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Mémoire, concentration, humeur : 5 types d’aliments qu’évite une psychiatre nutritionniste de Harvard

Quel que soit votre âge, il n’est jamais trop tard pour commencer à adopter une alimentation qui donne la meilleure chance possible d’éviter la démence en vieillissant et de vous sentir concentré et alerte chaque jour, souligne la Dre Uma Naidoo dans un article publié sur CNBC. Elle est psychiatre nutritionniste à la Harvard Medical School, directrice du service de psychiatrie nutritionnelle au Massachusetts General Hospital et auteure du livre « This Is Your Brain on Food » (1).

La Dre Naidoo étudie comment les bactéries intestinales peuvent déclencher des processus métaboliques et des inflammations cérébrales qui ont un impact sur la mémoire. Les études existantes indiquent que le risque de démence pourrait être réduit en évitant les aliments qui peuvent compromettre nos bactéries intestinales et ainsi affaiblir la mémoire et la concentration, rapporte-t-elle.

Elle essaie d’éviter ou de réduire cinq types d’aliments afin de combattre l’inflammation et favoriser la santé du cerveau.

  1. Les sucres ajoutés

    Le cerveau utilise l’énergie sous forme de glucose, une forme de sucre, pour soutenir les activités cellulaires. Mais une alimentation riche en sucres peut entraîner un excès de glucose dans le cerveau, que des études ont associé à des troubles de la mémoire et à une moindre plasticité de l’hippocampe qui joue un rôle important dans la mémoire.

    La consommation d’aliments transformés, comme les produits de boulangerie et les sodas, qui sont souvent chargés de sucres raffinés et ajoutés, souvent sous la forme de sirop de maïs à haute teneur en fructose, inonde le cerveau avec trop de glucose.

    L’American Heart Association recommande aux femmes de ne pas consommer plus de 25 g de sucre ajouté par jour, et aux hommes, 36 g. (Vérifier la quantité de « sucres ajoutés » dans le tableau de la valeur nutritive des aliments emballés.)

  2. Les aliments frits

    Une étude menée avec 18 080 personnes a montré qu’une alimentation riche en aliments frits était liée à une baisse de performance dans l’apprentissage et la mémoire. La raison probable est que ces aliments provoquent une inflammation qui peut endommager les vaisseaux sanguins alimentant le cerveau en sang.

    Une autre étude, menée avec 715 personnes a montré que les personnes qui consommaient le plus d’aliments frits étaient plus susceptibles de souffrir de dépression au cours de leur vie. (Alimentation et dépression : actualités)

    « Si vous mangez des aliments frits tous les jours, passez à une consommation hebdomadaire. Si c’est une habitude hebdomadaire, essayez d’en manger une fois par mois », conseille la chercheure.

  3. Glucides à indice glycémique élevé

    Même si les aliments riches en glucides – par exemple, le pain, les pâtes et tout ce qui est produit à partir de farine raffinée – n’ont pas un goût sucré, le corps les traite de la même manière que le sucre.

    Cela signifie qu’ils peuvent également augmenter le risque de dépression. La qualité des glucides a une importance. Les glucides de « meilleure qualité » sont les grains entiers, les aliments riches en fibres et ceux ayant un faible indice glycémique (IG), qui est une mesure de la rapidité avec laquelle les aliments se transforment en glucose lorsqu’ils sont décomposés pendant la digestion ; plus un aliment se transforme rapidement en glucose, plus son IG est élevé.

    Une étude menée en 2018 avec 15 546 personnes a montré que celles qui consommaient des glucides de meilleure qualité étaient 30 % moins susceptibles de vivre une dépression que celles qui consommaient des glucides à IG élevé.

    Les aliments à indice glycémique élevé comprennent les pommes de terre, le pain blanc et le riz blanc. Le miel, le jus d’orange et le pain complet sont des aliments à IG moyen. Les aliments à faible indice glycémique sont les légumes verts, la plupart des fruits, les carottes crues, les haricots rouges, les pois chiches et les lentilles.

  4. L’alcool

    Archana Singh-Manoux, chercheure à l’Institut français de la santé et de la recherche médicale (Inserm), et ses collègues ont suivi 9 087 personnes pendant 23 ans pour étudier comment l’alcool était lié à l’incidence de la démence, cite Uma Naidoo.

    En 2018, ils ont rapporté dans le British Medical Journal que les personnes qui s’abstenaient totalement d’alcool ou qui en consommaient plus de 14 verres par semaine avaient un risque plus élevé de démence par rapport à celles qui en buvaient avec modération.

    En général, les hommes qui consomment plus de 14 verres par semaine ou plus de quatre verres en une seule journée au moins une fois par mois sont considérés comme de gros buveurs, tout comme les femmes qui boivent plus de sept verres par semaine ou trois verres en une seule occasion.

  5. Les nitrates

    Utilisés comme conservateurs et pour rehausser la couleur des charcuteries et des produits de salaison comme le bacon, le salami et les saucisses, les nitrates peuvent être liés à la dépression.

    Une étude récente suggère aussi qu’ils peuvent modifier le microbiote de manière à faire favoriser le trouble bipolaire. (Trouble bipolaire : plus d’épisodes de manie avec une consommation de viandes contenant des nitrates)

    « Si vous ne pouvez tout simplement pas vous passer de salami et de saucisses, recherchez ceux qui contiennent de la farine de sarrasin, utilisée comme matière de remplissage. La farine de sarrasin contient d’importants antioxydants qui peuvent contrer certains des effets négatifs de ces viandes sur la santé », conseille la chercheure.

Sur le site de la Harvard Medical School en 2018, la Dre Naidoo expliquait comment l’alimentation peut influencer la production de sérotonine par le microbiote et affecter ainsi l’humeur. Les chercheurs, rapportait-elle, recommandent de « corriger d’abord l’alimentation » avant d’essayer des traitements de modification intestinale (probiotiques, prébiotiques). Ils suggèrent de consommer des aliments entiers et d’éviter ceux qui sont ultra-transformés et qui causent de l’inflammation. Relayé par Psychomédia : Sérotonine et microbiote : comment l’alimentation peut affecter l’humeur.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

(1) « This Is Your Brain on Food: An Indispensible Guide to the Surprising Foods that Fight Depression, Anxiety, PTSD, OCD, ADHD, and More », 2020.

Psychomédia avec source : CNBC.
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Cancer : l’efficacité de 2 types d’immunothérapie comparée à celle des autres médicaments

Une étude française, publiée dans la revue JCO Precision Oncology, visait à quantifier la proportion de patients qui obtiennent des réponses prolongées aux immunothérapies et à la comparer à celle d’autres classes de médicaments.

Les immunothérapies actuelles sont de la classe des inhibiteurs de point de contrôle du système immunitaire. Elles visent à déclencher une réponse du système immunitaire contre les cellules cancéreuses.

Deux types d’immunothérapies de cette classe sont sur le marché : les agents anti–PD-1/PD-L1, tels que le pembrolizumab (Keytruda) et le nivolumab (Opdivo), et les agents anti–CTLA-4, tels que l’ipilimumab (Yervoy).

Le Pr Christophe le Tourneau de l’Institut Curie et ses collègues ont analysé 19 essais cliniques randomisés de phase 3 dans le contexte de cancers récurrents ou métastasés menés avec un total de 11 640 patients.

Une réponse prolongée au traitement était définie comme étant une survie sans progression de la maladie supérieure à trois fois la survie sans progression médiane de l’ensemble des personnes traitées.

Environ 25 % des patients ont obtenu une réponse prolongée avec les traitements d’immunothérapie.

La proportion moyenne de patients ayant obtenu une réponse durable était 2,3 fois plus élevée chez ceux traités avec une immunothérapie que chez ceux traités avec les chimiothérapies ou les thérapies ciblées (25 % vs 11 %).

Et, les réponses durables étaient plus fréquentes chez ceux traités avec des agents anti-PD-1/PD-L1 que chez ceux traités avec des agents anti-CTLA-4 (28 % vs 18 %).

L’analyse montre aussi que plus l’immunothérapie est administrée tôt, plus la probabilité de réponse prolongée est élevée.

Pour plus d’informations sur les traitements du cancer dont l’immunothérapie, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Institut Curie, JCO Precision Oncology.
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Insomnie : les nombreux types de médicaments utilisés (incluant ceux non indiqués)

Faire de l’exercice régulièrement, réduire la consommation de café (et d’autres boissons caféinées) à partir du milieu de la journée, manger moins le soir, passer moins de temps devant un écran avant le coucher, pratiquer la méditation et essayer d’avoir une chambre calme et sombre dédiée surtout au sommeil sont des moyens d’améliorer le sommeil, mentionnent-ils.

« L’utilisation régulière à long terme de médicaments pour favoriser le sommeil devrait être évitée, car l’efficacité initiale diminue rapidement en quelques semaines et la dépendance et les effets indésirables deviennent problématiques », soulignent-ils.

  • Benzodiazépines

    Les benzodiazépines sont des médicaments, sur ordonnance médicale, tels que le Xanax (alprazolam) et le Lexomil (bromazépam), indiqués pour traiter l’anxiété. Ils sont couramment prescrits contre l’insomnie, indiquent-ils.

    Leur mode d’action est de renforcer l’effet du GABA, un neurotransmetteur inhibiteur qui agit dans tout le cerveau.

    Comme les benzodiazépines dépriment le système nerveux central, leurs effets s’ajoutent à ceux d’autres dépresseurs comme l’alcool, les antihistaminiques sédatifs et les analgésiques opioïdes comme l’oxycodone. Leur combinaison peut entraîner une insuffisance respiratoire, le coma et même la mort.

    Le Xanax et autres benzodiazépines multiplient le risque de surdose des antidouleurs opioïdes

    « La dépendance physiologique et psychologique à ces médicaments peut se développer après seulement quelques jours chez certaines personnes, ou des semaines chez la plupart. »

  • Hypnotiques apparentés aux benzodiazépines

    Zopiclone (Imovane, Imrest) et zolpidem (Stilnox), également sur ordonnance médicale, sont très proches des benzodiazépines. Ils renforcent également l’action du GABA pour réduire l’activité cérébrale et présentent les mêmes risques liés à une sédation et une dépendance excessives.

    Des effets secondaires tels que les hallucinations et le somnambulisme qui peuvent être dangereux, sont plus probables qu’avec les benzodiazépines.

  • Antihistaminiques

    Les antihistaminiques plus anciens, maintenant qualifiés d’antihistaminiques sédatifs, induisent la somnolence en agissant comme un dépresseur du système nerveux central. Ils sont en vente libre. Des exemples sont la doxylamine (Dornomyl, Noctyl), la promethazine (Phénergan) et la diphenhydramine (Unisom).

    Surtout chez les personnes souffrant d’allergies comme le rhume des foins qui perturbent leur sommeil, il peut s’agir d’une option raisonnable à court terme. La dépendance à ces médicaments est un danger.

    Ces médicaments ont des effets secondaires tels que sécheresse de la bouche, vision trouble, constipation, confusion, étourdissements… Tous les effets secondaires sont plus prononcés chez les personnes âgées.

    Par contre, les antihistaminiques en vente libre couramment utilisés pour traiter le rhume des foins ne sont pas sédatifs et ne sont donc pas susceptibles d’améliorer le sommeil.

  • Analgésiques

    Tout médicament antidouleur contenant des opioïdes provoquera de la somnolence (selon la dose) parce qu’ils dépriment également le système nerveux central. La codéine, le tramadol, le tapentadol, la morphine ou l’oxycodone endorment, mais ils ne sont pas recommandés pour traiter l’insomnie.

    Ils comportent des risques graves de dépendance et de surdosage. Les personnes âgées sont plus sensibles aux effets déprimants du système nerveux central.

  • Mélatonine

    « Le cycle veille-sommeil dépend de l’hormone mélatonine libérée cycliquement par une glande du cerveau. La mélatonine administrée par voie orale aide à induire le sommeil chez certaines personnes, mais n’est pas aussi efficace que d’autres sédatifs », précisent les auteurs.

    Cependant, une étude australienne récente a testé la mélatonine chez des personnes souffrant de troubles du sommeil causés par une libération retardée de mélatonine. Ces personnes ont de la difficulté à s’endormir et à se réveiller à des heures qui conviennent à leur bon fonctionnement. Prise une heure avant le coucher, la mélatonine (0,5 mg) accompagnée d’une intervention comportementale (comme l’apprentissage de la méditation) a aidé les participants à s’endormir.

    « Elle peut aussi agir dans d’autres types de troubles du sommeil, non dus à une libération retardée de mélatonine, rapportent les auteurs. Une dose de 2 mg à libération contrôlée une à deux heures avant le coucher est le plus souvent utilisée. »

    Mélatonine contre l’insomnie : manque d’efficacité et effets indésirables, selon Prescrire

    Compléments de mélatonine : concentrations inexactes et contamination avec la sérotonine

  • Antipsychotiques

    Les antipsychotiques, tels que la quétiapine (Seroquel), sont de plus en plus utilisés pour traiter l’insomnie, rapportent les auteurs.

    Généralement utilisée à faible dose, la quétiapine peut induire le sommeil, mais elle comporte des risques importants d’effets nocifs. Elle n’est donc pas indiquée pour traiter les problèmes de sommeil courants, précisent-ils.

  • Antidépresseurs

    Les antidépresseurs sont souvent « prescrits à faible dose contre l’insomnie, mais les preuves à l’appui de leur efficacité (malgré leur utilisation répandue) sont de faible qualité et il existe un risque d’effets indésirables tels que confusion, sécheresse de la bouche et vision trouble », indiquent-ils.

  • Phytothérapie et compléments

    Les produits à base de plantes médicinales comme la valériane, la lavande, la passiflore, la camomille, le houblon et la cataire (herbe-aux-chats) sont largement promus pour promouvoir le sommeil. Mais les recherches portant sur leur efficacité sont limitées.

    Stress, anxiété, insomnie : données probantes pour 10 plantes agissant sur le même neurotransmetteur que le Xanax

    Trois nutriments qui favorisent le sommeil : les aliments qui les contiennent

  • « Il est important de se rappeler qu’aucune des options énumérées ci-dessus n’est sans effets secondaires et que la plupart causeront une dépendance si elles sont utilisées à long terme, ce qui signifie que s’endormir sans elles sera encore plus difficile qu’avant », réitèrent les auteurs.

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    Un test sanguin détecte 8 types de cancers avant l’apparition des symptômes

    Des chercheurs de l’Université Johns Hopkins (Baltimore, États-Unis) ont mis au point un test sanguin qui dépiste huit types de cancer courants et détermine le tissu de l’organisme qui est affecté. Ces 8 types de cancers sont responsables de 60 % des décès par cancer aux États-Unis.

    Le test, appelé CancerSEEK, analyse 8 protéines liées au cancer et 16 mutations génétiques à partir de l’ADN circulant dans le sang.

    Nickolas Papadopoulos et Joshua Cohen ont, avec leurs collègues, évalué le test avec 1005 personnes ayant des diagnostics des cancers de stades 1 à 3 (sans métastases) des ovaires, du foie, de l’estomac, du pancréas, de l’œsophage, du côlon-rectum, du poumon ou du sein.

    La sensibilité globale du test (la capacité de trouver le cancer) était de 70 % et variait de 98 % pour le cancer de l’ovaire à 33 % pour le cancer du sein. Pour les cancers des ovaires, du foie, de l’estomac, du pancréas et de l’œsophage, la sensibilité variait de 69 à 98 %.

    La spécificité du test était de plus de 99 %, c’est-à-dire qu’il produit très peu de faux positifs. Utilisé avec 812 personnes en santé, il n’a produit que 7 résultats positifs erronés.

    Les chercheurs ont notamment eu recours à l’apprentissage machine (intelligence artificielle) pour la détermination de la location des tumeurs. Celle-ci était identifiée dans 83 % des cas.

    En collaboration avec Johns Hopkins, le Geisinger Health System en Pennsylvanie a déjà commencé à utiliser CancerSEEK sur des échantillons de sang prélevés chez des femmes volontaires âgées de 65 à 75 ans qui n’ont jamais eu de cancer. L’étude de 50 millions de dollars, d’une durée de cinq ans, portera sur jusqu’à 50 000 femmes.

    « Pour celles obtenant deux fois des résultats positifs, la prochaine étape sera l’imagerie afin de repérer la tumeur. Mais cela soulèvera les mêmes questions que d’autres tests de dépistage », souligne un article éditorial de la revue Science. « Est-ce que le test détectera de petites tumeurs qui ne se développeraient jamais assez pour causer des problèmes, mais qui seront traitées de toute façon, entraînant une anxiété, des coûts et des risques inutiles ? Papadopoulos pense que le problème est gérable parce qu’une équipe d’experts évaluera chaque cas. “Ce n’est pas une problématique de surdiagnostic, mais de surtraitement », dit-il.

    Les chercheurs prévoient que le test coûtera éventuellement moins de 500 $ .

    Plusieurs autres équipes travaillent sur le développement de tests sanguins (qualifiés de « biopsies liquides ») pour le dépistage de différents cancers, dont une équipe française, et la société Grail notamment financée par le cofondateur de Microsoft, Bill Gates, et le fondateur d’Amazon, Jeffrey P. Bezos.

    Psychomédia avec sources : Johns Hopkins Medicine, Science.
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    Démence : stades, types, traitement (document de l’OMS)

    L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a publié, en décembre 2017, un document d’information portant sur la démence.

    « La démence est un syndrome, généralement chronique ou évolutif, dans lequel on observe une altération de la fonction cognitive (capacité d’effectuer des opérations de pensée), plus importante que celle que l’on pourrait attendre du vieillissement normal », décrit le document.

    « Elle affecte la mémoire, le raisonnement, l’orientation, la compréhension, le calcul, la capacité d’apprentissage, le langage et le jugement. La conscience n’est pas touchée. Une détérioration du contrôle émotionnel, du comportement social ou de la motivation accompagne souvent, et parfois précède, les troubles de la fonction cognitive. »

    La démence est causée par un ensemble de maladies et de traumatismes qui affectent le cerveau, comme la maladie d’Alzheimer ou l’accident vasculaire cérébral.

    « Elle touche différemment chaque personne atteinte, selon les effets de la maladie et la personnalité d’origine du patient. »

    Stades de la démence

    • Stade initial : le stade initial passe souvent inaperçu, la maladie apparaissant graduellement. Les symptômes courants sont notamment :

      • avoir tendance à oublier ;
      • perdre conscience du temps ;
      • se perdre dans des endroits familiers.
    • Stade intermédiaire : à mesure que la démence progresse vers le stade intermédiaire, les signes et les symptômes se précisent et deviennent plus visibles. Le malade peut entre autres :

      • oublier les événements récents et le nom des gens ;
      • se perdre à la maison ;
      • avoir plus de difficulté à communiquer ;
      • nécessiter de l’aide pour les soins d’hygiène personnelle ;
      • présenter des changements de comportement, par exemple errer ou répéter les mêmes questions.
    • Dernier stade : le dernier stade de la démence est caractérisé par une dépendance et une inactivité presque totales. Les troubles de la mémoire sont importants et les signes et symptômes physiques deviennent plus évidents. Les symptômes sont notamment :

      • perdre conscience du temps et du lieu ;
      • avoir de la difficulté à reconnaître les proches et les amis ;
      • nécessiter une aide accrue pour les soins d’hygiène personnelle ;
      • avoir de la difficulté à marcher ;
      • présenter des changements de comportement, le patient pouvant aller jusqu’à l’agression.

    Formes communes de démence

    La maladie d’Alzheimer est la forme la plus commune et serait à l’origine de 60-70 % des cas. Les autres formes répandues sont notamment la démence vasculaire, la démence à corps de Lewy, et la démence fronto-temporale (dégénérescence des lobes frontaux du cerveau). « Les frontières entre les différentes formes de démence ne sont pas nettes et les formes mixtes sont fréquentes. »

    Traitement

    « À l’heure actuelle, il n’existe pas de traitement qui permette de guérir de la démence ou d’en modifier l’évolution. (…) Cependant, il est possible de faire beaucoup pour soutenir les personnes atteintes de démence et améliorer leur vie. »

    Sur le site de l’OMS : La démence

    En mai 2017, l’OMS a adopté un plan mondial d’action de santé publique contre la démence 2017 – 2025.

    TEST : Une personne proche souffre-t-elle de démence ?

    Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

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    Qu’est-ce qu’une neuropathie ? (types, symptômes…)

    La neuropathie, également appelée neuropathie périphérique ou polyneuropathie, est une atteinte des nerfs du système nerveux périphérique qui parcourent le corps à l’extérieur du cerveau et de la moelle épinière (système nerveux central).

    Il est estimé qu’au moins 8 % de la population mondiale en est atteinte.

    Les causes

    Les causes les plus fréquentes sont le diabète et le VIH/SIDA. Au moins 10 % des personnes âgées de plus de 40 ans souffrent de neuropathie, de même que 50 % des diabétiques et 20 % des patients recevant une chimiothérapie anticancéreuse.

    D’autres causes peuvent notamment être des carences en vitamines, l’exposition à des neurotoxines, des infections ou des réactions auto-immunes. (Douleurs, fatigue, faiblesse… : il s’agit parfois d’une neuropathie auto-immune traitable)

    Anatomie de la neuropathie

    Le cerveau est le centre de commande qui reçoit et génère les messages transmis par le système nerveux périphérique constitué des nerfs qui parcourent tout le corps.

    Chaque cellule nerveuse (neurone) est constituée de différentes parties. Le corps cellulaire contient le noyau et les mécanismes de fabrication et de transport des molécules et des organites vers les parties éloignées des neurones, par exemple vers les mains et les pieds. Les corps cellulaires des cellules nerveuses périphériques sont situés à l’intérieur ou à l’extérieur du système nerveux central. Les longues parties minces du neurone qui relient les corps cellulaires aux parties du corps sont appelées axones. Les axones sont comme des fils qui transmettent les messages à distance. Ils sont aussi comme des tunnels, puisque les molécules et les organelles sont transportées à travers les axones pour atteindre des cibles lointaines.

    Neuropathies des petites et grandes fibres nerveuses

    Les fibres nerveuses sont classées en fonction de leur épaisseur en petites fibres (moins que 5 micromètres) et en grandes fibres.

    • Les grandes fibres sont plus grosses car les axones sont entourés d’une gaine de tissus adipeux appelée « myéline » qui permet une accélération des signaux nerveux. Les grandes fibres véhiculent des messages aux muscles pour contrôler les mouvements. Elles reçoivent et transportent également les messages qui communiquent les sensations à la moelle épinière et au cerveau, dont le toucher, les vibrations et l’équilibre.

    • Les petites fibres du système nerveux somatique transmettent des messages concernant les maladies et les blessures, dont la douleur et les démangeaisons, le chaud et le froid. Alors que celles du système nerveux autonome véhiculent des messages contrôlant les organes internes.

      Le type de polyneuropathie le plus courant est celui qui implique des dommages aux petites fibres.

      Neuropathie des petites fibres et fibromyalgie : actualités

    Neuropathies motrices, sensorielles et autonomes

    Différentes cellules du système nerveux périphérique ont des fonctions différentes :

    • Les fibres motrices se connectent aux muscles squelettiques et internes pour signaler leur contraction.

    • Les fibres sensorielles sont responsables d’acheminer l’information des parties du corps au cerveau.

    • Les fibres autonomes alimentent notamment les vaisseaux sanguins, les glandes sudoripares, les organes gastro-intestinaux, la vessie et les organes sexuels.

    • Les signaux provenant des neurones à petites fibres maintiennent également la santé et le fonctionnement des cellules et des tissus de notre corps.

    Symptômes de neuropathie

    Les neuropathies périphériques provoquent des symptômes différents selon le type de fibres nerveuses qui est le plus endommagé.

    En général, les symptômes de la polyneuropathie commencent d’abord ou sont plus sévères dans les mains et les pieds, car les longues fibres nécessaires pour connecter ces régions éloignées sont plus susceptibles de s’endommager.

    • Les symptômes de la neuropathie motrice proviennent du fait que les muscles ne fonctionnent pas bien si les fibres motrices n’envoient pas les bons signaux. Les personnes atteintes peuvent ressentir une fatigue ou une difficulté à bouger (faiblesse), une diminution de la taille des muscles et des crampes musculaires.

    • Les symptômes de neuropathie sensorielle peuvent être « négatifs » ou « positifs ».

      Les symptômes négatifs reflètent une moindre capacité à percevoir le monde en raison des dommages causés aux neurones. Des exemples sont une perte auditive, une perte d’équilibre (ataxie sensorielle) ou des blessures indolores.

      Les symptômes positifs sont dus à de faux messages de sensation. Des exemples sont la douleur et les démangeaisons neuropathiques dans lesquelles la personne ressent une sensation de coupure ou de brûlure, même si rien ne la touche.

    • Les symptômes de neuropathie autonome varient beaucoup selon l’organe atteint.

    Trois types de douleur chronique (nociceptive, neuropathique et centrale) selon les mécanismes qui les causent

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    Psychomédia avec source : Neuropathy Commons.
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    Les infections chroniques des gencives favoriseraient 5 types de cancers

    Les infections chroniques des gencives favoriseraient 5 types de cancers

    Le 1er août 2017

    Selon une étude américaine publiée mardi 1er août, les femmes ménopausées souffrant d’une infection chronique des gencives auraient 14 % plus de risques de développer un cancer, particulièrement le cancer de l’œsophage. Explications.

    Un risque de cancer accru pour les femmes ménopausées

    L’étude, publiée dans la revue Cancer Epidemiology, Biomarkers and Prevention et menée auprès de plus de 65 000 femmes âgées de 54 à 86 ans entre A999 et 2013, révèle que les femmes ménopausées souffrant d’infection régulière des gencives couraient un risque « significativement plus élevé » de cancer du poumon, du sein, de la vésicule biliaire et de mélanome. Elles auraient 14 % plus de risques de développer un cancer, notamment celui de l’œsophage, 3 fois plus fréquent dans ce groupe de population.

    Le lien entre la maladie parodontale et le risque de développer certains cancers avait déjà été mis en avant dans de précédentes études. Mais selon le Dr Wactawski-Wende, doyenne de la faculté de santé publique de l’Université d’État de New York à Buffalo et principale auteure de l’étude, c’est la première fois que des travaux se concentrent sur l’infection chronique des gencives et l’apparition de tous types de cancer dans une population de femmes plus âgées.

    Selon les auteurs de l’étude, il faudra toutefois approfondir les travaux afin de déterminer précisément comment cette pathologie peut induire un cancer.

    La circulation des bactéries dans le sang

    L’infection des gencives, ou parodontite, détruit les tissus de soutien des dents, les gencives puis l’os. L’hypothèse des chercheurs est que l’infection provoquée par la parodontite favorise le passage des bactéries présentes dans la plaque dentaire ou la salive dans la circulation sanguine. Selon le Dr Wactawski-Wende, le risque de cancer le plus important serait celui de l’oespohage, en raison de sa proximité de la cavité buccale.

    La parodontite est bien souvent la conséquence d’une gingivite mal soignée, qui peut s’étaler sur plusieurs années. Cette inflammation de la gencive sera la plupart du temps stoppée par un nettoyage effectué par un dentiste, qui pourra, dans les cas les plus sérieux, prescrire des antibiotiques voire mettre en place un traitement chirurgical. On ne répétera jamais assez l’importance d’une hygiène bucco-dentaire irréprochable.

    Aurélie Giraud

    À lire aussi : Mal aux gencives : d’où vient la douleur aux gencives ?

    Les Nouvelles de PasseportSanté.net

    Trois types de douleur chronique selon les mécanismes qui les causent

    Trois types de douleurs chroniques, selon les mécanismes qui les causent, sont identifiés dans la recherche contemporaine : les douleurs nociceptives, les douleurs neuropathiques et douleurs centralisées.

    Voici les descriptions qu’en fait Daniel J. Clauw, de l’Université du Michigan, dans la revue Mayo Clinic Proceedings.

    Douleur nociceptive ou périphérique

    La douleur nociceptive (déclenchée par l’activation des nocicepteurs qui sont des récepteurs à l’extrémité des fibres nerveuses), aussi appelée douleur périphérique, est causée par l’inflammation ou des dommages mécaniques aux tissus.

    Traitements : ces douleurs répondent aux anti-inflammatoires non stéroïdiens et aux opioïdes ainsi qu’à des procédures.

    Exemples classiques :

    Douleur neuropathique

    La douleur neuropathique est causée par des lésions ou le coincement de nerfs périphériques.

    Traitements : ces douleurs peuvent répondre aux traitements pour les douleurs périphériques et à ceux pour les douleurs centralisées. Le coincement peut répondre à la chirurgie ou à des injections.

    Exemples classiques :

    • douleur neuropathique diabétique ;
    • névralgie postherpétique (douleur qui perdure après le zona).
    Douleur centralisée

    La douleur centralisée est caractérisée par une perturbation du traitement de la douleur par le système nerveux central qui produit notamment une hyperalgésie (douleur amplifiée) et une allodynie (douleur ressentie en réponse à des situmuli normalement non douloureux) diffuses.

    Traitements : ces douleurs peuvent répondre aux médicaments agissant sur des neurotransmetteurs.

    Exemples classiques :

    (TEST de dépistage des syndromes de sensibilité cérébrale – fibromyalgie, fatigue chronique, côlon irritable…)

    Chez toute personne qui souffre de douleur chronique, les trois types peuvent être présents, souligne le chercheur. Les maladies mentionnées pour chacun des types sont des exemples classiques, dit-il, mais « nous réalisons maintenant que tous les états de douleur chronique sont des états de douleur mixtes (…). Il est particulièrement fréquent de voir une douleur centralisée en même temps qu’une douleur nociceptive ou neuropathique ».

    Daniel J. Clauw et ses collègues (Clinical Journal of Pain, 2016) ont présenté le schéma suivant, situant divers syndromes de douleur chronique sur un continuum allant d’une douleur purement nociceptive à une douleur centralisée.

    Jusqu’à récemment, les classifications identifiaient la douleur psychogène comme troisième catégorie plutôt que la douleur causée par le système nerveux central.

    La douleur psychogène serait causée avant tout par des facteurs psychologiques. Ce diagnostic est posé lorsqu’aucune lésion anatomique susceptible d’expliquer la douleur et son intensité n’est identifiée. Il s’agit d’un concept sans fondement scientifique qui ne devrait plus être utilisé, font valoir des experts (notamment MB Yunus, 2008) puisque des mécanismes au niveau du système nerveux central sont, depuis au moins une décennie, proposés pour ces douleurs chroniques.

    Nous avons rapporté d’autres publications de cet auteur portant sur la fibromyalgie et la douleur chronique : La fibromyalgie regroupe différentes pathologies et Fibromyalgie et autres douleurs chroniques résulteraient d’une dérégulation du système nerveux central.

    Psychomédia avec sources : Daniel J. Clauw (2015), Fibromyalgia and Related Conditions, Mayo Clinic Proceedings; Daniel J. Clauw and al. (2016), Clinical Journal of Pain (2016); Yunus MB (2008), Seminars in arthritis and rheumatism.
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