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Thyroïde : beaucoup trop d’ablations inutiles en France

Trop d’ablations de la thyroïde (thyroïdectomie) « sont réalisées sans que l’on ait pris la peine de vérifier que c’était nécessaire », rapporte l’UFC-Que Choisir.

« Pour éviter cette maltraitance », la Haute Autorité de santé (HAS) a édité, en septembre 2021, des documents de bonnes pratiques à destination des médecins et des patients.

Les nodules sur la glande thyroïde sont très fréquents : ils sont présents chez environ 50 % de la population. Plus de 9 fois sur 10, ils sont bénins. La plupart du temps ils ne nécessitent qu’une simple surveillance.

« Dans 5 à 10 % des cas, les nodules peuvent correspondre à un cancer », précise la HAS. « Ce sont généralement des cancers de bon pronostic, peu agressifs, d’évolution lente. »

Mais, en France, on constate que l’ablation « est réalisée dans deux cas sur trois sans qu’il y ait eu, au préalable, de cytoponction », rapporte l’association. « Or, cet examen, qui consiste à prélever avec une fine aiguille des cellules du nodule en vue de les analyser, est pourtant un prérequis indispensable pour voir si le nodule est cancéreux ou non. L’absence de réalisation de cet examen signifie donc que les personnes se voient retirer leur thyroïde… sans que l’on sache si c’était vraiment nécessaire. Les conséquences de cette opération sont pourtant loin d’être anodines : en plus des risques inhérents à l’intervention chirurgicale, de nombreux patients doivent ensuite être traités à vie par des hormones (lévothyroxine – Levothyrox). »

Le document destiné aux patients de la HAS précise en termes simples ce que doit être une bonne prise en charge en cas de découverte d’un nodule thyroïdien. « Cela évitera peut-être aux patients d’être opérés sans que les conditions requises ne soient remplies », espère l’association.

Document destiné aux patients sur le site de la HAS : Nodule de la thyroïde – Comment l’explorer ?

Déjà en 2013, une étude de l’Assurance maladie montrait que trop de personnes porteuses d’un nodule bénin subissaient une ablation de la thyroïde inutile, par manque d’examens préalables.

Levothyrox : un rapport judiciaire blâme Merck et les autorités sanitaires

Psychomédia avec sources : UFC-Que Choisir, HAS.
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Trop de protéines est dangereux pour les reins

Une croyance répandue est qu’une alimentation très riche en protéines est meilleure pour la santé, notamment parce qu’elle aide à perdre du gras et conserver la masse musculaire.

Des chercheurs estiment, dans la revue Nephrology Dialysis Transplantation, « qu’il est nécessaire de remettre en question cette croyance et d’émettre un avertissement sérieux ».

Une alimentation riche en protéines est très souvent recommandée aux personnes qui souffrent de diabète ou qui sont obèses.

Mais un problème, indiquent Kamyar Kalantar-Zadeh de l’Université de Californie à Irvine et ses collègues, est que ces groupes de personnes sont particulièrement vulnérables aux effets néfastes sur les reins d’un apport élevé en protéines.

« Un régime riche en protéines induit une hyperfiltration glomérulaire qui, selon l’état actuel de nos connaissances, peut stimuler une maladie rénale chronique de bas grade préexistante qui est souvent présente chez les personnes atteintes de diabète. Cela pourrait même augmenter le risque de maladies rénales de novo », explique le professeur Denis Fouque, coauteur.

Compte tenu du nombre croissant de personnes atteintes de diabète de type 2 et du fait qu’au moins 30 % des personnes atteintes de diabète souffrent d’une maladie rénale chronique sous-jacente, les experts estiment qu’il est grand temps que la population diabétique et le grand public soient prévenus.

« En conseillant aux gens – en particulier ceux qui présentent un risque élevé de néphropathie chronique, à savoir les personnes atteintes de diabète, les personnes obèses, les personnes ayant un seul rein et probablement même les personnes âgées – à adopter une alimentation riche en protéines, nous compromettons leur santé rénale et leur faisons faire un grand pas vers un traitement de remplacement rénal », explique le Pr Fouque.

Cet éditorial est publié en même temps que deux études dans le même numéro de la revue. La première montre, dans une cohorte néerlandaise, une association entre l’apport quotidien en protéines et un déclin de la fonction rénale. Plus la consommation est élevée, plus le déclin est rapide. La deuxième, une étude épidémiologique menée en Corée du Sud, va dans le même sens : les personnes ayant l’apport protéique le plus élevé présentaient un risque 1,3 fois plus élevé d’hyperfiltration glomérulaire.

De nombreuses études antérieures ont montré qu’un régime riche en protéines peut nuire à la fonction rénale, et c’est pourquoi les néphrologues recommandent un régime pauvre en protéines aux personnes atteintes d’insuffisance rénale chronique de stade précoce, soulignent les auteurs.

Comme le soulignent Fouque et ses collègues, le problème, ce sont les gens qui souffrent d’une maladie rénale chronique bénigne qu’ils ignorent et qui suivent la tendance d’une alimentation riche en protéines parce qu’ils croient que c’est sain.

« Ces gens ne savent pas qu’ils prennent la voie rapide vers une insuffisance rénale irréversible. » Le professeur Fouque et ses collègues souhaitent lancer une campagne d’information et sensibiliser la population à ce problème. « Il est essentiel que les gens sachent qu’il y a un autre aspect aux régimes riches en protéines et que les maladies rénales naissantes doivent toujours être exclues avant de changer ses habitudes alimentaires et d’adopter un régime riche en protéines. »

Puisqu’il n’est pas clair si le fait que les protéines soient d’origine animale ou végétale fait une différence, la recommandation est de s’abstenir d’un apport élevé en protéines en général.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : European Renal Association, Nephrology Dialysis Transplantation.
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Désensibilisation orale aux arachides : trop d’effets indésirables (Prescrire)

« La désensibilisation aux arachides par voie orale augmente les risques ultérieurs de réactions allergiques graves, au lieu de les diminuer », met en garde la revue Prescrire dans son numéro d’octobre.

Elle rapporte les résultats, publiés en 2019, « d’une synthèse d’essais cliniques ayant évalué une désensibilisation orale par extraits allergéniques versus absence de désensibilisation orale chez des patients allergiques aux arachides ».

« Douze essais cliniques randomisés ont été inclus, totalisant un millier de patients, dont la moitié d’enfants de moins de 9 ans, suivis pendant une durée médiane d’une année. Le critère d’évaluation a été les événements importants d’allergie alimentaire.

La désensibilisation par voie orale aux arachides a augmenté les risques de réactions allergiques, dont de graves chocs anaphylactiques (risque multiplié par 3) et a doublé les utilisations d’adrénaline et les effets indésirables graves, de façon statistiquement significative. (Qu’est-ce que l’Epipen [adrénaline] contre les réactions allergiques ?)

Et ceci quel qu’ait été le protocole de désensibilisation utilisé ou la période de la désensibilisation, initiale ou d’entretien.

Divers effets indésirables en lien avec des manifestations allergiques ont aussi été plus fréquents, notamment des troubles digestifs, des atteintes cutanées ou muqueuses, nasales, respiratoires.

Les patients des groupes désensibilisation orale avaient pourtant eu de meilleurs tests de tolérance aux arachides par prises de doses orales standardisées croissantes d’arachides supervisées en milieu hospitalier que ceux des autres groupes. »

« Chez les patients allergiques aux arachides, la désensibilisation par voie orale augmente les risques de réactions allergiques graves, en particulier les anaphylaxies au lieu de les diminuer. Les tests de tolérance hospitaliers ne sont pas suffisamment fiables. L’évitement des arachides est la mesure prioritaire, faute de mieux », conclut la revue.

Pour plus d’informations sur les allergies alimentaires, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Prescrire.
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Trop de cadmium dans l’alimentation

« Le cadmium a beau faire partie des métaux lourds les plus toxiques, nous y sommes trop exposés et c’est via l’alimentation », rapporte l’association française de défense des consommateurs UFC-Que Choisir.

En cause, selon un avis de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) publié le 26 septembre, les épandages d’engrais minéraux phosphatés par les agriculteurs.

« Le cadmium migre dans les cultures et se retrouve dans notre assiette. »

L’association précise :

« Classé “cancérogène certain” chez l’homme, toxique pour la reproduction, impliqué dans les dysfonctionnements rénaux et la fragilité osseuse avec des risques d’ostéoporose et de fractures, le cadmium est assurément une substance à éviter.

Présent dans les engrais minéraux phosphatés que les agriculteurs épandent sur les cultures, il imprègne les sols et pénètre très facilement dans les céréales et les légumes via leurs racines. »

L’Anses rappelle qu’« hors tabagisme, la source principale d’exposition de la population au cadmium est l’alimentation ».

15 % des enfants dépassent la dose hebdomadaire admissible, et le risque sanitaire « ne peut être écarté pour les enfants de moins de 3 ans ».

« Loin de diminuer, l’exposition au cadmium a même augmenté, principalement via la consommation de produits à base de céréales, comme les pains, et la consommation de pommes de terre. »

L’Anses estime qu’il faut considérablement abaisser les teneurs en cadmium des engrais minéraux.

« Alors que la limite est fixée à 90 mg de cadmium par kilo d’engrais dans la norme française et que le marquage CE est pire, puisqu’il n’impose aucune concentration maximale, les experts de l’Anses recommandent une teneur maximale de 20 mg/kg ! C’est dire le chemin qu’il y a à parcourir », résume UFC-Que Choisir. « Au niveau européen c’est mal parti, la limite à venir est de 60 mg/kg, un seuil qui ne saurait limiter la migration du cadmium vers les cultures. »

L’Anses prévient : « si aucune action n’est entreprise pour réduire la teneur en cadmium des engrais minéraux phosphatés, l’impact négatif sera conséquent pour le consommateur », avec une augmentation significative du pourcentage d’adultes et d’enfants surexposés.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : UFC-Que Choisir, Anses.
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Nouveaux médicaments des cancers : trop d’inconnues, selon Prescrire

« Une majorité » des nouveaux médicaments contre le cancer « sont autorisés sans preuve qu’ils allongent la durée et/ou la qualité de vie des patients », rapporte la revue Prescrire dans son numéro de septembre 2019.

La revue rapporte :

« Des auteurs de diverses autorités de santé autrichiennes ont analysé les 102 médicaments antitumoraux mis sur le marché européen de janvier 2009 à mai 2015. Pour 38 médicaments, il n’y avait aucune information sur leur effet sur la durée de vie des patients au moment de l’autorisation de mise sur le marché (AMM), et pour 5 médicaments, il y avait même une réduction de la durée de vie.

Trois ans au moins après leur AMM, 27 nouveaux essais étaient disponibles sur ces 38 médicaments : un allongement de la durée de vie des patients était observé pour 14 médicaments seulement.

Cette étude vient en confirmer de nombreuses autres. Aux États-Unis d’Amérique, une étude a porté sur les 54 médicaments antitumoraux autorisés par l’Agence étatsunienne du médicament (FDA) de 2008 à 2012. 36 sur 54 ont été autorisés sans preuve d’allongement de la durée de vie des patients, dont la totalité des 15 médicaments autorisés selon une procédure accélérée. Après une durée de suivi d’environ 4 ans, pour 5 médicaments seulement sur 36, un essai a montré une augmentation de la durée de vie des patients. Les essais ne montraient pas d’augmentation pour 18 médicaments, et pour 13 médicaments on ne savait toujours pas ce qu’il en était. »

« Les auteurs de l’équipe autrichienne estiment que les médicaments antitumoraux dont il n’est pas démontré qu’ils allongent la durée de vie plusieurs années après leur mise sur le marché devraient en être retirés. »

« Pour Prescrire, l’Agence européenne du médicament a surtout à exiger une évaluation plus solide des médicaments avant leur autorisation de mise sur le marché : elle éviterait ainsi d’exposer des patients aux effets indésirables de médicaments sans intérêt, et de dilapider les ressources collectives par des dépenses injustifiées. »

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Prescrire.
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Trop de sucre dans les aliments pour bébés, alerte l’OMS/Europe

Une grande proportion des aliments pour bébés contiennent trop de sucre, selon deux nouvelles études de l’OMS/Europe.

Les chercheurs ont analysé 7955 boissons ou produits alimentaires commercialisés pour les nourrissons et les jeunes enfants trouvés dans 516 commerces de 4 villes : Vienne (Autriche), Sofia (Bulgarie), Budapest (Hongrie) et Haïfa (Israël).

De 28 à 60 % des produits étaient commercialisés comme convenant aux nourrissons de moins de 6 mois. Bien que la législation de l’Union européenne l’autorise, cette pratique n’est pas conforme au Code international de commercialisation des substituts du lait maternel de l’OMS et aux orientations de l’OMS.

Dans 3 de ces villes, « la moitié ou plus des produits fournissaient plus de 30 % des calories provenant des sucres totaux. Environ un tiers d’entre eux comptaient du sucre, des jus de fruits concentrés ou d’autres édulcorants parmi leurs ingrédients ».

« Bien que les aliments comme les fruits et les légumes contenant des sucres naturels conviennent aux nourrissons et aux jeunes enfants, le taux très élevé de sucres libres des purées disponibles dans le commerce est préoccupant. »

Un apport élevé en sucre peut augmenter le risque de surpoids et de caries dentaires et une exposition précoce aux produits sucrés peut créer une préférence nocive pour les aliments sucrés pour le reste de sa vie, prévient l’OMS.

L’OMS recommande l’allaitement maternel exclusif pendant les 6 premiers mois.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : OMS.
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Produits de décoloration des cheveux : des substances trop dangereuses (Anses)

Les persulfates d’ammonium, de potassium et de sodium utilisés notamment dans les produits de décoloration capillaire présentent des risques pour la santé des professionnels de la coiffure et des consommateurs, estime l’Agence nationale française de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail (Anses) dans un rapport publié le 12 juin.

Ces substances sensibilisantes provoquent des réactions allergiques respiratoires et cutanées.

Elles représentent la 2e cause des asthmes professionnels en lien avec les expositions aux produits chimiques, après les ammoniums quaternaires. (L’ammonium quaternaire [produits ménagers et d’hygiène] nuirait à la production de l’énergie dans les cellules et à la fertilité)

Ces substances sont employées sous différentes formes : en poudre à mélanger dans un liquide, en granules, en crème ou en liquide prêts à l’emploi.

Plus de 1000 cas de pathologies professionnelles liées aux persulfates ont été recensés par le Réseau national de vigilance en France entre 2001 et 2015.

« Il s’agit de cas d’asthmes, de dermatites allergiques, de rhinites, d’urticaires, de choc anaphylactique et d’autres maladies respiratoires et concernent en très grande majorité des coiffeurs, et pour un quart d’entre eux des jeunes travailleuses et des apprenties. Les données transmises par d’autres agences sanitaires (Royaume-Uni, Pays-Bas, Allemagne, Suisse, Autriche et Danemark) confirment ce constat. »

« Ces pathologies peuvent entrainer des handicaps dans la vie quotidienne et de lourdes conséquences pour ces professionnels telles que l’obligation de reconversion professionnelle. »

L’Anses recommande de restreindre dans les meilleurs délais l’usage des persulfates, notamment dans les produits capillaires.

Psychomédia avec source : Anses.
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Trop d’alcaloïdes toxiques dans les épices et herbes séchées (ainsi que tisanes et thés)

Les concentrations d’alcaloïdes pyrrolizidiniques dans les épices et herbes séchées et surgelées sont trop élevées selon une analyse de l’Institut fédéral allemand pour l’évaluation des risques (BfR).

L’Institut a déjà publié des avis sur leur présence dans des tisanes, des thés, des miels et des compléments alimentaires.

Les alcaloïdes pyrrolizidiniques (AP) sont des toxines naturellement produites par certaines espèces de plantes cultivées et parfois par des espèces récoltées en même temps que la plante cultivée. La camomille est un exemple de ce dernier cas : Tisane à la camomille : encore une herbe cancérogène présente dans une marque (conseil).

Le BfR vient de réaliser une évaluation des concentrations AP 1,2-insaturés dans des échantillons de diverses herbes et épices séchées et surgelées.

« Des taux élevés ont été détectés dans la bourrache, ainsi que dans certains échantillons de livèche, d’origan et de marjolaine séchés et surgelés achetés dans le commerce. »

La BfR a procédé à une évaluation préliminaire des risques pour la santé posés par l’absorption à court et à long terme sur la base des niveaux trouvés.

Le foie est le principal organe cible des effets indésirables induits par l’AP mais d’autres organes peuvent également être affectés, comme les poumons en particulier.

Les effets peuvent se produire dans un court laps de temps si de fortes doses sont ingérées et dans un laps de temps plus long si les doses sont plus faibles. Les symptômes typiques, surtout si de fortes doses ont été ingérées, sont la fermeture de la veine hépatique sous-lobulaire centrale et des lésions hépatiques qui peuvent entraîner une nécrose hépatique.

On sait aussi, à partir d’expériences sur des animaux, que les alcaloïdes pyrrolizidiniques provoquent un effet mutagène et cancérigène.

Effets non cancérigènes

Pour estimer le risque de dommages non cancérogènes, la valeur de 0,1 μg PA par kilogramme de poids a été considérée.

Avec un apport journalier inférieur à cette valeur, l’apparition de lésions hépatiques non cancérogènes n’est pas à craindre avec une exposition à court ou à long terme.

Mais les scénarios d’exposition, basés sur des modèles de plats alimentaires qui sont généralement préparés avec certaines herbes, indiquent qu’un dépassement de cette valeur est possible.

En l’absence d’informations fiables sur la relation dose-réponse, il n’a toutefois pas été possible jusqu’à présent de définir une marge de sécurité suffisante entre l’absorption d’une quantité ayant des effets graves sur la santé et le niveau d’absorption sûr.

Effets mutagènes et cancérigènes

Étant donné qu’aucun niveau d’absorption sans danger ne peut être défini pour les substances cancérogènes génotoxiques, la teneur en AP 1,2-insaturés dans les aliments devrait être aussi faible que possible.

Sur la base des données de consommation, la BfR a calculé que la consommation d’herbes fortement contaminées peut entraîner des niveaux d’exposition à long terme, uniquement pour cette catégorie d’aliments, qui sont préoccupants. Dans le cas des grands consommateurs d’herbes médicinales, ces niveaux sont déjà atteints uniquement par la consommation de ces herbes, lorsqu’elles contiennent des niveaux moyens (1 000 μg/kg).

Le BfR souligne également que lors de l’évaluation du risque éventuel pour la santé des consommateurs, toutes les sources d’AP 1,2 insaturées doivent être prises en considération.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : German Federal Institute for Risk Assessment (BfR) , BfR Opinion.
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Peintures d’intérieur : trop d’émissions toxiques ! (se fier au label et au prix ?)

Les peintures acryliques, dites aussi « à l’eau », occupent la quasi-totalité du marché des peintures d’intérieur.

Dans son numéro de juin 2019 de magazine 60 Millions de consommateurs de l’Institut national français de la consommation publie les résultats d’un banc d’essai de 20 peintures acryliques d’intérieur portant sur leurs émissions potentiellement néfastes.

Les peintures testées sont de marques nationales, marques de distributeur, premiers prix, avec ou sans label écologique.

Toutes affichent un A+ pour les émissions dans l’air intérieur, un étiquetage relatif aux émissions de polluants volatils qui est obligatoire.

« Mais ce classement rassurant est trompeur. La classe A+ est synonyme d’émission de composés organiques volatils (COV) sous le seuil, bien trop élevé, de 1 000 µg/m³ vingt-huit jours après l’application.

Il est possible de faire beaucoup mieux. La preuve : lors de nos tests, nous avons mesuré des émissions vingt fois plus basses (50 µg/m³) pour quatre peintures mates et trois satinées, quand d’autres, sur les vingt testées au total, approchent effectivement les 1 000 µg/m³. Pour 60 Millions de consommateurs, les classes d’obtention de l’affichage des émissions dans l’air doivent donc être rendues plus sévères. »

60 Millions a « également mesuré les émissions à trois jours – un test que la réglementation n’impose pas, mais utile car les habitants réoccupent souvent les pièces repeintes dans un délai aussi court ».

Malgré leur classement A+, plusieurs peintures ont des niveaux d’émission bien trop élevés qui peuvent, par exemple, dépasser les 8 000 µg/m³ pour certaines. Sachant que les effets d’inconfort des émissions de COV sont avérés dès 3 000 µg/m³…

Un prix élevé ne minimise pas les risques d’expositions aux COV, a constaté le magazine.

Autre lacune : la norme actuelle tient compte des recommandations des fabricants sur le nombre de couches à appliquer. Or, les tests de 60 Millions ont montré que des peintures dites « monocouches » nécessitent en fait deux couches pour bien couvrir.

Après application d’une deuxième couche, les émissions de COV étaient multipliées par deux, et parfois par plus de deux.

« Plus inquiétant, certaines substances non détectées en monocouche deviennent mesurables après une deuxième application. C’est le cas du formaldéhyde, cancérogène avéré, mesuré à trois jours avec une des peintures testées.

Ces résultats jettent le doute sur le choix de l’allégation “monocouche”, qui pourrait bien être guidé par le souci de réduire les mesures des émissions plus que par une indication de la performance de la peinture. Certains fabricants inscrivent d’ailleurs des allégations peu claires, qui laissent entendre que leur peinture “monocouche” pourrait nécessiter une deuxième couche !

Sur ce point aussi, un renforcement de la réglementation s’impose. »

Parmi les substances problématiques que peuvent contenir les peintures, le magazine cite les isothiazolinones. « Ces conservateurs, qui évitent le développement bactérien et fongique dans les pots, sont reconnus comme très irritants et allergisants. Or, plusieurs des peintures testées associent trois conservateurs indésirables de cette famille. »

Dans son numéro de juin, le magazine précise quelles marques sont concernées par ce banc d’essai.

Psychomédia avec source : 60 Millions.
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Lyrica et Neurontin sont beaucoup trop prescrits contre la douleur malgré une efficacité insuffisamment démontrée

Les prescriptions de médicaments gabapentinoïdes, un type d’anticonvulsivants commercialisé à l’origine pour traiter l’épilepsie, augmentent en Amérique du Nord, avec une utilisation hors indication fréquente malgré un manque de preuve d’efficacité, soulignent les auteurs d’une étude québécoise publiée en mai dans le Journal of Hospital Medicine (JHM).

Cette fréquente utilisation hors indications pourrait mettre certains patients en danger, estiment les auteurs.

Les Drs Marc-Alexandre Gingras et Emily G. McDonald du Centre universitaire de santé McGill (CUSM) ont, avec leurs collègues, mené cette étude avec les patients consécutifs hospitalisés au site Glen du CUSM de 2013 à 2017.

Sur 4 103 patients hospitalisés, 550 (13,4 %) s’étaient fait prescrire des gabapentinoïdes avant leur admission, et deux patients avaient même reçu une coprescription de gabapentine et de prégabaline.

Une minorité seulement (94/552, soit 17 %) avait reçu ces prescriptions pour des indications approuvées. Bien qu’il soit rare que les gabapentinoïdes soient nouvellement prescrits à l’hôpital, ceux prescrits avant l’admission étaient rarement déprescrits (65/495 patients, soit 13 %).

« Si dans certains cas, l’utilisation des gabapentinoïdes hors indication peut être bénéfique, le public devrait connaître leurs possibles dangers. Cette classe de médicaments devient de plus en plus courante, malgré la faiblesse des preuves d’efficacité pour diminuer la douleur et les preuves qu’elle augmente les risques de chutes, de fractures et de pertes de mémoire, », indique la Dre McDonald.

Les participants à cette étude étaient des personnes plus âgées souffrant de plusieurs problèmes de santé. Ces personnes courent donc un plus grand risque de développer des complications liées à la prise inutile de médicaments, souligne le Dr Gingras.

Même lorsqu’il s’agissait d’indications approuvées, les doses étaient souvent plus faibles que ce qui est jugé efficace. De plus, ces médicaments étaient coprescrits avec des benzodiazépines et des opioïdes, ce qui augmente le risque de décès, a montré une étude précédente.

« Ces médicaments devraient être réévalués régulièrement et leur prise devrait être arrêtée progressivement afin d’éviter des complications telles que les crises convulsives », indique la Dre McDonald.

Étant donné la prévalence élevée d’utilisation, l’efficacité limitée et les méfaits potentiels, les gabapentinoïdes peuvent représenter une cible idéale pour la réévaluation de l’indication et de l’efficacité chez les adultes hospitalisés, en vue de leur déprescription.

Au CUSM, précise-t-elle, les gabapentinoïdes sont maintenant signalées au médecin traitant, afin qu’il puisse procéder à cette réévaluation et considérer leur déprescription afin d’aider à réduire la polypharmacie (utilisation concomitante de plusieurs médicaments par un patient).

Pour plus d’informations sur la prégabaline (Lyrica) et la gabapentine (Neurontin), voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Centre universitaire de santé McGill, Journal of Hospital Medicine.
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