Archives par mot-clé : trop

Une alimentation trop grasse aggrave le psoriasis

Une alimentation trop grasse aggrave le psoriasis

Le 6 mai 2019.

Un laboratoire français vient de découvrir qu’une alimentation trop grasse pouvait aggraver les symptômes du psoriasis. Cette découverte pourrait ouvrir la voie à de nouveaux traitements.

Les acides gras responsables du développement du psoriasis ?

Une équipe de chercheurs lillois vient de mettre en évidence un lien entre une alimentation trop riche en graisses et l’apparition et le développement de maladies inflammatoires comme le psoriasis. Dans une étude publiée dans la revue Cell, ils expliquent comment ces maladies pourraient être atténuées grâce à un régime adapté ou en altérant le métabolisme des acides gras.

En laboratoire, les chercheurs français ont démontré que ces acides gras se traduisaient par un stress inflammatoire caractérisé par la production élevée de deux cytokines, l’IL-6 et IL-23. Par un lien de cause à effet, les acides gras entraînent la production de radicaux oxydants toxiques, et la baisse de la production d’antioxydants, ce qui entraîne une réaction inflammatoire.

3% de la population est touchée par le psoriasis

Pour le laboratoire où a été réalisée cette étude, cette découverte est une bonne nouvelle pour toutes les personnes qui souffrent de maladies inflammatoires. « Cette découverte permet d’envisager de moduler certains types de réactions immunitaires, notamment inflammatoires, voire d’atténuer des pathologies, en altérant le métabolisme des acides gras et/ou en modifiant les comportements alimentaires », explique l’Institut Pasteur de Lille dans un communiqué.

Le psoriasis est une maladie de la peau qui touche 3% de la population. Elle se caractérise par l’apparition de plaques de peau qui se détachent. Ces plaques apparaissent la plupart du temps sur les coudes, les genoux et le cuir chevelu. Actuellement, aucun traitement ne permet de guérir le psoriasis mais des traitements permettent d’en atténuer les effets.

Gaëlle Latour

À lire aussi : Régime et alimentation à éviter en cas de psoriasis

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

L’antidouleur diclofénac (Voltarène…) est encore beaucoup trop utilisé (Prescrire)

dans son numéro de mai.

Les AINS augmentent les risques d’effets indésirables cardiovasculaires. Parmi ceux-ci, « le diclofénac a été considéré pendant de nombreuses années, comme un bon choix et l’utiliser est devenu une habitude. »

« Les résultats d’une vaste étude danoise confirment à nouveau les données déjà disponibles : la prise de diclofénac expose dans les 30 jours suivants à davantage d’événements cardiovasculaires tels que des accidents vasculaires cérébraux ischémiques, des insuffisances cardiaques, des infarctus du myocarde, que l’ibuprofène ou le naproxène, sans la moindre contrepartie ni de meilleure efficacité, ni de moindres autres effets indésirables notamment les saignements gastriques. »

« Ce constat scientifique largement partagé, par exemple par l’Agence européenne du médicament, est trop lentement suivi d’un changement des pratiques. Ainsi, en 2018, l’assurance maladie française a remboursé environ 5,5 millions de boîtes de diclofénac pour prise orale. »

La revue déplore « l’inertie des décideurs institutionnels devant le constat qu’un médicament banal est devenu plus dangereux qu’utile ».

« Les patients et les professionnels qui les soignent peuvent s’affranchir de cette inertie sans attendre les institutions, en remettant en question et en supprimant l’habitude de prescrire et de prendre du diclofénac : il existe des alternatives aussi efficaces et moins risquées. »

Le diclofénac fait partie de la liste de 93 médicaments plus dangereux qu’utiles actualisée en 2019 par la revue.

Pour plus d’informations sur les médicaments antidouleurs, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Prescrire.
Tous droits réservés

Actualités (psychologie, santé) | Psychomédia

Sports : pratiqués trop jeunes, ils peuvent être mauvais pour la santé

Sports : pratiqués trop jeunes, ils peuvent être mauvais pour la santé

Le 15 février 2019.

Les bienfaits du sport sur la santé ne sont plus à démontrer, quel que soit l’âge. Mais une récente étude vient de pointer du doigt certains sports qui, pratiqués trop intensément à un âge trop jeune, seraient dangereux.

Le sport de haut niveau chez les adolescents pointé du doigt par l’Académie de médecine 

L’Académie nationale de médecine a publié en décembre dernier un rapport alertant sur les dangers de la pratique de certains sports à forte dose chez les très jeunes. « Si la pratique du sport chez l’enfant et l’adolescent est conseillée pour leur épanouissement physique et psychologique, une activité sportive trop intensive dans ces périodes de la vie, peut engendrer des effets délétères sur la croissance, le développement osseux, le métabolisme et le développement pubertaire », peut-on lire dès les premières lignes du rapport. 

Sont principalement pointés du doigt les sports de haut niveau, demandant un fort entraînement. « Au-delà de vingt heures d’entraînement par semaine, et selon les sports, des conséquences néfastes peuvent apparaître. » L’Académie de médecine préconise pour les jeunes sportifs de haut niveau une surveillance médicale prise en charge par des médecins spécialisés et adaptés. 

Attention aux sports « d’apparence », d’endurance et violents

L’Académie recommande notamment la plus grande vigilance concernant les sports « dits à silhouette ou d’apparence, pour lesquels la performance est favorisée par la petite taille ou le faible poids ». Il s’agit essentiellement de « la gymnastique (rythmique ou artistique), la danse, le patinage artistique et, à un moindre degré, la natation synchronisée », pouvant entraîner chez les filles anorexie, aménorrhée ou encore ostéoporose.

Les sports d’endurance, comme la course de fond, peuvent également être dangereux pour la santé à haute dose, en raison du niveau de dépenses énergétiques pour lesquelles les apports nutritionnels ne sont pas toujours suffisants. Le tennis fait aussi partie des sports à limiter chez les jeunes enfants ainsi que le rugby, qui peut être un sport violent. 

Aurélie Giraud

À lire aussi : Accro au sport : quand le sport devient dangereux

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Les enfants utilisent de trop grandes quantités de dentifrice sur leur brosse à dents

De nombreux parents mettent de trop grandes quantités de dentifrice sur les brosses à dents de leurs enfants, avertissent les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) américains dans une étude publiée en février, menée auprès de 1700 enfants.

Près de 40 % des enfants âgés de 3 à 6 ans utilisent plus de dentifrice que recommandé, ce qui amène un dépassement de la quantité de fluorure adéquate.

Chez les jeunes enfants dont les dents émergent, avaler trop de dentifrice au fluorure peut causer une décoloration des dents, une condition appelée fluorose dentaire.

Les dents devraient être brossées deux fois par jour et la quantité de dentifrice ne devrait pas dépasser la taille d’un pois, recommandent les CDC et l’American Dental Association.

Des concentrations trop élevées de fluorure dans l’eau potable peuvent également contribuer à la fluorose dentaire, indique l’association sur son site Web, rapporte le New York Times.

Les enfants de moins de 3 ans devraient utiliser encore moins de dentifrice, soit la taille d’un grain de riz. Les jeunes enfants sont plus sensibles à la fluorose et moins capables de cracher le dentifrice dans l’évier, ce qui les rend plus susceptibles de l’ingérer, est-il expliqué.

La fluorose n’affecte que les enfants parce que les dommages se produisent lorsque les dents se développent sous les gencives.

Les CDC recommandent aux parents d’attendre d’âge de 2 ans avant d’utiliser un dentifrice contenant du fluorure.

La Dre Alene Marie D’Alesio, chef de la dentisterie pédiatrique à l’Hôpital pour enfants de Pittsburgh, explique que les problèmes de suivi des directives surviennent souvent lorsque les parents ne sont pas présents avec les enfants pendant le brossage.

Les parents ne devraient pas laisser leur enfant seul lorsqu’ils se brossent les dents avant l’âge de 6 ans, et ils pourraient envisager de rester jusqu’à ce que l’enfant ait 8 ans, conseille-t-elle.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : CDC, New York Times.
Tous droits réservés.

Actualités (psychologie, santé) | Psychomédia

Alcool et conduite : encore trop de Français n’ont pas prévu de solution pour la soirée du Nouvel An

Cette année, 87 % des Français vont consommer de l’alcool dans la soirée du Nouvel An.

Alors que près d’un Français sur deux sera concerné par la problématique de l’alcool et la conduite, seuls 44 % ont prévu une solution, selon une enquête des associations Prévention routière et Attitude Prévention.

Lors de la soirée du réveillon, 64 % des Français prévoient boire 3 verres ou plus. En moyenne, ils prévoient consommer 4 verres.

Plus d’un quart des Français (26 %) prévoit de se déplacer avec un véhicule personnel ; 47 % des Français seront concernés par la question de l’alcool et de la conduite pour eux-mêmes ou leur entourage.

Seuls 44 % des personnes concernées ont prévu des dispositions particulières.

Parmi celles-ci :

  • 34 % choisissent des solutions inadaptées, voire dangereuses, pour rentrer du réveillon : emprunter des petites routes, conduire lentement ou attendre avant de reprendre le volant, alors même que 52 % des Français ignorent le temps nécessaire à l’élimination d’un verre d’alcool (une à deux heures par verre d’alcool consommé).

  • 27 % choisissent de ne boire qu’un ou deux verres (Qu’est-ce qu’un verre standard d’alcool ? – et alcoolémie légale au volant) ;

  • 32 % envisagent de dormir sur place ;

  • 28 % envisagent de désigner un « capitaine de soirée »

La campagne #BienRentrer des deux associations incite les Français à anticiper leur solution de retour :

  • désigner un Sam, le capitaine de soirée,
  • dormir sur place,
  • utiliser les transports en commun, ou réserver un taxi/VTC.

Le site bienrentrer.fr suggère des modes d’emploi et des conseils pour mettre ces solutions en œuvre.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Association Sécurité routière.
Tous droits réservés.

Actualités (psychologie, santé) | Psychomédia

Trop de bébés naissent en situation d'alcoolisation foetale

Trop de bébés naissent en situation d'alcoolisation foetale

Le 7 septembre 2018. 

Une étude de Santé publique France vient de dévoiler des chiffres alarmants pour la santé des bébés. Un enfant naît chaque jour en France avec des troubles causés par une alcoolisation foetale.

L’alcoolisation foetale, un problème sous-estimé

L’enquête menée par Santé publique France nous permet de mieux dessiner les contours de ce problème de santé des bébés. En France, chaque jour, un enfant naît avec des troubles liés à une alcoolisation foetale. Plus concrètement, le bébé montre des dysfonctionnements à cause de la consommation d’alcool de sa mère durant les neuf mois de sa vie intra-utérine. 

Naissance prématurée, dysmorphie faciale, retard de croissance, troubles du développement neurologique et même retard mental : voilà les risques encourus par le bébé exposé à l’alcool. Sous-estimé ou du moins encore largement  méconnu, l’enquête de Santé publique France permet de sensibiliser la population au syndrome d’alcoolisation foetale.

Zéro alcool pendant la grossesse

En chiffres, nous savons désormais qu’entre 2006 et 2013, 3.207 nouveau-nés présentaient au moins une conséquence liée à l’alcoolisation fœtale. Cela représente une naissance par jour. Et pourtant, il est plutôt rare qu’une femme ne soit pas avertie des risques liés à la consommation d’alcool. Les autorités de santé publique le martèlent : il n’y a pas de consommation d’alcool sans risques pour le bébé et ce, quelle que soit la période de la grossesse.

Malgré ces consignes strictes, une femme sur dix avoue avoir consommé occasionnellement de l’alcool, et six sur dix en connaissaient pourtant les risques. Loin de jeter la pierre, cette enquête souhaite avant tout sensibiliser les femmes pour qu’elles adoptent un comportement plus responsable afin de protéger les plus petits et limiter les handicaps mentaux non-génétiques des enfants.

Maylis Choné

Vous pouvez lire aussi : Zéro alcool pendant la grossesse ?

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Pictogramme et grossesse : certains labos sont-ils trop prudents ?

Pictogramme et grossesse : certains labos sont-ils trop prudents ?

Le 16 août 2018.

Un décret publié fin 2017 oblige les laboratoires pharmaceutiques à apposer un pictogramme sur les boîtes de nombreux traitements anti-asthmatiques. Une mauvaise idée, selon la communauté médicale pneumologique.

Des médicaments dangereux en cas de grossesse ?

8% des femmes enceintes souffrent d’asthme. Jusqu’en 2017, elles pouvaient suivre des traitements anti-asthmatiques (corticoïdes inhalés et bronchodilatateurs)vmais depuis la publication d’un décret, un pictogramme indique que certains de ces médicaments sont identifiés comme « dangereux » pour les femmes enceintes. Certaines ont donc renoncé à se soigner, ce qui peut mettre en danger le bon déroulement de la grossesse ainsi que la santé du fœtus.

La communauté médicale pneumologique a donc tenu à alerter l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), pour que cette dernière corrige le tir et qu’elle retire ce pictogramme qui induit les femmes enceintes en erreur. « L’ensemble de la communauté médicale pneumologique s’inquiète des méfaits induits par l’apposition de ces pictogrammes », a-t-elle fait savoir.

Des pictogrammes qui induisent en erreur ?

« Cette démarche va à l’encontre de la stratégie préconisée dans le traitement de la maladie et semble injustifiée voire dangereuse, compte tenu des données scientifiques disponibles sur le sujet », a-t-elle ajouté. De son côté, la Société de pneumologie de langue française recommande aux patientes de ne pas interrompre leur traitement en cas de grossesse malgré le pictogramme « femmes enceintes = danger », sur la boîte de leurs médicaments.

« Ces pictogrammes génèrent une inquiétude et un alarmisme qui sont contre-productifs pour les patientes », constate également le Dr Elisabeth Elefant, chef du Centre de référence sur les agents tératogènes (CRAT), dans Le Figaro. Sans ces traitements, certaines femmes prennent en effet le risque de souffrir d’une crise sévère pouvant conduire à l’hospitalisation. En règle générale, il est fortement déconseillé d’arrêter un traitement sans l’avis de son médecin

Marine Rondot

Pour en savoir plus : Les médicaments durant la grossesse

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Manger une courge trop mûre pourrait vous faire perdre tous vos cheveux

Pixabay

Si vous voulez conserver tous vos cheveux, mieux vaut ne pas consommer de courge trop mûre ! Si ce message peut prêter à sourire, il est on ne peut plus sérieux et émane des recherches d’un dermatologue de l’hôpital parisien Saint-Louis, le docteur Philippe Assouly.

Dans les colonnes du journal « Le Parisien/Aujourd’hui en France« , ce dernier est notamment revenu sur le cas de Charlène, une patiente qui a perdu tous ses cheveux mais aussi ses poils pubiens sans en comprendre la cause.

Il faut dire que ce médecin avait déjà été le témoin d’une patiente qui avait « connu une perte substantielle de cheveux » après avoir consommé une soupe au potiron. Et il s’en était déjà fait l’écho.

Pour en revenir au cas présent, tout a commencé par des crampes, des sueurs froides et même une perte de connaissance… Persuadée d’avoir été victime d’une gastro, Charlène n’y a guère prêté attention. Sauf que quelques jours plus tard, ses cheveux se sont mis à tomber par poignées entières. Dans un premier temps, personne n’a compris le pourquoi du comment, y compris les médecins consultés.

Charlène travaillant dans un laboratoire, elle a cherché à en savoir plus. Elle a donc fait le choix de passer l’un de ses cheveux au microscope : « Au milieu, il y avait une fourche, rien avant, rien après. Ça nous a permis de dater à la période du coiffeur et donc de la courge. Quand je suis tombée sur la publication du Dr Assouly, ça a fait tilt » a t-elle déclaré.

De son côté, le docteur Philippe Assouly a déclaré au Parisien : « J’ai eu une intuition avec une patiente qui s’est confirmée avec une autre (…) Très important à savoir, l’intoxication provoquant la chute de cheveux se produit avec des citrouilles, courges, courgettes qui sont particulièrement amères ».

La « bonne » nouvelle , c’est qu’une fois coupés, les cheveux se sont mis à repouser « normalement ».

>>> Calvitie et cheveux blancs précoces : signes avant-coureurs de maladie coronarienne ?

News Santé

Poissons : trop de mercure ?

 ». Aujourd’hui, plusieurs populations « 

 », selon une étude publiée par des chercheurs du Département de sciences biologiques de l’Université de Montréal.

Raphaël Lavoie et Marc Amyot ont, avec leurs collègues (1), combiné les données sur la quantité de mercure extraite des mers et océans de 1950 à 2014 avec celles de la consommation hebdomadaire de poissons et de produits de la mer des populations de 175 pays de 1961 à 2011 afin d’établir une estimation de l’exposition par habitant au méthylmercure, la forme toxique du mercure.

Ils ont évalué que les populations de 38 % des pays étudiés seraient exposées à des taux de méthylmercure supérieurs au seuil sécuritaire pour le développement du fœtus.

Les molécules de méthylmercure traversent la barrière hématoencéphalique et peuvent nuire au développement du cerveau, notamment celui des enfants et des fœtus, rappelle le communiqué des chercheurs.

Avec l’industrialisation, explique le communiqué, des quantités élevées de mercure se sont retrouvées dans l’atmosphère et ce métal s’est ensuite déposé dans les cours d’eau et les océans où il a été absorbé par les êtres vivants marins dont plusieurs font partie de l’alimentation humaine.

De 1950 à nos jours, la pêche industrielle s’est intensifiée. «De sorte qu’avec des prises totalisant 80 millions de tonnes de poissons annuellement, on a par le fait même extirpé de la mer des quantités de mercure de plus en plus importantes», souligne Marc Amyot.

Parmi les zones de pêche industrielle recensées par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), celles du nord-ouest du Pacifique fournissent actuellement le plus de poissons contaminés par le méthylmercure. Celles du centre-ouest du Pacifique occupent le deuxième rang, suivies de celles de l’est de l’océan Indien. «Ensemble, ces trois zones de pêche sont associées à 60 % du mercure contenu dans les prises mondiales de produits de la mer en 2014», précise Raphaël Lavoie.

En parallèle, les populations de ces régions sont parmi celles qui consomment le plus de produits de la mer dans le monde. Les espèces situées en haut de la chaîne alimentaire contiennent les plus grandes concentrations de méthylmercure et, de 1950 à 2014, ces gros poissons représentaient environ 60 % de la masse des prises totales et près de 90 % du mercure libéré par l’industrie de la pêche vers les lieux de consommation.

« Le seuil sécuritaire de consommation de méthylmercure pour les femmes enceintes et le développement du fœtus est de 1,6 millionième de gramme par kilogramme de masse corporelle du consommateur (1,6 μg/kg) par semaine.

«En combinant les données de la FAO sur la consommation mondiale de produits de la mer, nous observons que, de 2001 à 2011, les populations de 66 pays auraient été exposées à des taux hebdomadaires de méthylmercure qui sont bien au-delà de ce seuil sécuritaire de consommation pour le développement du fœtus, notamment les populations côtières ou insulaires – et plus particulièrement celles de pays en voie de développement», indique M. Lavoie.

Ainsi, au cours de cette décennie, la population des Maldives aurait été soumise à des concentrations hebdomadaires moyennes de méthylmercure de 23 μg/kg, soit plus de 14 fois la norme sécuritaire. Viennent ensuite les populations de Kiribati (8 μg/kg), de l’Islande (7,5 μg/kg), de la Malaisie et de Samoa (6,4 μg/kg), de la Polynésie française (5 μg/kg), de la Lituanie, du Japon et de la Barbade (4,8 μg/kg), et de la Corée du Sud (4,7 μg/kg).

À noter que la moyenne mondiale de l’exposition au mercure aurait été, de 2001 à 2011, de 1,7 μg/kg par semaine. Au Canada, l’exposition hebdomadaire moyenne est de 1 μg/kg. » (Voyez ce tableau des estimations pour différents pays.)

Ces estimations sont conservatrices, soulignent les chercheurs, « si l’on considère que les prises issues de l’industrie globale de la pêche, incluant la pêche artisanale et la pêche illégale, seraient 50 % plus élevées que les données de la FAO ».

Il semble que certains modes de préparation et de consommation du poisson permettraient de diminuer le risque de contamination au méthylmercure, iindique M. Amyot.

« L’une de nos récentes études tend à démontrer que la cuisson du poisson de même que sa consommation en combinaison avec certains polyphénols comme ceux du thé pourraient réduire la biodisponibilité du méthylmercure dans le corps humain », indique-t-il. « Ainsi, le méthylmercure que l’on consomme ne serait pas absorbé à 100 % par notre organisme, contrairement à ce qu’on croyait. »

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

(1) Ariane Bouffard et Roxane Maranger.

Psychomédia avec sources : Université de Montréal, Scientific Reports.
Tous droits réservés.

Actualités (psychologie, santé) | Psychomédia

Manger trop souvent au restaurant : un risque pour la santé ?

Manger trop souvent au restaurant : un risque pour la santé ? Selon une très étude américaine – elle a été menée  par des chercheurs de l’université Georges Washington – la nourriture qui est servie dans les restaurants contiendrait bien plus de phtalates que celle que nous consommons à la maison. Particulièrement visés les fast-food et autre chaînes de restauration rapide.

Manger trop souvent au restaurant

PublicDomainPictures/Pixabay

Pour cette étude relayée par The Guardian les chercheurs ont étudié les habitudes alimentaires de 10.253 personnes, les auteurs de l’étude ont constaté une augmentation de 35 % du taux de phtalates dans les urines des personnes ayant opté pour un repas au restaurant ou dans un fast-food.

Pour les accros aux fast-food les chiffres sont plus effrayants encore puisque chez eux les taux de phtalates étaient 55% plus élevés. Pour les chercheurs cela pourrait s’expliquer par la forte présence de phtalates dans les hamburgers, sandwichs et autres produits de la restauration rapide.

Ami Zota, principal auteur de l’étude a déclaré à propos des résultats de cette étude : « Les aliments préparés à la maison sont moins susceptibles de contenir des niveaux élevés de phtalates ». Pour lui manger au restaurant est « une source importante et auparavant sous-estimée d’exposition aux phtalates » .

Les phtalates sont des substances chimiques accusées de contaminer et de perturber le système hormonal humain… d’où l’appel à la prudence de Julia Rosshavsky, co-auteure de cette étude qui espère que l’on parviendra un jour à “éliminer les phtalates de l’approvisionnement alimentaire.” Les femmes enceintes et les adolescents seraient les plus à risques précisent les scientifiques.

Les perturbateurs endocriniens (PE), des produits chimiques qui interfèrent avec le système hormonal, sont de plus en plus associés à tout un ensemble d’impacts sanitaires dont certains cancers, le diabète, les troubles comportementaux ou du déficit de l’attention, ainsi que les atteintes à la fertilité.

En 2016 déjà une autre étude en était arrivée à des conclusions assez similaires.  A l’époque c’est la nourriture des fast-foods qui était particulièrement visée après que d’importants taux de phtalates y étaient relevés. Les auteurs de l’étude avaient alors indiqué que ces substances, présentes dans les emballages, étaient alors soupçonnées de contaminer les aliments.

>>>Les Phtalates font débat depuis longtemps… En 2011 on parlait déjà de leur interdiction…

News Santé