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Quand un pharmacien refuse de vendre des contraceptifs…

Quand un pharmacien refuse de vendre des contraceptifs…

Une pharmacien privé d'exercer en raison d'un refus de vente

Nous sommes en 2016 et ce genre de fait divers peut encore arriver semble-t-il. En Gironde, un pharmacien a refusé de servir deux clientes qui venaient chercher des traitements de contraception.

Refus de vendre des contraceptifs…

Un pharmacien de Gironde a refusé de servir 2 clientes qui venaient chercher un traitement contraceptif (un stérilet et une pilule du lendemain), autorisé par leur médecin. Les deux femmes ont rapidement alerté le Planning familial local. Ce dernier a prévenu la préfecture de Gironde et l’Agence régionale de santé.

Une récidive de la part du pharmacien

Ce n’est pourtant pas la première fois que le pharmacien s’est fait épinglé pour cette affaire. En 1995, le professionnel de santé avait déjà été condamné pour la même raison. Cour d’appel, Cour de Cassation et Cour Européenne des droits de l’Homme n’avaient pas suivie le pharmacien, jugeant que les convictions religieuses n’avaient rien à voir avec la vente de médicaments.

Suite à cette deuxième affaire, l’ordre des Pharmaciens a ordonné une interdiction provisoire d’exercer.

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Les pharmacies pourront vendre des médicaments en ligne

Comme le prévoit une directive européenne de 2011, la France va autoriser les pharmacies à vendre en ligne les médicaments qui n’ont pas besoin d’être délivrés sur ordonnance. L’ordre des pharmaciens s’oppose à la mesure et met en avant les risques de fraudes et de contre-indications. L’ordonnance a été présentée mercredi au conseil des ministres mais n’a pas encore été publiée au Journal Officiel.

On peut décidément tout acheter sur internet. Une ordonnance a été déposée mercredi au conseil des ministres pour autoriser la vente sur le net des médicaments en libre accès, ceux qui ne nécessitent donc pas une prescription. Le décret d’application n’a pas encore été publié au Journal Officiel mais la France est tenue de mettre le dispositif en place avant le 2 janvier.

C’est en effet cette date qui était fixée par une directive européenne de 2011 pour la légalisation des pharmacies en ligne. Celles-ci doivent cependant dépendre d’une officine physique tenue par un vrai pharmacien qui ne peut pas y vendre de médicaments sur ordonnance. Elles doivent également être validées par l’autorité régionale de santé et être déclarées à l’ordre des pharmaciens.

L’ordre des pharmaciens proteste

Ce dernier s’oppose d’ailleurs vivement à cette mesure déposée par Marisol Touraine, ministre des affaires sociales et de la santé. Si les sites de vente en ligne devront bien être identifiés par un logo et seront listés, « rien ne remplace le face-à-face pour donner des conseils lors de la délivrance de médicaments, a déploré au Monde Isabelle Adenot, présidente de l’ordre des pharmaciens. Le risque de la vente à grande échelle sur Internet est de banaliser le médicament, qui n’est pas un produit de consommation courante. »

Outre les problèmes liés aux données et au respect des règles en matière d’ordonnance, la vente en ligne ne permet pas aux clients d’utiliser leur carte vitale. Or c’est là que se trouve leur dossier médical qui renferme les contre-indications auxquelles le pharmacien a besoin d’avoir accès. La question de la prudence reste centrale, surtout que certaines pharmacies savaient que la France était obligée d’appliquer la directive européenne et n’ont donc pas attendu le dernier conseil des ministres pour ouvrir leur boutique en ligne. Comme le souligne un sondage IFOP pour l’Institut de recherche anti-contrefaçons de médicaments, cité par le Monde, 9% des français ont déjà acheté des médicaments sur internet et 26% pensent s’y mettre.