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Vaccin antigrippe : pourquoi son prix a doublé en un an

Vaccin antigrippe : pourquoi son prix a doublé en un an

Le 19 novembre

Cette année, le vaccin contre la grippe coûte 11,13 € alors qu’il était vendu 6,20 € en 2017. Le prix a doublé mais il y a une bonne raison.

Le prix du vaccin contre la grippe a doublé en 1 an

La campagne de vaccination antigrippe a commencé le 6 octobre et concerne principalement les personnes à risques soit 12 millions de personnes en France. Il s’agit des plus de 65 ans, les personnes souffrant de maladies chroniques (diabètes, insuffisance cardiaque ou respiratoire), les femmes enceintes et les personnes souffrant d’obésité morbide.

Par ailleurs, afin de limiter la propagation de la maladie, il est aussi conseillé aux personnes travaillant auprès de malades de se faire vacciner contre la grippe : médecins généralistes, infirmiers, sages-femmes, pédiatres, pharmaciens titulaires d’officine, masseurs-kinésithérapeutes, gynécologues et chirurgiens-dentistes.

Cette campagne de vaccination devrait approcher les 63 millions d’euros cette année. C’est quasiment le double de l’année dernière puisque la campagne a coûté 35 millions d’euros en 2017.

Un vaccin antigrippe plus cher mais plus efficace

Pourquoi une telle hausse du prix du vaccin antigrippe ? À priori, la raison se trouve du côté de son efficacité. En effet, cette année, le vaccin contient quatre souches contre trois auparavant. Ainsi, en 2018, il est composé de 2 souches A et 2 souches B alors que les années précédentes, les vaccins étaient fabriqués à partir de 2 souches A et 1 souche B. Or, qui dit augmentation de l’efficacité du vaccin dit aussi augmentation de son prix.

Cette hausse est l’occasion de rappeler que la formule du vaccin antigrippe change tous les ans et que le choix de sa composition s’effectue plusieurs mois avant la campagne de vaccination. Il s’agit pour les scientifiques de prévoir quel sera le profil du virus de la grippe en partant des épidémies précédentes.

Pour rappel, en 2017 le vaccin contre la grippe était efficace à 60% et la maladie a tué 13.000 personnes.

Vous pouvez lire aussi : Les symptômes de la grippe

 

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Bientôt un vaccin contre l’acné ?

Bientôt un vaccin contre l’acné ?

Le 19 septembre 2018

Une équipe de chercheurs serait sur le point de finaliser un vaccin contre l’acné. Un bel espoir pour ces millions de personnes touchées par cette maladie de peau pour l’instant difficile à soigner. Explications.

L’acné toucherait 6 millions de personnes en France

L’acné est une affection des glandes sébacées, caractérisée par l’apparition de boutons rouges, de points noirs et de kystes. Près de 6 millions de personnes en France seraient touchées par l’acné, selon les chiffres de l’AFSSAPS (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé) et des Annales de Dermatologie, principalement des adolescents, mais aussi des jeunes adultes ou encore des femmes enceintes. 

Jusqu’à présent, pour traiter cette pathologie, seuls des traitements médicamenteux étaient proposés, avec un taux de réussite parfois aléatoire et de nombreux effets secondaires. Mais un vaccin pourrait peut-être bientôt être proposé contre cette maladie de peau, selon une récente étude publiée dans le Journal of Investigate Dermatology, qui dévoile l’avancée des travaux menés par une équipe de chercheurs américains et taïwanais.

Des anticorps pour empêcher l’inflammation à l’origine des boutons

Pour mener à bien leur étude, les chercheurs américains du département de dermatologie de l’université de Californie à San Diego, en partenariat avec ceux de l’université de Jhongli (Taïwan), ont effectué des tests sur des souris et sur des biopsies de lésions acnéiques prélevées sur des humains. Ils ont découvert que des anticorps dirigés contre une toxine sécrétée par les bactéries responsables de l’acné permettraient de réduire l’inflammation des lésions à l’origine des boutons d’acné chez l’homme

Ces anticoprs identifiés, il convient maintenant de créer une formule de vaccin utilisable sans danger chez les humains. Selon Chun-Ming Huang, qui dirige les recherches, « une fois validés par un essai clinique à grande échelle, nos résultats auront un impact sur des centaines de millions de personnes souffrant d’acné ». En effet, si cette maladie de peau peut paraître banale, elle peut laisser des séquelles irréversibles. Dans certains cas d’acné sévère, les nombreuses cicatrices sur le visage, le thorax ou le dos peuvent avoir de graves répercussions psychologiques, notamment des troubles dépressifs

Aurélie Giraud

À lire aussi : Acné à l’âge adulte : comment prendre soin de sa peau ?

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VIH : bientôt un vaccin efficace ?

VIH : bientôt un vaccin efficace ?

Le 9 juillet 2018.

Cela fait de longues années que les chercheurs travaillent à la création d’un vaccin contre le VIH, un virus qui peut causer le Sida. Un nouveau traitement semble prometteur.

Des tests très prometteurs

Selon une étude publiée dans la revue scientifique The Lancet, des chercheurs seraient parvenus à mettre au point un vaccin contre le VIH (virus de l’immunodéficience humaine). Ce vaccin a été testé sur des singes puis sur des hommes. Au total, les essais cliniques ont duré plus d’un an et les résultats sont suffisamment encourageants pour espérer faire reculer le Sida dans le monde.

Les deux tiers des singes qui suivaient ce traitement et à qui les chercheurs ont inoculé le virus ont en effet été protégés. Chez les hommes, le vaccin a provoqué une réaction immunitaire. « Ces résultats représentent une étape importante », s’est félicité le directeur de l’étude, le virologue Dan Barouch. Ce vaccin a été testé sur 393 personnes en bonne santé, en Afrique de l’Est, Afrique du Sud, Thaïlande et États-Unis.

Pas de vaccin administrable avant 10 ans

Autre bonne nouvelle : seuls cinq patients ont été victimes d’effets indésirables. Certains ont souffert de douleurs abdominales, de diarrhées, de vertiges ou de douleurs au dos, mais, dans la plupart des cas, le vaccin a été très bien supporté. Il va pouvoir être désormais testé sur 2.600 femmes en Afrique australe. Cependant, les chercheurs ignorent encore comment vont réagir ces nouveaux patients. Il est donc encore trop tôt pour crier victoire.

Les résultats de ces nouveaux tests ne sont pas attendus avant 2021 ou 2022. Il faudra s’armer de patience. « Ce n’est probablement pas le vaccin définitif, mais ça peut être une avancée phénoménale », s’est réjoui le professeur Jean-Daniel Lelièvre, du Vaccine Research Institute. Selon lui, « dans le meilleur des cas », ces travaux permettront la mise au point d’un vaccin administrable dans « presque 10 ans ». On croise les doigts. 

Marine Rondot

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Un “vaccin” capable d’éliminer des tumeurs cancéreuses chez des souris

©2014 – Région Nord-Pas de Calais

Un “vaccin” capable d’éliminer des tumeurs cancéreuses chez des souris !  Voilà l’annonce faite cette semaine par des chercheurs de l’université de Stanford (Etats-Unis). En injectant des immunostimulants dans des tumeurs cancéreuses chez des souris, ils ont réussi à éliminer toute trace de cancer chez les rongeurs.

Une vaccination, enfin si on peut appeler ça une vaccination, qui a non seulement permis éliminé la tumeur mais aussi fait disparaître les métastases non traitées précise Top Santé.

Concrètement les scientifiques ont injecté des quantités infimes (de l’ordre du millionième de gramme) de deux agents immunostimulants dans des tumeurs cancéreuses de 90 souris.

Et les résultats sont plus que satisfaisants : ils sont en effet parvenus à éradiquer toute trace de lymphome (cancer du système lymphatique, ndrl) chez 87 d’entre-elles. Une rechute a toutefois été observée chez 3 souris. De nouvelles injections ont fini par éliminer totalement le lymphome.

A noter, et il paraît important de le préciser, que des résultats similaires ont été observés chez des souris atteintes de cancer du sein, du côlon ou de la peau (mélanome, ndrl).

“Notre approche utilise une application unique de très petites quantités de deux agents pour stimuler les cellules immunitaires directement dans la tumeur. Chez les souris, nous avons observé des effets étonnants sur l’ensemble du corps, y compris l’élimination des tumeurs dans l’ensemble de l’animal” a expliqué le Professeur Ronald Lévy, co-auteur de cette étude dont les résultats complets ont été publiés dans la revue spécialisée Science Translational Medicine.

L’objectif, mais vous l’aurez compris, est d’obtenir les mêmes résultats chez l’homme. Un essai clinique est d’ailleurs déjà programmé et devrait concerner une quinzaine de patients atteints d’un lymphome de bas grade.

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News Santé

Vaccin anti-dengue de Sanofi : suspension de la vaccination aux Philippines dans un climat de craintes et de colère

Les Philippines ont annoncé, le 3 décembre, la suspension d’une vaste campagne de vaccination contre la dengue dans un climat de craintes au sujet de la sécurité du vaccin et de colère dans la population, rapporte le New York Times. Environ 830 000 écoliers ont été vaccinés sur environ 1 million prévus.

Le fabricant français Sanofi est critiqué pour avoir ignoré des alertes précoces.

Le vaccin Dengvaxia, premier au monde à être autorisé contre la dengue, exposerait certaines personnes à un risque accru d’une forme grave de la maladie, rapporte le quotidien.

Le 29 novembre, Sanofi a indiqué que de nouvelles données montraient que dans de rares cas, chez les personnes n’ayant jamais été infectées par le virus de la dengue auparavant, le vaccin pouvait provoquer une maladie beaucoup plus sévère lors d’une infection ultérieure. Sanofi conclut que le vaccin ne devrait pas être recommandé pour les personnes qui n’ont jamais eu la dengue.

Le risque accru serait de 2 cas supplémentaires par 1000 personnes n’ayant jamais été infectées vaccinées, précise le New York Times (NYT).

Le 30 novembre, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a recommandé de son côté, « en attendant la revue complète des données, comme mesure de précaution et à titre provisoire, que le Dengvaxia ne soit administré qu’aux personnes dont on sait qu’elles ont été infectées par la dengue avant la vaccination.  »

Mais, souligne le NYT, il n’y a pas de test rapide pour savoir si quelqu’un a déjà été infecté.

Le Brésil, deuxième pays à avoir mis en œuvre une campagne de vaccination en 2016, a annoncé qu’il suivrait la recommandation de l’OMS.

Selon le Dr Scott B. Halstead, qui étudie la dengue depuis les années 1960 et qui a averti de ce risque en février 2016 dans la revue scientifique Vaccine, la problématique était bien connue, rapporte le NYT. « Nous en parlons depuis des années », a-t-il dit récemment. « Ce n’est pas un secret caché. »

Ces événements surviennent dans un contexte de commercialisation déjà difficile. Le vaccin est approuvé dans 19 pays mais il s’est beaucoup moins vendu que prévu, a rapporté Libération. « Selon les syndicats de Sanofi, l’objectif, qui était de vendre 100 millions de doses par an, a dû être revu à la baisse, car il s’en vendrait dix fois moins et le stock d’invendus atteindrait 400 millions de doses. »

L’avenir du Dengvaxia est d’autant plus incertain que deux autres vaccins concurrents approcheraient du marché.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : New York Times, Libération, OMS.
Tous droits réservés.

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Grippe : le vaccin est-il vraiment efficace ?

Grippe : le vaccin est-il vraiment efficace ?

Le 8 novembre 2017.

Selon une étude publiée dans les Comptes-rendus de l’Académie américaine des sciences (Pnas), le vaccin contre la grippe de 2016 n’aurait protégé que 20 % à 30 % des personnes vaccinées. Explications.

L’efficacité du vaccin dépend de la souche du virus

Le seul rempart contre la grippe est le vaccin. Tel est le refrain que répètent chaque année les autorités sanitaires. Mais ce vaccin est-il vraiment efficace ? Selon une étude menée par une équipe de chercheurs de l’université de Pennsylvanie, aux États-Unis, l’efficacité du vaccin varierait en fonction de la souche du virus. Pour bien comprendre, il faut savoir que le vaccin contre la grippe contient les trois souches de virus les plus courantes.

En 2016, la souche la plus répandue était H3N2, et c’est justement contre cette souche que le vaccin est le moins efficace. « Pour H3N2, du fait de la difficulté qu’on a à monter une réponse immunitaire vis-à-vis de ce virus en particulier, l’efficacité vaccinale est moins bonne », a expliqué le Professeur Bruno Lina, virologue au CHU de Lyon, sur France 3. « Et ça c’est vraiment un problème intrinsèque au virus et à la façon de faire les vaccins ».

Ne pas renoncer au vaccin pour autant

En France, l’année dernière, « un important excès de mortalité, supérieur à 20 000 décès, a été observé », selon le Bulletin épidémiologique hebdomadaire. Et, pour cet hiver, le vaccin sera-t-il efficace ? La saison sera difficile « si elle est de nouveau dominée par le virus H3N2 », explique Scott Hensley, professeur à la faculté de médecine de Perelman, qui a dirigé ces travaux. Mais ce n’est pas une raison pour renoncer au vaccin pour autant.

Dans les colonnes du Figaro, le Pr Bruno Lina, virologue au CHU de Lyon et responsable du CNR des virus des infections respiratoires, rappelle que les personnes âgées, les personnes atteintes de maladie chroniques ou encore les femmes enceintes ne doivent pas renoncer au vaccin car s’ils attrapent la grippe malgré le vaccin, ils seront moins malades. Et de rappeler que l’on réduit d’un tiers son risque de décéder de la grippe si on est vacciné

Marine Rondot

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Vaccin contre la grippe : qui seront les pharmaciens habilités ?

Vaccin contre la grippe : qui seront les pharmaciens habilités ?

Le 16 juin 2017.

À l’automne prochain, vous pourrez être vacciné contre la grippe par votre pharmacien. Mais comment cela se passera-t-il ? On vous dit tout.

Améliorer la couverture vaccinale

Selon un arrêté publié en 2017, les pharmaciens de deux régions pourront vacciner contre la grippe saisonnière dans le cadre d’une expérimentation. Mais comment saurons-nous qui est habilité à le faire ? Le Haut Conseil à la Santé Publique (HCSP) a recommandé aux pharmaciens habilités d’être « repérables par le public ». Vous verrez donc dans les vitrines des slogans du type : « Votre pharmacien vous vaccine contre la grippe », ou « Ici on vaccine ».

Cette expérimentation a pour objectif d’améliorer la couverture vaccinale. Si 75 % des personnes à risque (femme enceinte, personnes âgées ou malades) devraient être vaccinées chaque année, moins de 50 % se rendent chez leur médecin pour le faire. Il fallait donc rendre la vaccination plus accessible. Le dispositif sera expérimenté pendant trois ans en régions Auvergne Rhône-Alpes et Nouvelle-Aquitaine.

Qui pourra être vacciné par son pharmacien ?

Dans quelles contions cette vaccination pourra-t-elle se faire ? Le HCSP a dévoilé les contours de ce dispositif. Tout d’abord, les pharmaciens ne pourront pas vacciner les personnes immuno-déprimées, ainsi que celles qui ont présenté une réaction allergique lors d’une vaccination antérieure, celles qui sont sous traitement anticoagulant ou sous anti-agrégants plaquettaires, ainsi que les enfants et les femmes enceintes.

Ces différents patients devront se rendre chez le médecin qui pourra déterminer si la vaccination est nécessaire. En clair, les pharmaciens ne pourront vacciner que les adultes de 18 ans et plus ayant déjà été vaccinés une fois contre la grippe saisonnière. Par ailleurs, cette vaccination sera automatiquement communiquée au médecin traitant. Enfin, le pharmacien devra faire signer aux patients un acte de consentement éclairé.

Marine Rondot

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Bientôt un vaccin contre l’acné ?

Bientôt un vaccin contre l’acné ?

Le 12 avril 2017.

L’acné touche la plupart des adolescents et de nombreux adultes. Cette maladie de peau redoutée pourrait bientôt être combattue par un vaccin. C’est en tout cas ce que promettent des chercheurs américains.

Un vaccin contre la bactérie responsable de l’acné

En France, pas moins de 80 % des adolescents seraient touchés par l’acné. Pour lutter contre cette maladie de la peau qui peut perdurer à l’âge adulte, les laboratoires pharmaceutiques ont imaginé de nombreux produits et crèmes censés lutter contre l’excès de sébum, provoqué par une bactérie : la Propionibacterium acnes. Si certaines se révèlent efficaces, de nombreuses personnes ne sont pas satisfaites de ces résultats et la présence de boutons disgracieux peut durer très longtemps.

Des chercheurs américains se sont penchés sur ce sujet et ont tenté d’imaginer une solution radicale contre l’acné : un vaccin. Un vaccin qui ciblerait exclusivement la bactérie responsable de la trop grande sécrétion de sébum dans les pores de la peau. Et dans une récente publication, ces derniers affirment avoir trouvé un procédé qui permettrait de combattre une protéine fabriquée par cette bactérie.

Un essai clinique pourrait démarrer très bientôt

C’est cette protéine qui serait à l’origine de l’acné et un vaccin ciblant uniquement cette dernière possèderait l’avantage de ne pas nuire à la Propionibacterium acnes qui, dans de nombreux autres domaines, est importante au bon fonctionnement de notre organisme.

Le vaccin imaginé par ces chercheurs de l’université de Californie n’est encore qu’en phase expérimentale mais les scientifiques sont confiants et imaginent déjà un essai clinique qui permettrait de prouver l’efficacité de cette substance pour envisager ensuite une validation des autorités sanitaires américaines et une commercialisation du produit.

Sybille Latour

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Bientôt un vaccin contre les cancers, estiment des chercheurs

D’ici 10 ans, un vaccin universel pourrait nous immuniser contre la plupart des cancers, estime le Dr Claude Perreault de l’Université de Montréal, rapporte un communiqué de l’université. « On ne pourra pas traiter tous les cancers, mais certainement une grande majorité de ceux-ci. »

Les résultats obtenus dans une étude réalisée par une étudiante de troisième cycle en biologie moléculaire, Céline Laumont, pourraient permettre d’augmenter l’activité antitumorale des lymphocytes T, est-il notamment rapporté.

L’étude, publiée dans la revue Nature Communications, représente une avancée significative dans le domaine de la cancérologie, estime le chercheur.

Les lymphocytes T, qui sont des cellules immunitaires, « constituent une arme redoutable contre les cancers, puisqu’elles gardent en mémoire toutes les cellules anormales rencontrées et qu’elles peuvent vivre éternellement en se transformant en cellules souches », explique le chercheur. « D’où l’idée d’accroître leur activité antitumorale grâce aux peptides qui stimulent leur production. »

« Mais voilà, plusieurs chercheurs dans le monde essaient de mettre au jour ces peptides, les antigènes spécifiques des cellules cancéreuses. C’est que ceux-ci possèdent des propriétés qui permettent de les associer précisément à certaines tumeurs. Il serait donc possible d’améliorer les traitements d’immunothérapie en ciblant les cellules tumorales qui produisent ces peptides afin de les éliminer, sans nuire aux cellules saines. En vain. »

Céline Laumont a décidé « de regarder ailleurs, là où personne ne cherchait… Dans les séquences de notre ADN qu’on croyait non codantes (c’est-à-dire que leur fonction biologique n’est pas remplie par une protéine) ». « Étonnamment, les protéines immunogènes proviennent de séquences de l’ADN dont le rôle biologique était inconnu jusqu’à maintenant », affirme Claude Perreault.

« À ce jour, on pensait que tous les peptides présentés au système immunitaire étaient codés par moins de 2 % de nos gènes, ajoute-t-il. Le reste des séquences de notre ADN, soit 98 %, était considéré comme non codant. L’étude montre que la totalité de notre ADN peut produire des peptides immunogènes, qui sont reconnaissables par notre système immunitaire. »

« C’est une découverte majeure, car toutes les cellules cancéreuses ont un ADN anormal. La reconnaissance du soi est donc capitale pour détecter les cellules infectées et les supprimer tout en épargnant celles qui sont saines », explique le Dr Perreault. « Cette détection est possible grâce au système immunitaire, plus particulièrement aux lymphocytes T (pour “thymus”) ».

Une étude antérieure menée dans son laboratoire avec des souris a montré l’importance des lymphocytes T dans les traitements. « On s’est aperçu que ce qui permettait de guérir, c’était les lymphocytes T, mentionne-t-il. Si on les enlève, il n’y a pas de guérison. Leur absence décuple le taux de cancers spontanés. »

Chez l’humain, c’est la même chose. « Lorsqu’on regarde des biopsies de tumeurs cancéreuses, quel que soit le type de cancer, on constate qu’il y a une grande présence de lymphocytes T », souligne Claude Perreault.

Il y a 20 ans, personne ou presque ne l’aurait cru possible. Mais on peut désormais prédire la survie du patient en fonction de sa réponse immunitaire contre le cancer. « On fait une biopsie et l’on compte le nombre de lymphocytes T. Plus leur nombre est élevé et plus la réponse immunitaire est grande », dit le Dr Perreault. Le taux de survie 15 ans plus tard s’élève à 90 % chez ceux qui ont une forte réponse immunitaire, alors qu’il se situe à moins de 20 % pour les autres.

Des études exploratoires ont montré que la simple injection d’un stimulant au système immunitaire donne un meilleur taux de survie que la chimiothérapie. « Ce stimulant est analogue à ce qu’on appelle un “adjuvant” dans un vaccin, précise Claude Perreault. Si le simple fait d’injecter l’équivalent d’un adjuvant a un effet positif sur la maladie, imaginez ce qu’on pourrait faire si l’on avait le deuxième composant, soit l’antigène, pour mettre au point un vaccin. On devrait pouvoir guérir pratiquement tous les cancers ! »

Le professeur Perreault présentera le 3 février (pavillon Marcelle-Coutu, de 7 h à 8 h 30), à l’occasion de la Journée mondiale contre le cancer, une conférence « sur l’extraordinaire capacité des lymphocytes T à stimuler notre système immunitaire ».

Animation interactive sur le site de l’Université de Montréal : Comment la vaccination pourrait protéger du cancer.

Pour plus d’informations sur l’immunothérapie pour le traitement du cancer, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Université de Montréal.
Tous droits réservés.

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Cancer du sein : un vaccin pour combattre les tumeurs mammaires

Selon une étude menée par une équipe de chercheurs de l’université de Pennsylvanie, aux États-Unis, un vaccin pourrait combattre efficacement les tumeurs mammaires. Explications.

Un vaccin thérapeutique

Ce n’est pas la première fois qu’on entend parler d’un vaccin pour combattre le cancer du sein. Mais selon un article publié dans la revue Clinical Cancer Research, des chercheurs américains seraient parvenus à mettre au point un vaccin capable de terrasser les tumeurs mammaires. Jusqu’à présent, les vaccins ne jouaient qu’un rôle préventif et non thérapeutique.

Ce vaccin pourrait agir comme un traitement, que le médecin pourrait prescrire à une patiente déjà atteinte du cancer du sein. Il permet de renforcer le système immunitaire, qui parvient à mieux identifier les cellules cancéreuses et donc à les combattre. Concrètement, ce vaccin aide le système immunitaire à reconnaître la protéine HER2, qui augmente anormalement quand une cellule devient cancéreuse. Mais pour que le vaccin soit efficace, il faut que le cancer du sein soit encore à un stade précoce.

Reconnaître la protéine HER2

54 femmes souffrant du cancer du sein à un stade précoce ont reçu, pour les besoins de l’étude, une dose de ce vaccin une fois par semaine pendant 6 semaines. Résultat : une réponse immunitaire a été constatée chez 80 % des patientes, mais seules 13 ont vu leur cancer du sein stopper son développement. Les autres ont uniquement vu la progression du cancer ralentir.

Mais ces résultats restent très prometteurs pour les chercheurs, d’autant que mise à part une grande fatigue, les participantes n’ont pas eu à souffrir d’effets indésirables trop importants. Existera-t-il un jour un vaccin universel contre le cancer ? Les recherches progressent.