à 65°C est probablement cancérigène».

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) déclarait en 2016, elle aussi, que la consommation de boissons chaudes constitue un facteur de risque de cancer de l’œsophage à partir de 65°C. Cette nouvelle étude confirme donc le lien entre température trop élevée des boissons et risque de cancer, en abaissant le seuil de 65°C à 60°C. Pour le Dr Farhad Islami, auteur principal de l’étude et chercheur à l’American Cancer Society, « il est donc recommandé d’attendre que les boissons chaudes refroidissent avant de boire ».

     Aurélie Giraud

À lire aussi : Cuisson : comment s’y prendre pour ne pas perdre les nutriments

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Très peu d’élèves des écoles secondaires publiques régulières accèdent à l’université au Québec

À peine 15 % des élèves des écoles publiques régulières vont à l’université, selon une étude de l’Université de Montréal publiée dans la revue Social Inclusion. Un élève sur deux du public régulier arrête ses études après le secondaire.

« En moyenne, 70 % des élèves québécois qui terminent leurs études secondaires accèdent aux études collégiales et, parmi eux, la moitié (35 %) se rend à l’université », indique le communiqué.

« Toutefois, le taux d’accès aux études supérieures varie grandement selon le type d’école secondaire fréquentée, ainsi que le niveau de scolarité et le revenu des parents. »

Pierre Canisius Kamanzy, professeur à la Faculté des sciences de l’éducation de l’Université de Montréal, a analysé les données d’une étude menée avec une cohorte de 2677 élèves québécois nés en 1984 et ayant pris part à étude de Statistique Canada amorcée en 2000. L’étude a suivi le parcours de près de 30 000 enfants sur une période de 10 ans.

À l’âge de 22 ans, un élève sur deux (49 %) inscrit dans le programme public ordinaire au secondaire a atteint le cégep, en comparaison de 91 % chez ceux inscrits dans un programme public particulier (mathématiques, sciences, langues, sports par exemple) et de 94 % chez les jeunes qui ont été dans une école secondaire privée.

L’écart est encore plus marqué en ce qui concerne les études universitaires : 15 % des jeunes du programme ordinaire y accèdent, contre 51 % chez les élèves des programmes particuliers et 60 % chez ceux du privé.

« Pour constater la surreprésentation des élèves du privé à l’université, notons qu’ils sont 60 % à y poursuivre leurs études, tandis que seulement 16 % de la cohorte fréquentait le privé, illustre-t-il. Par comparaison, 51 % étaient dans le programme ordinaire au secondaire et seulement 15 % se sont rendus à l’université… »

« Le parcours scolaire et les revenus des parents ont aussi un effet direct sur le prolongement des études des enfants. »

« Ainsi, la moitié (54 %) des élèves du secondaire dont les parents ont au moins un diplôme d’études secondaires (DES) poursuivent des études collégiales. Cette proportion grimpe à 89 % lorsqu’un des parents possède un diplôme universitaire.

L’écart se creuse davantage lorsqu’on s’arrête aux études universitaires : seulement 20 % des jeunes les entreprennent quand leurs parents ont un DES, comparativement à 32 % chez les élèves dont les parents sont titulaires d’un diplôme d’études collégiales et à 60 % chez ceux dont au moins l’un des parents a un diplôme universitaire.

“Pour cette variable, on constate que le taux de jeunes qui se rendent à l’université est trois fois supérieur parmi ceux dont les parents ont fait des études universitaires, par comparaison avec ceux dont les parents ont un DES, observe Pierre Canisius Kamanzi. Cet important écart est toutefois moindre lorsqu’on se penche sur les revenus des parents.”

En effet, les élèves dont les parents ont un revenu annuel modeste (situé dans le premier quartile) sont 59 % à fréquenter le cégep et 23 % à aller à l’université. Par contre, parmi ceux dont les parents ont un revenu situé dans la catégorie supérieure (quatrième quartile), 78 % accèdent aux études collégiales et 46 % vont à l’université. »

« Selon le professeur Kamanzi, l’enseignement secondaire québécois a progressivement évolué vers un système plus élitiste à partir du milieu des années 90. »

« “Devant la compétition des écoles privées qui, pour la grande majorité, sélectionnent les élèves ayant les meilleures notes, le réseau secondaire public a voulu lui aussi retenir les plus talentueux en créant des programmes particuliers comme en sciences, en mathématiques, en arts, en sports ou en musique”, mentionne-t-il.

Selon lui, la création de ces programmes a eu l’effet pervers de “ghettoïser” davantage les jeunes des classes ordinaires, composées d’une majorité d’élèves faibles ou en difficulté.

“Nos données montrent que l’école secondaire fréquentée a une influence directe sur la suite du parcours scolaire des élèves, affirme-t-il. Or, le marché québécois de l’école secondaire perpétue les inégalités sociales au lieu de contribuer à les aplanir en offrant un enseignement de qualité identique à tous, quelle que soit leur origine sociale.”

“La vision égalitariste de l’éducation véhiculée par les politiques publiques au Québec – et promue depuis le dépôt du rapport Parent dans les années 60 – a été en partie compromise au cours des dernières décennies par l’expansion d’un marché de l’école secondaire caractérisé par une certaine forme de ségrégation sociale”, conclut M. Kamanzi. »

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Université de Montréal, Social Inclusion.
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Médicaments de la sclérose en plaques : souvent très toxiques et mal évalués, selon la revue Prescrire

« La sclérose en plaques est un exemple d’affection où, faute d’une évaluation adaptée, les soignants ne peuvent pas utiliser au mieux les médicaments disponibles, au détriment des patients », estime la revue Prescrire dans son numéro de décembre 2018.

« De nombreux médicaments ont été mis sur le marché dans le traitement de la sclérose en plaques au cours des quinze dernières années. »

« Depuis la mise sur le marché de l’interféron bêta (Avonex, Betaferon ou autre) et du glatiramère (Copaxone ou autre) et jusqu’en 2017, une autorisation de mise sur le marché (AMM) européenne a été accordée pour huit autres médicaments. »

« Ces huit médicaments ont été autorisés sur la base de seize essais cliniques, dont onze ont comparé le médicament versus placebo, les autres étant versus interféron bêta-1a, le médicament de référence faute de mieux.

Onze essais avaient pour critère principal d’évaluation le taux annuel de poussées de sclérose en plaques. Autrement dit, au moment de leur mise sur le marché, la plupart des médicaments n’avaient pas été comparés au traitement de référence et leur effet sur l’évolution de la maladie à long terme n’avait pas été évalué.

Deux tiers des essais cliniques (34 sur 54) menés après obtention de l’AMM pour ces huit médicaments étaient versus placebo et 17 % (9 essais) versus interféron ou glatiramère.

Parmi les essais dont les résultats finaux étaient publiés, un seul a comparé deux médicaments entre eux et un seul essai a eu pour critère d’évaluation la progression de la maladie, sans montrer d’ailleurs de progrès. »

« En somme, on ne sait pas quels sont les médicaments de premier choix, parce qu’ils n’ont pas été comparés entre eux, et les essais post-AMM n’ont pas été l’occasion de mieux évaluer leur effet sur la progression de la maladie. Les soignants sont contraints de fonder leurs décisions de soins davantage sur l’expérience personnelle que sur des données probantes. »

Dans un bilan de l’année 2018, publié en février 2019, la revue précise :

« Il s’agit le plus souvent de médicaments aux propriétés immunodépressives, peu efficaces sur l’évolution du handicap et à l’origine de nombreux effets indésirables graves. Trois figurent d’ailleurs dans la liste des médicaments que Prescrire conseille d’écarter en raison des risques disproportionnés auxquels ils exposent : l’alemtuzumab (Lemtrada), le natalizumab (Tysabri), et le tériflunomide (Aubagio). »

En 2018, Prescrire a analysé la cladribine orale (Mavenclad) et l’ocrélizumab (Ocrevus).

La revue « a estimé que la cladribine orale (Mavenclad) est plus dangereuse qu’utile. En septembre 2018, la Commission de la transparence de la Haute autorité de santé (HAS) française a abouti à une conclusion proche en cotant le service médical rendu de la cladribine “insuffisant”, ce qui devrait, au moins en France, limiter l’exposition des patients à cette substance, tant qu’elle n’est pas remboursable par la Sécurité sociale, ni agréée aux collectivités. »

« Quant à l’ocrélizumab, Prescrire a évalué que sa balance bénéfices-risques n’est pas plus favorable que celle de l’interféron bêta à court terme, et incertaine à long terme, notamment en raison du risque de cancers mal cerné. »

Pour plus d’informations sur la sclérose en plaques, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Prescrire (déc. 2018), Prescrire (févr. 2019).
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Le fromage à un très jeune âge lié à un risque réduit d’allergies alimentaires et dermatologiques

Une étude française, publiée dans la revue Allergy, montre une association entre la consommation de fromage dès le plus jeune âge et un risque réduit d’allergies alimentaires et dermatologiques.

Une « augmentation considérable de la fréquence des maladies allergiques et de l’asthme dans les pays industrialisés au cours des 40 dernières années est due notamment à l’accroissement du niveau d’hygiène et à la diminution des maladies infectieuses et des contacts microbiens dans la petite enfance », indiquent les chercheurs.

Depuis 2002, une étude coordonnée en France par le Pr Dalphin du CHU de Besançon, observe une cohorte d’enfants vivant en milieu rural dans 5 pays européens (Allemagne, Suisse, Autriche, France et Finlande).

Ce travail a déjà confirmé « la diminution dans le milieu agricole (ou fermier) du risque allergique ainsi que du rôle protecteur de la diversité alimentaire précoce ». Un volet de l’étude, mené en collaboration avec l’Inra, s’intéresse plus particulièrement à la consommation de fromage, « un aliment riche en diversité microbienne ».

Ce volet de l’étude a été mené avec 931 enfants. La consommation de fromage à l’âge de 18 mois a été quantifiée en termes de fréquence et de diversité (six types de fromage étaient consommés : fromage pressé, semi-pressé, à pâte molle, bleu, frais, de la ferme).

La consommation de fromage entre 12 et 18 mois était liée à un risque réduit de dermatite atopique (eczéma) et d’allergie alimentaire à l’âge de 6 ans.

« Des études complémentaires permettront de déterminer précisément si la diminution du risque est liée à la diversité ou à la fréquence de consommation des fromages. Parallèlement, des analyses du microbiote intestinal chez les consommateurs de fromage pourraient aider à comprendre les mécanismes en jeux. »

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Inra, Allergy.
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Implants médicaux : très peu contrôlés, ils causent des milliers de décès et des millions de blessés

Les autorités sanitaires à travers le monde protègent peu les patients contre des implants mal testés qui peuvent rendre malade, blesser et parfois même tuer, selon une enquête mondiale du

portant sur les dispositifs médicaux tels que les pompes à insuline, les prothèses de hanches, les implants mammaires, les défibrillateurs, les stimulateurs cardiaques…

L’ICIJ, qui a déjà produit les enquêtes Panama et Paradise Papers sur les paradis fiscaux, s’est associé à plus de 250 journalistes et 58 médias dans 36 pays pour examiner comment les dispositifs sont testés, approuvés, commercialisés et contrôlés.

L’enquête montre que même les implants complexes à risque élevé sont soumis à des normes de sécurité inférieures à celles des médicaments.

Les dispositifs défectueux restent sur le marché mondial sans être rappelés alors que les blessures s’accumulent, rapporte le consortium. Les fabricants retirent les implants dans certains pays tout en continuant à les vendre dans d’autres.

Aux Etats-Unis seulement, ces dispositifs ont causé, au cours des dix dernières années, 82 000 morts, 1,7 million de blessés et 3,6 millions de défaillances.

Au Canada, au cours de la même période, 1 400 morts et plus de 14 000 blessés ont été rapportés, indique Radio-Canada.

Pour mettre de nouveaux produits sur le marché plus rapidement, rapporte l’ICIJ, de nombreuses entreprises de dispositifs médicaux font d’abord approuver leurs produits en Europe où la réglementation est l’une des plus légères du monde développé.

« Le chirurgien et chercheur torontois David Urbach, rapporte Radio-Canada, explique que peu de patients et même de médecins sont conscients des limites du système d’approbation et de surveillance des dispositifs médicaux. Essentiellement, ils sont “tous un peu expérimentaux”, même une fois approuvés par Santé Canada, indique-t-il.

Contrairement aux essais cliniques des médicaments, il est beaucoup plus difficile de tester ces dispositifs qui doivent être implantés lors de chirurgies. Les essais cliniques sont à petite échelle, plus courts et se limitent souvent à des cobayes animaux ou des cadavres, précise le Dr Urbach. »

Parmi les cas de dispositifs ayant causé des préjudices à de nombreux patients avant d’être rappelés, l’ICIJ rapporte notamment les cas de pacemakers et d’implants mammaires.

Radio-Canada, qui fait partie des médias partenaires du Consortium, rapporte le cas du filet chirurgical Gynecare TVT contre l’incontinence urinaire conçu par Ethicon, une division de Johnson & Johnson.

En 2008, l’agence de contrôle sanitaire américaine, la FDA, a lancé un avertissement aux chirurgiens américains et évoqué de « rares complications » liées à ces treillis chirurgicaux. Au cours des trois années suivantes, l’agence avait reçu pas moins de 2800 signalements. En 2011, elle révise sa position : parlant cette fois de « complications sérieuses » qui ne sont « pas rares ».

Santé Canada n’émettra pas d’avertissement aux chirurgiens avant 2010, deux ans après la première alerte de la FDA.

En 2012, Ethicon, annonce qu’il cesse la vente du produit ainsi que de trois autres treillis synthétiques pour des raisons commerciales. Dans un communiqué, la compagnie insiste sur le fait que sa décision n’est « pas liée à l’efficacité ou à la sécurité » des produits.

Lorsqu’il a été approuvé par Santé Canada en 2006, le treilli Gynecare TVT avait seulement été testé sur des animaux et des cadavres.

Radio-Canada rapporte également le cas d’une Canadienne qui a découvert par elle-même, en 2009, que la hanche artificielle Durom Cup, fabriquée par Zimmer, qu’elle portait était interdite aux États-Unis. Elle n’en avait jamais été avisée, ni par son médecin canadien ni par l’hôpital où elle a subi son intervention chirurgicale. En 2016, une entente à l’amiable avec des centaines de plaignants dans trois recours collectifs canadiens a été conclue.

Dans ces deux cas illustratifs, les patientes subissaient des effets néfastes douloureux et invalidants et devaient composer avec l’incrédulité de leur médecin.

Seulement une fraction des complications semblent être rapportées aux agences de santé, estime Madris Tomes, qui a travaillé comme analyste de données pour la FDA. Environ 14 % des incidents sont rapportés à l’agence américaine, et ce, même si leur déclaration est obligatoire pour les hôpitaux et établissements de santé, estime-t-elle. Au Canada, seuls les fabricants sont tenus de rapporter les complications.

Psychomédia avec sources : ICIJ, Radio-Canada.
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Les somnifères entraînent de très nombreux effets secondaires

Les somnifères entraînent de très nombreux effets secondaires

Le 9 novembre 2018.

Pas moins de dix millions de Français prennent des somnifères de manière régulière. Une habitude qui peut être dangereuse si l’on en croit la dernière enquête du magazine 60 millions de consommateurs publiée le 8 novembre. 

Les Français consomment leurs somnifères trop longtemps

Avant de se coucher : un somnifère et un grand verre d’eau et c’est parti pour une nuit réparatrice ! Ce geste, dix millions de Français l’effectuent de manière régulière et sur une (trop) longue durée. Le traitement devrait durer cinq jours, mais dans les faits, les prises dépassent six mois dans 70% des cas

Ces chiffres proviennent d’une enquête menée par le magazine 60 millions de consommateurs. Le but ? Alerter les Français sur les dangers réels de ces somnifères (Stilnox, le Zolpidem, Donormylet de leurs effets secondaires. La liste est longue et malheureusement encore largement méconnue.

Les effets secondaires des somnifères

Insomnies, rythme de travail décalé, conjoint qui ronfle, stress, angoisses… Les raisons qui nous poussent à la pharmacie ou chez nos médecins traitants pour s’y procurer des somnifères afin de mieux dormir sont nombreuses et justifiées. Mais attention car ce médicament est loin d’être anodin, surtout s’il est pris sur une longue durée

Et puisque le corps s’habitue après quelques jours de prise, il faut sans cesse augmenter les doses de ces traitements (et de leurs effets secondaires par la même occasion) pour qu’ils restent efficaces… Les conséquences peuvent être très graves : somnolence, confusion, troubles visuels, problèmes cardiaques, problèmes de foie, agressivité et envies suicidaires. Et si on songeait à un prochain sevrage ? 

Maylis Choné

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Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Les jus de fruits ne sont pas très bons pour la santé (« 60 millions de consommateurs »)

Dans un numéro hors-série consacré au business du « healthy », le magazine « 60 millions de consommateurs » de l’Institut national français de la consommation a passé en revue les étiquettes des jus, nectars et autres smoothies.

Il met en garde, rapporte Le Figaro, contre certains d’entre eux qui contiennent beaucoup de sucres (fructose, glucose, saccharose), sans parler du manque de fibres.

Par exemple, le jus d’orange sans pulpe de 330 ml de la marque Innocent contient 25,7 g de sucre, soit l’équivalent de 4,5 morceaux.

Et, un verre de 250 ml de « Super smoothie antioxydant » à base de kiwi, citron vert et graine de lin de la marque contient 27,5 g de sucres, soit plus qu’un verre de Coca-Cola de la même quantité (26,5 g) ! « Des fruits très caloriques tels que la banane ou le raisin s’invitent très fréquemment dans ces mélanges ».

Autre exemple, le jus de pamplemousse de la marque Joker contient 50 % de sucres de plus que le Schweppes Agrum.

« Les marques ont aussi tendance à embrouiller le consommateur sur la catégorie de jus qu’il consomme. Or il existe une différence notable entre un pur jus (auquel rien n’est ajouté), un jus à base de concentré (dans lequel la quantité d’eau est importante) et un nectar, seule catégorie pour laquelle les industriels peuvent ajouter du sucre, des conservateurs et des colorants.

“Les marques s’arrangent pour que le consommateur ait du mal à identifier ces trois familles. Souvent les nectars avancent masqués”, dénonce 60 millions de consommateurs. Et de citer la marque Pressade qui pour son “Bio Orange” inscrit la mention nectar en bas de la brique, en petits caractères. »

Le magazine conseille de privilégier les purs jus, de vérifier les taux de sucres, de ne pas boire plus d’un verre de 200 ml par jour et d’avoir « conscience que vous ne buvez pas du jus pour votre santé mais pour le plaisir ».

Pour plus d’informations sur les jus de fruits, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Le Figaro.
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Allergies aux pollens de graminées : risque élevé à très élevé sur toute la France

allergies

cenczi/Pixabay

Allergies aux pollens : les graminée en force ! Même si le temps est à l’orage, les pollens ne manqueront pas de se rappeler à votre bon souvenir à la moindre occasion. Tout comme la semaine dernière, les graminées vont s’en donner à coeur joie au cours des prochains jours libérant d’importantes quantités de pollen. Conséquence : le risque associé à ces pollens sera majoritairement élevé à très élevé sur la quasi totalité des régions même si les zones de hautes altitudes et côtières seront un peu épargnées.

Mais les pollens de graminées ne seront pas les seuls à gêner les allergiques. Sur la côte méditerranéenne, il faudra aussi compter sur les pollens d’olivier et de chêne, avec un risque d’allergie moyen

Quelques pollens de chêne persisteront ici ou là mais avec une gêne généralement faible.

Idem pour les pollens d’oseille et de plantain qui se montreront particulièrement discrets.

Et comme on se plaît à le répéter chaque semaine, les allergiques ne doivent pas oublier leurs traitements pour respirer correctement.

N’oubliez pas que le Réseau National de Surveillance Aérobiologique vous offre la possibilité de recevoir chaque semaine par e-mail les prévisions du risque allergique des départements de votre choix. Pour cela vous pouvez vous inscrire en cliquant ici

Suivez vos symptômes d’allergies en remplissant le questionnaire journalier sur www.pollendiary.com

Source : Bulletin Allergo Pollinique – Réseau National de Surveillance

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