Archives par mot-clé : trois

Trois profils de personnalité avec des comportements financiers différents

Trois profils de personnalité ont des comportements financiers différents, selon une étude publiée dans le numéro de février 2022 de la revue Personality and Individual Differences.

Jim Exley, de l’Université de Georgie (États-Unis), a été inspiré pour cette étude par son expérience de travail de 25 ans dans le secteur des services financiers où il a pu constater la diversité des approches financières des gens.

« Le secteur impose de mesurer ce qui est appelé la tolérance au risque, mais en discutant avec les gens, j’ai compris que la vie financière d’une personne ne se résume pas à sa tolérance au risque », explique-t-il.

Exley et ses collègues (1) ont mené cette étude avec 395 participants afin d’explorer les liens entre la personnalité, la tolérance au risque et les comportements financiers.

Ils se sont basés sur le modèle des « cinq grands facteurs de personnalité », le modèle le plus utilisé en psychologie de la personnalité. Chacun de ces cinq facteurs (ou dimensions) est un continuum dont les extrémités sont des traits opposés.

Ces cinq facteurs correspondent à l’anagramme OCEAN :

(O) Ouverture à l’expérience (Originalité)
(C) Consciencieusité (Contrôle, Contrainte)
(E) Extraversion (Énergie, Enthousiasme)
(A) Agréabilité (Altruisme, Affection)
(N) Neuroticisme ou névrotisme (émotions Négatives, Nervosité)

TEST : Quels sont vos cinq grands traits de personnalité ?

Après avoir identifié trois grands profils de personnalité en fonction des combinaisons de scores OCEAN, les chercheurs ont ensuite exploré comment ces trois groupes différaient en termes de perspectives et d’expériences financières.

  1. Le profil de sur-contrôle regroupait le plus grand nombre de participants.

    Ces personnes présentent un degré élevé d’agréabilité et de consciencieusité mais une faible extraversion. Elles n’aiment pas le risque et évitent donc les activités risquées susceptibles d’accroître leur patrimoine, comme les investissements en bourse.

  2. Les deux autres profils sont plus tolérants au risque.

  3. Le profil résilient est le 2e regroupement plus nombreux.

    Ces personnes sont généralement bien équilibrées et stables ; elles sont extraverties, ouvertes et agréables, et ont peu de neuroticisme.

    Ce profil est associé à des résultats financiers plus satisfaisants, car s’il n’évite pas les risques, il n’en prend pas trop non plus.

  4. Le profil de sous-contrôle regroupe des personnes moins consciencieuses, plus extraverties et ayant des niveaux plus élevés de neuroticisme. Elles ont tendance à aimer prendre des risques, mais elles en prennent parfois trop, ce qui a un impact négatif sur leur valeur nette.

Les personnes ayant les meilleurs résultats financiers ont tendance à être celles qui sont bien équilibrées, plus extraverties et ayant moins de neuroticisme, résume Exley. Elles sont également prêtes à prendre certains risques, mais sans en prendre trop.

Les chercheurs concluent avec une discussion des avantages relatifs d’une approche fondée sur la personnalité par rapport à l’approche commune de la tolérance au risque.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

(1) Patrick C.Doyle, JohnGrable, W. Keith Campbell.

Psychomédia avec sources : University of Georgia, Personality and Individual Differences.
Tous droits réservés.

Actualités (psychologie, santé) | Psychomédia

Trois raisons pour lesquelles l’authenticité rend plus heureux

Les recherches en psychologie suggèrent que l’authenticité mène à une vie plus heureuse.

Stephen Joseph, professeur de psychologie à l’Université de Nottingham (Royaume-Uni) et auteur de « Authentic: How to be yourself and why it matters », présentent trois raisons principales pour cela sur Psychology Today.

  1. Suivre sa propre voie

    Plus une personne est authentique, plus elle est susceptible de suivre sa propre voie dans la vie, quelle qu’elle soit. Elle fera ce qui lui semble le plus naturel, développera ses intérêts et cultivera votre curiosité. Ce qui aura pour conséquence qu’elle deviendra qualifiée et experte dans ce qu’elle fait.

    « Il se peut que ce soit ce que vous faites dans vos loisirs qui vous donne le sentiment de suivre votre propre voie, ou que vous ayez réussi à trouver un moyen de gagner votre vie en poursuivant vos intérêts. Quoi qu’il en soit, au fur et à mesure que vous poursuivez vos propres passions, vous développez votre sentiment de compétence. »

  2. Être soi-même

    « Plus vous êtes authentique, plus vous êtes capable de résister aux pressions des autres pour être la personne qu’elles veulent que vous soyez, plutôt que ce que vous êtes. »

    « Vous serez libre d’être vous-même, de comprendre vos motivations et vos objectifs dans la vie. Vous comprendrez mieux ce qui vous fait avancer et vous serez en mesure de vous faire confiance pour prendre des décisions. La personne authentique valorise son autonomie. » (3 besoins psychologiques fondamentaux à la base de la motivation, du bien-être et de la performance)

  3. Avoir de bonnes relations

    « Les personnes authentiques auront des relations plus profondes et plus significatives avec les autres. Moins disposées à passer leur temps précieux dans des relations avec des gens qui ne se soucient pas d’eux, ou qui n’ont pas leurs meilleurs intérêts à cœur, les gens authentiques cherchent des relations dans lesquelles elles peuvent être elles-mêmes plus librement. »

    « Vous voulez être apprécié(e) et valorisé(e) pour ce que vous êtes, pas pour ce que quelqu’un d’autre veut que vous soyez. Et vous voulez être en mesure d’offrir la même relation authentique aux autres. » (TEST : Évaluez si une relation est positive pour vous)

« De ces trois manières, la personne authentique est capable de vivre une vie plus florissante. »

« Les gens peuvent décider de vivre une vie plus authentique, mais cela peut prendre du temps pour vraiment changer, pour s’éloigner des vieilles habitudes et façons de penser, pour commencer à se connaître profondément et apprendre à avoir confiance en soi et en ses propres directions dans la vie », souligne Stephen Joseph.

« Le chemin peut être long, mais comme le dit le vieux proverbe chinois : “Le meilleur moment pour planter un arbre était il y a 20 ans. Le deuxième meilleur moment est maintenant” », ajoute-t-il.

Différentes définitions de l’authenticité sont proposées en psychologie et une certaine ambiguïté persiste, comme le soulignait le psychologue George E. Newman en avril 2019 dans Review of General Psychology. Des travaux se poursuivent pour réduire cette ambiguïté.

Pour plus d’informations sur l’authenticité et sur le bonheur et le bien-être, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Psychology Today, Review of General Psychology.
Tous droits réservés

Actualités (psychologie, santé) | Psychomédia

Démence : trois fois plus de cas prévus d’ici 2050

Démence : trois fois plus de cas prévus d’ici 2050

Le 15 mai 2019

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), les cas de démence, notamment causée par la maladie d’Alzheimer ou les accidents vasculaires cérébraux, devraient tripler d’ici 2050. Parmi ses recommandations pour réduire le risque de déclin cognitif : adopter un mode de vie sain.

Les cas de démence devraient tripler dans le monde d’ici 2050

« Dans les 30 prochaines années, le nombre de personnes atteintes de démence devrait tripler », a déclaré le Docteur Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS, dans un rapport publié le 14 mai dernier. L’organisation rappelle que « la démence est une maladie caractérisée par une détérioration de la fonction cognitive allant au-delà de ce que l’on pourrait attendre d’un vieillissement normal. Elle affecte la mémoire, la pensée, l’orientation, la compréhension, le calcul, la capacité d’apprentissage, la langue et le jugement ». 

Selon les estimations de l’OMS, la démence est « en pleine expansion » et touche environ 50 millions de personnes dans le monde. « Il y a près de 10 millions de nouveaux cas chaque année ». Ainsi, d’ici 2050, l’OMS prévoit que les cas de démence touchent 152 millions de personnes.

Adopter un mode de vie sain pour réduire les risques de démence

La démence, « cause majeure d’invalidité et de dépendance chez les personnes âgées », devrait coûter 2.000 milliards de dollars par an d’ici 2030 aux collectivités pour soigner les personnes atteintes de cette maladie. Face à cette prévision alarmante, le Docteur Tedros Adhanom Ghebreyesus alerte : « Nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour réduire notre risque de démence », les conseils donnés par l’OMS n’ont rien de nouveau : « ce qui est bon pour notre cœur l’est également pour notre cerveau ». 

Ainsi, pour diminuer les risques de déclin cognitif, l’OMS recommande de pratiquer de l’exercice physique régulièrement, arrêter le tabac, réduire la consommation d’alcool, contrôler son poids, manger sainement pour maintenir une pression artérielle, un taux de cholestérol et une glycémie en bonne santé. Il appartient, selon l’Organisation, « aux décideurs et aux autorités de planification, de guider les gouvernements dans l’élaboration de politiques et la conception de programmes encourageant des modes de vie sains ». 

Aurélie Giraud

À lire aussi : Parler deux langues retarderait la démence

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Trois bébés nés sans bras dans les Bouches-du-Rhône, les autorités sanitaires inquiètes

Trois bébés nés sans bras dans les Bouches-du-Rhône, les autorités sanitaires inquiètes

Le 21 janvier 2019.

Trois nouveaux cas de bébés nés sans bras ont été signalés dans les Bouches-du-Rhône. Un taux anormalement élevé qui suscite de nouvelles interrogations.

Les mêmes malformations qui inquiètent les autorités sanitaires dans le reste de la France

Les mois passent depuis le premier signalement d’un nombre étrangement élevé de bébés nés sans bras ou sans avant-bras. Selon une information révélée par Le Parisien ce lundi 21 janvier, trois cas viennent d’être signalés dans les Bouches-du-Rhône. Trois petites filles, nées en 2016, dans un intervalle de 5 mois, toutes les trois autour de l’étang de Berre.

« Il s’agit bien de la même malformation que celle qui nous préoccupe dans l’Ain et le Morbihan », explique Emmanuelle Amar, directrice du registre des malformations en Rhône-Alpes, interrogée au micro de RTL. « À l’heure actuelle, on ne peut pas statuer d’un excès de cas parce qu’on ne dispose pas des données de naissance avec des malformations dans les Bouches-du-Rhône », ajoute-t-elle encore avant d’assurer que « ce regroupement dans le temps et l’espace interroge et qu’il faut à tout prix pousser les investigations ».

L’étang de Berre déjà pointé du doigt par des chercheurs

Au niveau national, les investigations sur le sujet ont commencé. Actuellement, les autorités sanitaires ont recensé 4 cas autour de Guidel, dans le Morbihan, entre 2011 et 2013, 3 cas près de Mouzeil, en Loire-Atlantique entre 2007 et 2008, 8 cas dans l’Ain autour de Druillat, entre 2009 et 2014 et désormais 3 cas dans les Bouches-du-Rhône. Une enquête nationale est en cours, et de premiers résultats devraient prochainement être publiés.

Ce n’est pas la première fois que l’étang de Berre est au cœur d’une affaire sanitaire. En 2017, une étude menée par un collectif de scientifiques américains et français avait révélé que les habitants des communes situées autour de cet étang avaient deux fois plus de risque de développer un cancer que le reste de la population. Selon les conclusions de ces experts, les raffineries, dépôts pétroliers et autres usines chimiques installées dans la région ne sont pas étrangères à ce taux anormalement élevé. De là à tirer une conclusion quant à l’origine des malformations de ces bébés, il n’y a qu’un pas.

À lire aussi Le gouvernement lance une nouvelle enquête après plusieurs cas de bébés nés sans bras

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Trois nouveaux cas groupés de bébés sans bras, cette fois dans les Bouches-du-Rhône

Trois petites filles sont nées sans bras en 2016 autour de l’étang de Berre, dans les Bouches-du-Rhône, à Salon-de-Provence, Septèmes-les-Vallons et Gignac-la-Nerthe, dans un rayon de 30 km autour de Vitrolles, rapporte Le Parisien.

Il s’agit bien « d’un cas groupé », indique Emmanuelle Amar, la première à avoir révélé l’affaire des bébés sans bras dans l’Ain, grâce à une enquête du Registre d’étude des malformations en Rhône-Alpes (Remera) dont elle est la directrice.

Elle a rapporté, en septembre 2018, 8 cas dans l’Ain entre 2009 et 2014.

La science estime qu’une malformation de ce type dite « agénésie transverse des membres supérieurs » (ATMS) se produit lors d’une naissance sur 10 000, explique-t-elle. « Il y a 27 000 naissances par an dans les Bouches-du-Rhône, donc avec trois agénésies par an, on est déjà au-dessus du nombre total attendu. Mais, en plus, là elles se produisent dans un rayon de 30 km. C’est une affaire très sérieuse ».

Ces familles vivent toutes à proximité de l’étang de Berre. Plusieurs études ont conclu à une hausse des cancers et autres maladies dans cette zone très polluée.

L’enquête lancée en octobre sur les cas de malformation de l’Ain et dans d’autres départements en France est menée par l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) et Santé publique France. Les premiers résultats devraient être connus le 31 janvier.

Mme Amar a lancé dimanche un appel à Marseille, avec d’autres médecins, scientifiques et élus, pour demander en urgence un registre national des malformations congénitales et des cancers, précise France Bleu, relayé par Le Monde. Seuls 20 % du territoire est actuellement couvert.

Psychomédia avec sources : Le Parisien, Le Monde.
Tous droits réservés.

Actualités (psychologie, santé) | Psychomédia

Trois techniques comparées pour faire des rêves conscients

Une combinaison de techniques augmente les chances de faire des rêves lucides, dans lesquels l’on est conscient de rêver et l’on peut contrôler l’expérience du rêve, selon une étude publiée en décembre 2017 dans la revue Dreaming.

Bien qu’il existe de nombreuses techniques pour induire des rêves lucides, les études précédentes ont fait état de faibles taux de réussite, ce qui empêche les chercheurs d’étudier les bénéfices potentiels et les applications du rêve lucide, soulignent les auteurs.

Denholm J. Aspy de l’École de psychologie de l’Université d’Adélaïde et ses collègues ont mené cette étude avec 47 participants assignés à trois groupes pour examiner l’efficacité de différentes techniques d’induction du rêve lucide :

  1. le test de réalité, qui consiste à se demander souvent si l’on est en train de rêver ou non ;

  2. le réveil, qui consiste se réveiller après 5 heures de sommeil, à rester éveillé pendant une courte période, puis à se rendormir pour entrer dans une période de sommeil paradoxal, au cours de laquelle les rêves sont plus susceptibles de se produire ;

  3. l’« induction mnémonique des rêves lucides », qui consiste à se réveiller après 5 heures de sommeil et à développer l’intention de se rappeler d’être conscient des prochains rêves avant de se rendormir, en répétant la phrase : « La prochaine fois que je rêve, je me rappellerai que je rêve » et en s’imaginant aussi dans un rêve lucide.

Dans l’ensemble, les participants ont obtenu un taux de réussite à avoir des rêves lucides de 17 %, ce qui est beaucoup plus élevé comparativement à une semaine de référence où ils ne pratiquaient aucune technique. Parmi ceux qui se sont rendormis dans les 5 minutes après avoir complété la technique d’induction mnémonique, le taux de réussite était beaucoup plus élevé, soit près de 46 % des tentatives.

La technique fonctionne selon le principe de la « mémoire prospective », qui est la capacité de se souvenir de faire des choses dans le futur. En répétant une phrase disant que l’on se souviendra d’être conscient d’être en train de rêver, cela forme une intention dans l’esprit, explique le chercheur.

Les rêves lucides n’ont pas eu d’effet négatif sur la qualité du sommeil, souligne-t-il.

« Ces résultats nous rapprochent de la mise au point de techniques d’induction du rêve lucide très efficaces qui permettront d’étudier les nombreux bénéfices potentiels du rêve lucide, tels que le traitement des cauchemars et l’amélioration d’aptitudes et de capacités physiques par le biais de répétitions dans l’environnement du rêve lucide », dit le Dr Aspy.

La même équipe de recherche a publié, en mars 2018, une étude selon laquelle une vitamine aiderait à mieux se souvenir de ses rêves.

Pour plus d’informations sur les rêves, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : University of Adelaide.
Tous droits réservés.

Actualités (psychologie, santé) | Psychomédia

Pesticides : les trois quarts des miels dans le monde sont contaminés

Pesticides : les trois quarts des miels dans le monde sont contaminés

Le 6 octobre 2017.

Selon une étude publiée dans la revue Science, les insecticides néonicotinoïdes ont contaminé 75 % du miel à travers le monde. L’omniprésence de ces pesticides toxiques pour les abeilles inquiète.

Des insecticides qui menacent la survie des abeilles

Les abeilles sont en train disparaître. En cause : l’utilisation d’insecticides néonicotinoïdes dans les cultures céréalières, notamment dans les champs de colza et de maïs. Ces agents chimiques entraînent la paralysie et la mort des abeilles. Mais ils ne sont pas uniquement mauvais pour les abeilles, puisque selon une étude publiée dans la revue Science, 75 % de la production de miel à travers le monde seraient infectés.

Cette étude, menée par une équipe de chercheurs de l’Université de Neufchâtel, en Suisse, met en lumière l’étendue du problème. Pour en arriver à une telle conclusion, ils ont analysé près de 200 échantillons de miel provenant de différents endroits dans le monde, entre 2015 et 2016. Ils ont ainsi pu observer que 30 % de ces échantillons contenaient un insecticide, 45 % en contenaient entre deux et quatre et 10 % en contenaient quatre.

Les miels plus contaminés en Amérique du Nord

Les chercheurs recherchaient cinq insecticides néonicotinoïdes en particulier. Ceux qui sont les plus toxiques pour les abeilles. « Ces découvertes sont alarmantes », a commenté Chris Connolly, un professeur en neurobiologie à l’université de Dundee, en Écosse, dans un article qui accompagnait l’étude. « Les niveaux relevés sont suffisants pour affecter les fonctions cérébrales des abeilles », a-t-il ajouté.

Mais toutes les régions du monde ne sont pas touchées de la même manière. Selon ces travaux, les miels les plus contaminés se trouvaient en Amérique du Nord (89 % des miels), en Asie (80 %) et en Europe (79 %). C’est en Amérique du Sud que les miels étaient les plus sains (57 % de miels contaminés tout de même). En 2016 déjà, les Nations unies expliquaient que 40 % des abeilles et des papillons risquaient de disparaître à cause de ces insecticides. 

Marine Rondot

À lire aussi : Les pesticides dans l’alimentation

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Syndrome de fatigue chronique : financement de trois centres de recherche aux États-Unis

Les National Institutes of Health (NIH), l’agence nationale de recherche médicale américaine, a annoncé, le 27 septembre, l’attribution de quatre subventions « afin d’établir un effort coordonné de recherche scientifique » sur l’encéphalomyélite myalgique / syndrome de fatigue chronique (EM/SFC).

Les subventions appuieront la création d’un consortium de trois centres de recherche et d’un centre de coordination de gestion des données.

Les centres mèneront chacun une recherche indépendante, mais collaboreront également à plusieurs projets. Les données seront partagées avec le milieu de la recherche. L’enveloppe pour l’exercice financier 2017 s’élèvera à environ 7 millions de dollars, avec l’appui de plusieurs instituts et centres des NIH.

« L’EM/SFC, précise le communiqué du NIH, qui touche plus d’un million d’Américains, est caractérisé par une fatigue profonde qui ne s’améliore pas avec le repos, et peut inclure des problèmes de cognition et de mémoire, la douleur et d’autres symptômes qui ont un impact négatif sur la vie quotidienne. Une caractéristique clé de la maladie est le malaise post-effort, qui est une aggravation des symptômes à la suite d’une activité mentale ou physique. La maladie peut durer des années ou des décennies, et les personnes les plus durement touchées finissent par se retrouver confinées à la maison ou au lit. On ne sait pas ce qui cause la maladie et il n’existe pas de traitements prouvés. »

Les thèmes de recherche des trois centres sont les suivants :

  • Centre de l’Université Cornell dirigé par Maureen Hanson :

    Étude du rôle des gènes, de l’inflammation et du système immunitaire au moyen d’échantillons sanguins et d’images cérébrales prises avant et après un test d’exercice conçu pour entraîner les symptômes du malaise post-effort. (Ex. d’étude de cette équipe : SFC : différences distinctives dans le microbiote et les marqueurs d’inflammation – 2016.)

  • Centre de l’Université Columbia dirigé par W. Ian Lipkin

    Étude d’agents microbiens, tels que des virus et des bactéries, qui peuvent jouer un rôle dans la maladie. Analyses génétiques et identification de métabolites qui pourront aider au développement de tests diagnostiques. (Ex. d’étude de cette équipe : SFC : déséquilibre du microbiote et troubles métaboliques.)

  • Centre du Jackson Laboratory dirigé par Derya Unutmaz

    Étude des interactions du système immunitaire, du microbiome et du métabolisme. « Une meilleure compréhension de ces interactions pourrait aider à identifier les causes de la maladie et mener au développement de thérapies. »

Le syndrome de fatigue chronique regrouperait au moins trois maladies différentes

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : NIH
Tous droits réservés.

Actualités (psychologie, santé) | Psychomédia

Trois types de douleur chronique selon les mécanismes qui les causent

Trois types de douleurs chroniques, selon les mécanismes qui les causent, sont identifiés dans la recherche contemporaine : les douleurs nociceptives, les douleurs neuropathiques et douleurs centralisées.

Voici les descriptions qu’en fait Daniel J. Clauw, de l’Université du Michigan, dans la revue Mayo Clinic Proceedings.

Douleur nociceptive ou périphérique

La douleur nociceptive (déclenchée par l’activation des nocicepteurs qui sont des récepteurs à l’extrémité des fibres nerveuses), aussi appelée douleur périphérique, est causée par l’inflammation ou des dommages mécaniques aux tissus.

Traitements : ces douleurs répondent aux anti-inflammatoires non stéroïdiens et aux opioïdes ainsi qu’à des procédures.

Exemples classiques :

Douleur neuropathique

La douleur neuropathique est causée par des lésions ou le coincement de nerfs périphériques.

Traitements : ces douleurs peuvent répondre aux traitements pour les douleurs périphériques et à ceux pour les douleurs centralisées. Le coincement peut répondre à la chirurgie ou à des injections.

Exemples classiques :

  • douleur neuropathique diabétique ;
  • névralgie postherpétique (douleur qui perdure après le zona).
Douleur centralisée

La douleur centralisée est caractérisée par une perturbation du traitement de la douleur par le système nerveux central qui produit notamment une hyperalgésie (douleur amplifiée) et une allodynie (douleur ressentie en réponse à des situmuli normalement non douloureux) diffuses.

Traitements : ces douleurs peuvent répondre aux médicaments agissant sur des neurotransmetteurs.

Exemples classiques :

(TEST de dépistage des syndromes de sensibilité cérébrale – fibromyalgie, fatigue chronique, côlon irritable…)

Chez toute personne qui souffre de douleur chronique, les trois types peuvent être présents, souligne le chercheur. Les maladies mentionnées pour chacun des types sont des exemples classiques, dit-il, mais « nous réalisons maintenant que tous les états de douleur chronique sont des états de douleur mixtes (…). Il est particulièrement fréquent de voir une douleur centralisée en même temps qu’une douleur nociceptive ou neuropathique ».

Daniel J. Clauw et ses collègues (Clinical Journal of Pain, 2016) ont présenté le schéma suivant, situant divers syndromes de douleur chronique sur un continuum allant d’une douleur purement nociceptive à une douleur centralisée.

Jusqu’à récemment, les classifications identifiaient la douleur psychogène comme troisième catégorie plutôt que la douleur causée par le système nerveux central.

La douleur psychogène serait causée avant tout par des facteurs psychologiques. Ce diagnostic est posé lorsqu’aucune lésion anatomique susceptible d’expliquer la douleur et son intensité n’est identifiée. Il s’agit d’un concept sans fondement scientifique qui ne devrait plus être utilisé, font valoir des experts (notamment MB Yunus, 2008) puisque des mécanismes au niveau du système nerveux central sont, depuis au moins une décennie, proposés pour ces douleurs chroniques.

Nous avons rapporté d’autres publications de cet auteur portant sur la fibromyalgie et la douleur chronique : La fibromyalgie regroupe différentes pathologies et Fibromyalgie et autres douleurs chroniques résulteraient d’une dérégulation du système nerveux central.

Psychomédia avec sources : Daniel J. Clauw (2015), Fibromyalgia and Related Conditions, Mayo Clinic Proceedings; Daniel J. Clauw and al. (2016), Clinical Journal of Pain (2016); Yunus MB (2008), Seminars in arthritis and rheumatism.
Tous droits réservés

Actualités (psychologie, santé) | Psychomédia