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Dépression : le rôle du système immunitaire pointe vers de nouveaux traitements

Les recherches suggèrent de plus en plus un lien entre l’inflammation, qui est une activité du système immunitaire, et la dépression. Ces travaux s’insèrent dans une nouvelle discipline : la psycho-neuro-immunologie ou immuno-psychiatrie.

Alors qu’environ 30 % des personnes souffrant de dépression ne connaissent pas d’amélioration de leur état avec les antidépresseurs, l’inflammation constitue une cible de traitement prometteuse.

Mais les résultats des essais de médicaments anti-inflammatoires pour le traitement de ce trouble de l’humeur sont contradictoires.

Des chercheurs, font l’hypothèse que cela peut être attribué aux effets spécifiques de l’inflammation sur différents symptômes de dépression.

Philipp Frank et ses collègues des universités College London (Royaume-Uni) et de Helsinki (Finlande) ont exploré les associations entre l’inflammation systémique et les symptômes de dépression en analysant les résultats de 15 études menées avec un total de 56 351 personnes.

Les concentrations sanguines de marqueurs d’inflammation, la protéine C-réactive (CRP) et l’interleukine-6 (IL-6), étaient mesurées et 24 symptômes de dépression étaient évalués.

Des concentrations plus élevées de CRP étaient en forte association avec un risque accru de présenter :

  • quatre symptômes physiques (changements d’appétit, sensation que tout est un effort, perte d’énergie, problèmes de sommeil) ;

  • un symptôme cognitif (peu d’intérêt pour faire des choses).

Comment l’inflammation chronique affecte la motivation et l’énergie

Les données ne montrent pas d’association avec l’inflammation pour :

  • quatre symptômes émotionnels (être dérangé par des choses, être désespéré par l’avenir, avoir peur, penser que la vie a été un échec)

« Ces résultats suggèrent des effets spécifiques aux symptômes plutôt que des effets généralisés de l’inflammation systémique sur la dépression », concluent les chercheurs.

Les futurs essais explorant les traitements anti-inflammatoires de la dépression pourraient bénéficier du ciblage des individus présentant des profils de symptômes caractérisés par des symptômes physiques et cognitifs liés à l’inflammation.

Dans un article publié le 6 décembre 2021 sur le site The Conversation, des chercheurs français du CNRS et de l’INSERM décrivent des mécanismes par lesquels l’inflammation peut causer la dépression. Ces mécanismes expliquent aussi pourquoi des épisodes de dépression peuvent être liés à un risque accru de maladie d’Alzheimer plus tard dans la vie.

Une inflammation systémique peut notamment être induite par l’alimentation. La psychiatrie nutritionnelle, qui constitue un champ de recherche en émergence, vise à intégrer des interventions alimentaires aux traitements. (Dépression : 9 façons dont l’alimentation influence le risque et les symptômes)

Pour plus d’informations sur les liens entre l’inflammation et la dépression, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : The American Journal of Psychiatry.
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De nombreux étudiants français refusés en master de psychologie affluent vers la Belgique : pour combien de temps ?

Sans master en France, de nombreux étudiants français en psychologie affluent vers les universités francophones de Belgique à Bruxelles, Liège, Mons ou Louvain, rapporte Le Monde.

A Liège, par exemple, 22 % des étudiants en master sont français, une proportion qui a doublé en deux ans.

En France, depuis 2017, la sélection se fait entre la 3e année de licence et la 1re année de master. La Fédération des étudiants en psychologie (Fenepsy) estime que, sur 3 000 demandes, 400 environ recevraient une réponse positive.

En Belgique, il n’y a pas de sélection autre que la réussite aux examens et pas de discrimination en fonction de la nationalité. Mais plusieurs craignent que ce modèle soit mis en péril par l’afflux de Français.

En cause, des problèmes de locaux et d’encadrement pédagogique. L’organisation des stages notamment est un casse-tête.

S’ajoute au tableau, indique Etienne Quertemont, doyen de la faculté de psychologie, logopédie et sciences de l’éducation de l’Université de Liège, la prise en compte, sur le plan pédagogique, de l’hétérogénéité des auditoires. Les étudiants français arrivent, souligne-t-il, avec un niveau de formation et de préparation parfois très variable en fonction de leur université d’origine.

« Sous le couvert de l’anonymat, un de ces enseignants évoque les différences d’approche entre les facultés belges et certaines de leurs homologues françaises, “encore très marquées, voire beaucoup trop, par l’influence persistante du courant psychanalytique, bien moins présent ici, et où se développent davantage les aspects scientifiques de la psychologie”. »

Les responsables politiques et les recteurs songent à des mesures de contingentement, rapporte Le Monde.

« Confrontés, dans le passé, à un afflux de Français en médecine, en orthophonie, en kiné ou en sciences vétérinaires, les pouvoirs publics ont, selon les disciplines, instauré en 2006 des quotas de 20 % ou 30 % de non-résidents, les inscriptions se faisant après tirage au sort.

Des recours ont été introduits auprès de la justice européenne et pourraient entraîner l’annulation de ces mesures. Invitée à intervenir, la Commission européenne n’a pas trouvé de solution. Certains, à Bruxelles et en Wallonie, envisagent dès lors une autre option : une forte augmentation des droits d’inscription, qui serait compensée par une aide versée aux seuls étudiants belges. »

Master de psychologie : les universités belges débordées par l’afflux d’étudiants français recalés

Pour plus d’informations sur les études en psychologie, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Le Monde.
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Ouragan Florence : vers une catastrophe de santé publique liée aux centrales au charbon et aux élevages

Les États américains de Virginie, Caroline du Nord et Caroline du Sud se préparent à l’arrivée, jeudi, de l’ouragan Florence, classée catégorie 4 sur une échelle qui en compte 5, avec des vents atteignant 215 km/h, et qui devrait passer sous peu à la catégorie 5.

Florence est maintenant sur le point de devenir l’ouragan le plus violent depuis près de 30 ans à frapper les Carolines. Les autorités ont ordonné l’évacuation de plus d’un million et demi de personnes.

Alors que des inondations majeures sont attendues, l’ouragan pourrait causer un désastre de santé publique, rapporte l’agence de presse Bloomberg.

Les pluies torrentielles pourraient submerger les fosses où les déchets toxiques des centrales électriques sont stockés. Les lagunes de fumier animal sont également exposées au risque d’inondation.

Cendres de charbon des centrales électriques

Duke Energy Corp. a reçu l’ordre, il y a deux ans, de nettoyer les bassins de cendres de charbon en Caroline du Nord. Les travaux ne seront pas terminés à temps pour la tempête.

Après le déversement d’environ 39 000 tonnes en 2014 à partir d’un étang près d’Eden, en Caroline du Nord, l’État a donné à l’entreprise, en 2016, jusqu’au 1er août 2019 pour creuser et fermer certaines mines de charbon et près d’une décennie de plus pour s’occuper des autres.

Duke possède 31 bassins de cendres de charbon en Caroline du Nord. Ils contenaient environ 111 millions de tonnes de cendres en août 2017, selon les estimations de l’État.

Les cendres de charbon contiennent des métaux, dont l’arsenic, le chrome et le mercure, qui posent des risques pour la santé publique et l’environnement en cas de déversement dans les réserves d’eau potable.

Cinq sites dont la fermeture est prévue qui sont les plus proches de la côte ont des niveaux d’eau plus bas et « peuvent contenir des précipitations importantes », a indiqué Erin Culbert, porte-parole, dans un courriel.

Mais de nombreux bassins de stockage de cendres se trouvent près de rivières qui sont vulnérables aux débordements lors de grosses tempêtes.

« Le risque n’est probablement pas que la pluie tombe dans les bassins », explique Frank Holleman, avocat principal du Southern Environmental Law Center. « Le risque est que la terre et l’eau compromettent les barrages ».

Lagunes de fumier

L’État de Caroline du Nord est également un important producteur de volailles et de porcs, et les milliers de lagunes artificielles qui retiennent le fumier risquent de déborder dans les champs et les cours d’eau environnants.

La Caroline du Nord est le premier producteur de dindes des États-Unis, se classe au troisième rang pour le poulet et compte plus de porcs que tout autre État sauf l’Iowa, selon les données gouvernementales. Une grande partie de la production porcine de la Caroline du Nord est près de la côte.

Plus de 10 milliards de livres de déchets animaux humides sont produits chaque année dans l’État, selon un rapport de juin 2016 de la Waterkeeper Alliance, qui a suivi l’impact des tempêtes passées.

« Cette tempête de plus en plus violente, potentiellement sans précédent, frappe de plein fouet l’épicentre de l’agriculture animale en Caroline du Nord », a déclaré Will Hendrick de la Waterkeeper Alliance, avocat et directeur d’une campagne pour l’eau dans l’État. « Comme les déchets sont gérés selon des pratiques archaïques, ils présentent une menace importante pour la qualité de l’eau. »

Psychomédia avec source : Bloomberg (Time).
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Un parasite mortel se dirige vers notre continent

Un parasite mortel se dirige vers notre continent

Le 29 août 2018.

Un ver, le schisostome, responsable d’une maladie tropicale grave, serait en train de migrer vers l’Europe. Une migration qui préoccupe les autorités sanitaires.

Un ver responsable d’une maladie mortelle

Nous ne souffrons pas des mêmes maladies selon que nous habitons dans un pays chaud ou un pays froid. Les microbes ne sont pas les mêmes, les parasites non plus. Or il semblerait qu’un ver, le schisostome, très présent dans l’hémisphère sud, soit en train de migrer vers notre continent. Ce parasite est à l’origine d’une maladie appelée bilharziose ou fièvre de l’escargot. Une maladie potentiellement mortelle.

Ces vers peuvent en effet provoquer des infections et de lourds handicaps. La bilharziose n’est pas bien connue en France, mais elle tue pourtant entre 20.000 et 200.000 personnes chaque année, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Il s’agit de la deuxième endémie parasitaire mondiale, derrière le paludisme. On peut être contaminé en se baignant dans une eau douce. Les larves pénètrent dans l’organisme humain par la peau.

Un parasite repéré en Corse

Ce qui inquiète les autorités sanitaires c’est que ce parasite a été identifié à de nombreuses reprises en Europe et notamment en Corse. La maladie se manifeste par de la diarrhée, du sang dans les selles et des douleurs abdominales. Un traitement existe contre ce parasite et il est efficace dès les premiers symptômes. Si vous vous êtes baigné dans la rivière du Cavu, en Corse, soyez particulièrement attentifs à ces différents symptômes.

Reste à savoir comment ce parasite est arrivé sur l’île. Selon l’Agence régionale de santé (ARS) de Corse, il se pourrait qu’une personne contaminée ait uriné dans l’eau, contaminant ainsi les mollusques de la rivière. Autre objet de préoccupation : ces parasites ont évolué vers des formes hybrides. Ils pourraient désormais contaminer des bovins mais également de nouvelles espèces. À suivre…

Marine Rondot

À lire aussi Une femme frôle la tétraplégie après avoir avalé un parasite

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Vers un nouveau traitement pour les personnes hémophiles ?

Vers un nouveau traitement pour les personnes hémophiles ?

Le 4 mai 2018

Aujourd’hui le traitement des personnes hémophiles est contraignant et cher. Une nouvelle étude pourrait changer la donne.

Changer le quotidien des personnes hémophiles

Le sang des personnes hémophiles ne coagule pas. L’hémophilie est une maladie génétique qui touche principalement les hommes et peut entraîner des hémorragies, parfois très graves, pouvant conduire à la mort si elles ne sont pas traitées à temps. Chronophage et cher, le traitement actuel est difficile à vivre (surtout pour les enfants et les adolescents) et perd en efficacité avec le temps.

Aujourd’hui, les personnes hémophiles doivent recevoir des injections fréquentes, chaque semaine, pour combler le manque de protéines habituellement présentes dans le plasma et permettant au sang de former un caillot. Ces injections contiennent des cellules animales et permettent de reconstituer la coagulation.

L’étude qui pourrait changer les choses

Mais une étude pourrait changer ce quotidien douloureux. Les chercheurs affiliés au Salk Institute for Biological Studies, en Californie, ont mené des travaux sur des souris et leurs conclusions sont encourageantes pour la suite des recherches cliniques. Ils envisagent de traiter l’hémophilie en une seule injection de cellules souche hépatiques. 

Sur les souris, les chercheurs ont greffé ces cellules en passant par la rate. C’est en effet cet organe qui envoie ces cellules dans le foie en suivant le « système porte ». Résultats : les cellules ont bien produit le facteur de coagulation et la protéine était en quantité suffisante. Les recherches se poursuivent et bientôt d’autres travaux permettront de mener des essais cliniques sur des hommes.

Maylis Choné

Lire : Qu’est-ce que l’hémophilie ?

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Fin de vie : un pas de plus vers l’euthanasie ?

Fin de vie : un pas de plus vers l’euthanasie ?

Le 11 avril 2018.

Le Conseil économique, social et environnemental a fait savoir qu’il était favorable à la légalisation de la « sédation profonde explicitement létale » pour les personnes qui la demanderaient en fin de vie.

Pour une sédation profonde explicitement létale 

Les questions sur la fin de vie sont au cœur de discussions passionnées, notamment à l’occasion des Etats généraux de la bioéthique qui se déroulent actuellement dans toute la France. C’est dans ce contexte que le Conseil économique, social et environnemental (CESE) a adopté mardi 10 avril un avis appelant le législateur à autoriser la « sédation profonde explicitement létale » pour les personnes qui la demanderaient en fin de vie. 

Cette euthanasie, qui ne dit pas son nom, ne pourrait cependant se faire que « dans des conditions strictement définies ». Le patient pourrait avoir accès à cette sédation profonde soit en rédigeant des directives anticipées, soit en désignant une personne de confiance qui se prononcerait à sa place le moment venu. Pour justifier sa position, le CESE s’est appuié sur une pétition en ligne qui a recueilli plus de 350.000 signatures.

Un débat difficile

Le Cese précise que cette « sédation profonde explicitement létale » ne pourrait s’appliquer qu’aux personnes en souffrance atteintes « d’une affection incurable, en phase avancée voire terminale ». Actuellement, la loi (Claeys-Leonetti du 2 février 2016) donne le droit à une « sédation profonde et continue », qui doit précéder une mort naturelle. Ce n’est pas le médecin qui donne la mort.

De son côté, la Société Française d’Accompagnement et de Soins Palliatifs (SFAP) a dénoncé une proposition « scandaleuse ». « Donner la mort n’est pas un soin. C’est un geste en contradiction totale avec la philosophie des soins palliatifs », a déploré Anne de la Tour, présidente de la SFAP, dans les colonnes du Figaro. Les discussions autour de ce texte risquent d’être houleuses.  

Marine Rondot

À lire aussi : Proche en fin de vie : comment l’accompagner ?  

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Un petit pas vers la reconnaissance de l'hypersensibilité électromagnétique

Un petit pas vers la reconnaissance de l'hypersensibilité électromagnétique

Le 30 mars 2018.

Cela fait trois ans que l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) travaille sur l’hypersensibilité électromagnétique. Elle vient de dévoiler ses conclusions.

Reconnaître les souffrances des patients

Durant trois ans, l’Agence nationale de sécurité sanitaire, l’Anses, est partie à la recherche de preuves pour mieux comprendre le phénomène d’électrosensibilité magnétique qui touche entre 1,2% et 8,8% de la population française, selon les différentes sources. Si elle n’a pas pu établir de preuves scientifiques pour justifier les maux des patients, elle plaide pour une meilleure prise en charge de la part du corps médical.

Le rapport de près de 400 pages est un espoir pour les personnes qui souffrent de douleurs liées, selon elles, aux ondes magnétiques. Migraines, troubles du sommeil, fourmillements dans les mains, problèmes cutanés, fatigue… Si la cause n’est pas encore pleinement reconnue, les souffrances des  personnes électrosensibles doivent être écoutées et admises. « Les plaintes (douleurs, souffrances) formulées par les personnes se déclarant EHS correspondent à une réalité vécue », affirme l’Anses.

Préserver les zones blanches

 « Aucune preuve expérimentale solide ne permet actuellement d’établir un lien de causalité entre l’exposition aux champs électromagnétiques et les symptômes décrits par les personnes se déclarant EHS » peut-on lire dans le rapport. Cependant, plusieurs recommandations sont énumérées par l’Anses. Parmi elles, la formation des médecins aux effets des radiofréquences sur la santé, le financement et l’amplification des recherches sur ce sujet par les pouvoirs publics.

Enfin, l’Anses conseille de manière générale une réduction des niveaux d’exposition aux ondes de manière générale. Elle souhaite aussi la préservation des zones blanches, ces zones rurales reculées et pas encore desservies par les antennes relais de téléphonie mobile. Certains patients décident de s’y installer pour vivre mieux. Si ces zones venaient à disparaître, il faudrait alors mettre en place des infrastructures dédiées aux personnes EHS, comme c’est le cas en Suisse ou en Suède.

Maylis Choné

Et vous ? Êtes-vous intolérant aux ondes électromagnétiques ?  

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Calvitie: vers une action judiciaire d’utilisateurs du Propecia

Pixabay

Le finastéride à la dose de 1 mg (Propecia et génériques) est indiqué dans le traitement de la chute de cheveux (alopécie androgénétique), chez l’homme uniquement. A la dose de 5 mg (Chibro-Proscar et génériques), il est indiqué dans le traitement et le contrôle de l’hypertrophie bénigne de la prostate.

Et si depuis plusieurs années on connaît ses effets secondaires sur les fonctions sexuelles qui sont d’ailleurs mentionnées dans la notice (troubles de l’érection, diminution de la libido), l’agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) s’est récemment inquiétée des cas de dépression et plus rarement d’idées suicidaires qui ont observés chez certains utilisateurs. Elle a d’ailleurs recommandé aux professionnels de santé de suspendre la prescription de cette molécule en cas de « changement d’humeur » des personnes traitées.

Dans un récent communiqué l’ANSM a également évoqué l’observation de troubles sexuels persistants après l’arrêt du traitement par Finastéride. Des troubles dont il était déjà question en 2012 !

Et même la notice de ce médicament fait mention de ces effets secondaires potentiels, Maître Charles Joseph Oudin, ‘avocat de l’association “AIDE AUX VICTIMES DU FINASTERIDE (AVFIN)”, a indiqué au journal Le Parisien qu’une action judiciaire était désormais envisagée contre le laboratoire Merck

« On réfléchit à une action judiciaire contre le laboratoire Merck (…) Nous regroupons une dizaine d’hommes et de familles. Certains souffrent d’impuissance sexuelle irréversible, d’autres ont fait des tentatives de suicide » a t-il ainsi déclaré avant de préciser que l’objectif était « que des expertises soient lancées pour établir le lien de causalité entre le Propecia et ces effets secondaires».

Traitement anti-calvitie : ce qu’il faut savoir

Le finastéride à la dose de 1 mg (Propecia et génériques) est indiqué dans le traitement de la chute de cheveux (alopécie androgénétique), chez l’homme uniquement. A la dose de 5 mg (Chibro-Proscar et génériques), il est indiqué dans le traitement et le contrôle de l’hypertrophie bénigne de la prostate. Ces médicaments sont strictement contre-indiqués chez la femme.

Depuis la commercialisation de Propecia en 1999, des effets indésirables psychiatriques ont été signalés, suggérant un lien possible entre la prise de finastéride et une dépression ou des idées suicidaires.

Le risque de dépression était par ailleurs déjà mentionné dans les documents d’information (RCP et notice) du finastéride 5 mg (Chibro-Proscar et génériques).

Suite au dernier rapport européen de sécurité de ces médicaments, l’Agence européenne des médicaments (EMA) a demandé une modification des documents d’information de toutes les spécialités 1 mg et 5 mg afin d’avertir les professionnels de santé et les patients sur les risques de changements d’humeur, d’idées suicidaires et de dépression. Ces informations figurent donc dorénavant dans les RCP et notices des spécialités Propecia et Chibro-Proscar. Le traitement par finastéride devra ainsi être interrompu devant tout symptôme psychiatrique.

D’autres effets indésirables

Par le passé d’autres effets indésirables ont été observés ! Des cas de troubles sexuels (diminution de la libido, troubles de l’érection et troubles de l’éjaculation) ont en effet été rapportés ces dernières années. Dans des cas plus rares des cas de cancers du sein ont également été signalés chez des hommes traités par finastéride.

Ces effets indésirables font l’objet d’une surveillance approfondie par l’autorité sanitaire européenne.

L’ANSM rappelle qu’il est possible d’observer une persistance de ces troubles après l’arrêt d’un traitement par finastéride…

News Santé

Cancer de l’ovaire : vers un dépistage avec un simple test sanguin ?

Cancer de l’ovaire : vers un dépistage avec un simple test sanguin ?

Le 3 novembre 2017.

Selon une étude menée par une équipe de chercheurs du Brigham and Women’s Hospital, aux États-Unis, une simple analyse sanguine sera bientôt capable de détecter les tumeurs ovariennes.

Un simple test sanguin pour détecter le cancer

Actuellement, le diagnostic d’un cancer de l’ovaire se fait très tardivement. Il faut attendre que la tumeur devienne volumineuse pour que les premiers symptômes apparaissent. De nombreuses études sont donc menées pour améliorer ce diagnostic et permettre aux femmes d’être suivies plus tôt. Une équipe de chercheurs américains semble avoir trouvé le moyen de le déceler grâce à un test sanguin.

Les chercheurs se sont penchés sur les molécules microARN (pour Acide Ribonucléique messager). Ces molécules sont nécessaires à la production de protéines par la cellule. Elles sont présentes dans le génome de chaque individu. Or, selon ces travaux, publiés dans la revue eLife, les molécules microARN des cellules cancéreuses seraient différentes de celles des cellules saines. Et cette différence serait observable grâce à un test sanguin.  

Une anormalité au niveau des molécules microARN

Pour établir ce constat, les chercheurs ont analysé le sang de 135 femmes atteintes d’un cancer de l’ovaire et l’ont comparé au sang de femmes en bonne santé. Ils ont ainsi pu observer qu’une anormalité au niveau des molécules microARN était très souvent le signe d’un cancer de l’ovaire. Il s’agit d’un « test de diagnostic non invasif pour le cancer de l’ovaire », se sont félicités les auteurs de cette étude.

Autre avantage de taille : cette technique de dépistage est capable de diagnostiquer les risques de cancer de l’ovaire plus précisément et avec une marge d’erreur moins importante que la méthode des ultrasons, utilisée jusqu’à présent pour diagnostiquer ce cancer. Ces conclusions sont très encourageantes, mais de nouveaux travaux devront être lancés pour confirmer ces résultats. 

Marine Rondot

À lire aussi : Cancer des ovaires, les premiers signes

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Homéopathie : vers la fin du remboursement ?

Homéopathie : vers la fin du remboursement ?

Le 3 octobre 2017.

Dans un rapport qu’il vient de publier, le Conseil scientifique des Académies des sciences européennes (Easac) dénonce l’inefficacité de l’homéopathie et demande son non-remboursement.

Une efficacité de l’homéopathie qui n’est pas prouvée

Le débat sur la pertinence de prescrire des traitements homéopathiques vient d’être relancé, après le publication par le Conseil scientifique des Académies des sciences européennes d’un rapport sur le sujet. Un rapport dans lequel les auteurs dénoncent l’inefficacité de ces produits : « En dépit de la popularité de ces produits dans certains pays, les scientifiques se demandent s’ils sont utiles ou nocifs », notent les auteurs.

Et d’ajouter qu’il n’existe « pour aucune maladie, aucune preuve, scientifiquement établie et reproductible, de l’efficacité des produits homéopathiques ». Ce n’est pas la première fois que ces arguments sont avancés et ce que le rapport dénonce, c’est que malgré le manque de preuves scientifiques sur son efficacité, ces médicaments homéopathiques sont remboursés dans de nombreux pays.

L’homéopathie est-elle dangereuse ?

C’est pour cette raison que les scientifiques réclament la fin du remboursement de ces traitements, « à moins que démonstration n’ait été faite, par des tests rigoureux, qu’ils étaient efficaces et sans danger ». En France, les médicaments homéopathiques sont remboursés à hauteur de 30 %.  Mais pour quelle raison parle-t-on de danger ? Prend-on un risque en achetant de l’homéopathie ?  

« L’homéopathie peut avoir un effet nocif en retardant la consultation d’un médecin ou dissuadant le patient de rechercher les soins médicaux appropriés, qui seront basés sur des preuves scientifiques, et en fragilisant finalement la confiance des patients et du public envers la démarche scientifique fondée sur les preuves », avancent les chercheurs. En clair, les patients doivent savoir à quoi s’en tenir avant d’en acheter et ne pas penser que ces traitements peuvent soigner tous les maux même ceux qui nécessitent des antibiotiques. 

Marine Rondot

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