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Vêtements : plus de 1000 substances toxiques à interdire ou limiter (Anses)

Afin de mieux protéger les consommateurs des risques d’allergies cutanées, l’Agence française de sécurité sanitaire de l’environnement (Anses) et l’Agence suédoise des produits chimiques (KemI) ont soumis conjointement une proposition visant à interdire ou limiter plus de 1000 substances allergisantes cutanées dans les articles textiles, cuirs, fourrures et peaux.

L’Anses a mené en 2018 une expertise permettant d’identifier les substances chimiques présentes dans certains articles pouvant être à l’origine d’allergies. (Substances très toxiques dans les vêtements neufs : les laver absolument – Anses)

La proposition, à destination de l’ECHA (Agence européenne des produits chimiques), couvre l’ensemble des substances classées comme sensibilisant cutané ainsi que 25 substances de la famille des colorants dispersés ayant des propriétés sensibilisantes.

Une évaluation des risques a été réalisée afin de déterminer les concentrations maximales à ne pas dépasser.

Les deux agences recommandent d’interdire les colorants dispersés avec des propriétés sensibilisantes dans les articles finis en textile, cuir, fourrures et peaux.

Elles proposent des seuils pour le chrome VI (responsable de 20 000 à 50 000 nouveaux cas d’allergies par an en Europe, dont 45 % provenant d’une exposition par le cuir, selon 60 Millions de consommateurs), le nickel, le cobalt, le formaldéhyde, la 1,4 paraphénylène diamine et les autres substances classées sensibilisantes cutanées.

Une analyse des alternatives possibles à ces substances a été réalisée. Des alternatives chimiques existent notamment pour les colorants dispersés pour lesquels la substitution est faisable et déjà amorcée en Europe. Pour d’autres familles de substances telles que les diisocyanates, la mise en œuvre des meilleures pratiques de production devrait permettre de réduire ou de supprimer la présence de ces substances dans les articles finis.

Cette proposition fera l’objet d’une consultation publique pour une durée de six mois. Les comités de l’ECHA formuleront ensuite un avis qui sera transmis à la Commission Européenne pour statuer sur l’adoption de cette restriction.

Vêtements neufs : raisons pour les laver absolument avant de les porter

Pour plus d’informations sur les substances toxiques dans les vêtements, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Anses, 60 Millions de consommateurs.
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Pourquoi il vraiment important de laver ses vêtements neufs ?

Pourquoi il vraiment important de laver ses vêtements neufs ?

Le 4 juillet 2018.

Selon un récent avis de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), il serait indispensable de laver ses vêtements neufs pour éviter d’entrer en contact avec des substances toxiques.

Des risques d’irritations cutanées

Ne pas laver des vêtements que l’on vient d’acheter avant de les porter, c’est prendre le risque de souffrir d’allergies et d’irritations cutanées. C’est en tout cas ce que révèle l’Anses dans un avis rendu public. Dans ce rapport, l’Agence nationale de sécurité sanitaire alerte en effet sur la présence de substances toxiques sur les vêtements qui sortent d’usine, substances qui partiraient à force de lavage.

Dans le viseur de l’agence, les nonylphénols « qui sont à la fois des substances irritantes cutanées, toxiques pour la reproduction et des perturbateurs endocriniens », selon Christophe Rousselle de l’Anses. On trouverait également des traces de benzidine (une amine cancérogène utilisée pour la teinture), du chrome 6 ou encore du nickel. Il y aurait également d’autres substances responsables d’inflammations de la peau.

Vers un renforcement de la règlementation ?

Si vous deviez souffrir d’irritations ou de brûlures après avoir porté un vêtement neuf, n’hésitez pas à vous rendre chez un médecin ou un dermato-allergologue pour identifier la substance responsable de ces symptômes. De leurs côtés, les autorités sont invitées par l’Anses à renforcer leurs contrôles et à abaisser le maximum réglementaire de chrome 6 dans les articles en cuir.

Il faudrait également que des seuils soient établis en ce qui concerne la présence de nickel dans les textiles, comme c’est déjà le cas pour les jouets, les cosmétiques ou encore les bijoux. Quant aux responsables de la commercialisation de chaussures et d’habillement, ils sont invités à « s’assurer auprès de leurs fournisseurs de l’absence de substances CMR (cancérogènes, mutagènes, toxiques pour la reproduction) ou sensibilisantes ou irritantes cutanées dans les articles ». 

À lire aussi Puberté précoce : les effets des perturbateurs endocriniens ?

Marine Rondot

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