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Sédentarité : pourquoi il est urgent de bouger plus

Sédentarité : pourquoi il est urgent de bouger plus

Le 29 septembre 2017.

Selon une étude menée par l’agence Santé publique France, de plus en plus de Français renonceraient au sport. Pourtant, les effets néfastes de la sédentarité sont nombreux.

Les écrans ont remplacé le sport

Il semblerait que nous passions trop de temps devant les écrans et cela aurait un impact sur notre santé. C’est en tout cas ce qu’avance l’agence Santé publique France dans une étude. Selon ces travaux, depuis 2006, le temps passé devant les écrans chez les adultes a augmenté de 53 % (+44 % pour les hommes et +66 % pour les femmes). Avachis dans un canapé pendant des heures, nous prenons ainsi le risque de développer certaines maladies, comme le diabète ou des maladies cardiovasculaires.

Le professeur Benoît Salanave, qui a participé à l’étude, précise que le temps perdu devant les écrans est passé, en moyenne, de trois heures et dix minutes par jour à cinq heures et sept minutes, en 10 ans. Désormais, 80 % des adultes passent trois heures ou plus devant leur écran, en dehors de leur activité professionnelle. Chez les enfants également, le temps passé devant les écrans a significativement augmenté en 10 ans, quel que soit l’âge.

Les recommandations de l’OMS

On pourrait se dire que le temps passé devant les écrans n’a aucun impact sur notre activité physique. Mais rien n’est moins vrai. Selon l’étude de Santé publique France, seules 53 % des femmes respectent les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en matière d’activité physique, contre 70 % des hommes. L’OMS recommande de pratiquer au minimum 150 minutes d’activité d’endurance d’intensité modérée ou au moins 75 minutes d’activité d’endurance d’intensité soutenue, par semaine.

Pour combattre ces mauvaises habitudes, l’agence recommande de privilégier l’escalier plutôt que l’ascenseur, de prendre le temps de jardiner, de bricoler ou de faire le ménage, de se lever et de bouger toutes les deux heures lorsqu’on travaille assis, de se déplacer le plus possible à pied ou à vélo, ou encore d’encourager les enfants à être actifs. Et si vous décidiez de jouer avec vos enfants ? Ils seront heureux et cela vous permettra de bouger ! 

Marine Rondot

Pour en savoir plus : Les bienfaits de l’activité physique

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Il est urgent de développer de nouveaux antibiotiques (déjà des centaines de milliers de morts) : OMS

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a publié, le 27 février, « une liste “d’agents pathogènes prioritaires” résistants aux antibiotiques, énumérant les 12 familles de bactéries les plus menaçantes pour la santé humaine ».

« Cette liste est un nouvel outil pour veiller à ce que la recherche-développement réponde aux besoins urgents de la santé publique », explique la Dre Marie-Paule Kieny de l’OMS.

« Si on laisse faire le marché, les nouveaux antibiotiques dont nous avons le besoin le plus urgent ne seront pas mis au point à temps. »

La liste comporte trois catégories selon l’urgence du besoin de nouveaux antibiotiques : critique, élevée ou moyenne.

Le groupe le plus critique comporte des bactéries multirésistantes qui représentent une menace particulière dans les hôpitaux, les maisons de retraite ou pour les patients dont les soins imposent d’utiliser des dispositifs comme des respirateurs ou des cathéters sanguins.

Ces bactéries sont devenues résistantes à un grand nombre d’antibiotiques, y compris les carbapénèmes et les céphalosporines de troisième génération, les meilleurs produits disponibles pour traiter les bactéries multirésistantes.

Le deuxième et le troisième groupe de la liste – les catégories de priorité élevée et moyenne – comportent d’autres bactéries de plus en plus résistantes provoquant des maladies plus courantes telles que la gonorrhée ou les intoxications alimentaires par les salmonelles.

La liste a pour but de pousser les gouvernements à mettre en place des politiques incitant les agences financées par le public comme le secteur privé à investir dans la recherche pour découvrir de nouveaux antibiotiques. Le sujet sera abordé lors du G20 qui se réunira à Berlin cette semaine.

La recherche-développement ne résoudra pas à elle seule le problème, souligne l’OMS. Pour combattre la résistance, il faut améliorer la prévention des infections et l’usage approprié des antibiotiques, de même que l’usage rationnel des nouveaux antibiotiques qui seront mis au point à l’avenir.

Les bactéries résistantes aux antibiotiques pourraient tuer jusqu’à 10 millions de personnes par an d’ici 2050, soit autant que le cancer, selon un groupe d’experts internationaux formé en 2014 au Royaume-Uni, rapporte AFP.

Selon ce groupe, présidé par l’économiste Jim O’Neill, le phénomène cause déjà 700 000 décès par an, dont 50 000 en Europe et aux États-Unis. En France, il est estimé que la résistance antibiotique cause 12 500 décès par an, selon un rapport remis en 2015 au ministère de la Santé.

Voici la liste des « agents pathogènes prioritaires pour la recherche-développement de nouveaux antibiotiques » de l’OMS :

Priorité 1 : CRITIQUE
Acinetobacter baumannii, résistance aux carbapénèmes
Pseudomonas aeruginosa, résistance aux carbapénèmes
Enterobacteriaceae, résistance aux carbapénèmes, production de BLSE
Priorité 2 : ÉLEVÉE
Enterococcus faecium, résistance à la vancomycine
Staphylococcus aureus, résistance à la méthicylline, résistance intermédiaire ou complète à la vancomycine
Helicobacter pylori, résistance à la clarithromycine
Campylobacter spp., résistance aux fluoroquinolones
Salmonellae, résistance aux fluoroquinolones
Neisseria gonorrhoeae, résistance aux céphalosporines, résistance aux fluoroquinolones
Priorité 3 : MOYENNE
Streptococcus pneumoniae, insensible à la pénicilline
Haemophilus influenzae, résistance à l’ampicilline
Shigella spp., résistance aux fluoroquinolones

Psychomédia avec sources : OMS, Le Devoir (AFP).
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Cabines de bronzage : il est urgent de les interdire !

Photo :Janneman (GNU FDL)

Il y a une dizaine de jours l’association 60 millions de Consommateurs et le Syndicat des Dermatologues demandaient aux autorités françaises que des mesures fortes, à l’instar de celles prises dans des pays comme le Brésil et l’Australie, soient prises au sujet des cabines de bronzage. Objectif : obtenir leur interdiction pure et simple.

Aujourd’hui c’est l’Académie de Médecine qui va dans le même sens. « Il est urgent de les interdire » écrit-elle dans un récent communiqué.

Rappelant ses précédentes mises en garde et déplorant que la  réglementation en vigueur ne soit toujours pas strictement appliquée (en matière de publicité et d’encadrement strict), elle se prononce aujourd’hui pour leur interdiction.

« L’Académie nationale de médecine considère que l’interdiction totale des cabines de bronzage en France, «hors usage médical» dans le cadre de maladies dermatologiques, doit être décidée »

Pour justifier de sa position, l’Académie rappelle que  l’exposition aux rayons ultraviolets A ne s’accompagne d’une pigmentation de la peau que si elle est importante et de ce fait à l’origine d’altérations cellulaires. Ces mêmes expositions n’apportent aucun des bénéfices revendiqués par les professionnels du bronzage : l’apport de vitamine D active n’est pas lié à l’action des UVA et peut facilement se faire par voie orale ; l’exposition ne s’accompagne ni d’une pigmentation ni d’un épaississement de l’épiderme qui participeraient à une protection efficace de la peau ; enfin, dans le traitement de la dépression saisonnière, les UVA ne sont pas utiles et seule la luminothérapie peut avoir une certaine efficacité.

Par le passé…

L’Académie de Médecine s’est déjà prononcée à plusieurs reprises en faveur d’une interdiction pure et simple de cette pratique… A défaut d’en obtenir l’interdiction elle s’était prononcée l’an dernier contre toute forme de publicité déplorant au passage l’utilisation de l’image de sportifs par les propriétaires de ces établissements.

« En s’infiltrant dans le monde du sport, comme à une certaine époque le lobby du tabac, les professionnels du bronzage se donnent ainsi à peu de frais une image positive de jeunesse, de performance et d’apparente bonne santé puisque le bronzage permanent permettrait de  »conserver un teint hâlé et (se) faire du bien au moral, surtout à l’approche de l’hiver » » avait écrit l’Académie en 2013.

Principalement visés  les nageurs du cercle de  Marseille qui venaient de signer un contrat de partenariat avec l’enseigne Point Soleil. Egalement pointés du doigt les joueurs de Manchester United qui, pour combler le manque de soleil, utiliseraient des cabines installées dans leur vestiaire à raison de 3 fois pars semaine.

Parce que cette pratique est unanimement reconnue comme dangereuse pour la santé, parce que les professionnels utilisent  l’image du sport pour attirer les plus jeunes, l’Académie s’était donc prononcée contre toute forme de publicité comme c’est déjà le cas le tabac et l’alcool.

Il y a un peu plus de 3 ans déjà, l’Académie réclamait aux pouvoirs publics une modification de la législation permettant de signaler la dangerosité de cette pratique et précisait « Il est largement prouvé que les expositions aux rayons ultra-violets A et ultra-violets B sont responsables de la recrudescence des cancers cutanés dont le nombre double tous les 10 ans ».

De leur côté les dermatologues ont rappelé il y a peu que le nombre des cancers de la peau était considérable chez les utilisateurs réguliers d’UV artificiels. Des effets particulièrement sur les peaux les plus jeunes.

Puis de préciser que les UVA, présentés à tort  comme inoffensifs dans certaines publicités  provoquent en réalité des dégâts en profondeur dans la peau. Ainsi les UVA sont impliqués dans la survenue du mélanome malin, mais aussi, comme les UVB, dans le vieillissement cutané et dans des dommages au système immunitaire de la peau.

Des positions confortées par plusieurs études

Ces différentes prises de position sont confortées par différentes études qui ont été publiées au cours de ces dernières années. Elles ont toutes permies de confirmer que ces cabines étaient dangereuses pour notre santé.

Par le passé l’Institut de Veille Sanitaire s’est également alarmé du nombre de cas de mélanomes cutanés attribuables au bronzage artificiel estimant à 347 le nombre de cas attribuables à l’utilisation des cabines de bronzage et entre 19 et 76 le nombre de décès annuels.

Une étude menée par des chercheurs français et italiens, et fruit d’une synthèse de 27 études européennes, a permis de révéler que 5.4 % des mélanomes cutanés étaient attribuables à l’usage des cabines de bronzage… Pire que cette pratique serait responsable de près de 800 morts chaque année en Europe.

Selon l’Académie de Médecine le mélanome est l’une des tumeurs dont l’incidence a le plus augmenté au cours de ces 20 dernières années : sa fréquence a été multipliée par 4 chez les hommes et par 3 chez les femmes. A plusieurs reprises elle a d’ailleurs précisé que ces rayons UV étaient initialement considérés à tort comme peu agressifs alors qu’ils sont en réalité aussi agressifs que les rayons UV B et ont une part déterminante dans la carcinogenèse. « Il est largement prouvé que les expositions aux rayons ultra-violets A et ultra-violets B sont responsables de la recrudescence des cancers cutanés dont le nombre double tous les 10 ans » a t-elle averti plusieurs fois.


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