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Qu’est-ce qu’une bonne vie ? Au-delà de la vie heureuse ou significative

Qu’est-ce qu’une bonne vie ? Qu’est-ce qu’une vie que les gens souhaiteraient vivre ou seraient satisfaits d’avoir vécu ?

Cette question est débattue depuis toujours par des philosophes, penseurs et romanciers.

Dans le domaine de la psychologie scientifique, la bonne vie est généralement conceptualisée selon deux dimensions : la vie heureuse, caractérisée par des émotions positives et la satisfaction par rapport à la vie (« bien-être hédonique »), et la vie qui a un sens, caractérisée par des objectifs et des vertus telles que la générosité (« bien-être eudémonique »), expliquent les psychologues Shigehiro Oishi et Erin C. Westgate, respectivement des universités de Virginie et de la Floride, dans la revue Psychological Review (août 2021). (Différentes conceptions du bonheur dans la recherche en psychologie positive)

Mais ces deux dimensions d’une bonne vie ne suffisent pas à rendre compte de toute la gamme des motivations humaines, estiment-ils. Les vies heureuses et significatives peuvent par exemple être monotones et répétitives.

Au moins une dimension importante d’une bonne vie est négligée, font-ils valoir : une vie riche psychologiquement, caractérisée par une variété d’expériences intéressantes qui changent les perspectives. La vie riche psychologiquement est marquée par des engagements mentaux complexes, un large éventail d’émotions intenses, et des expériences diverses, nouvelles, surprenantes et intéressantes, décrivent-ils. Elle peut être opposée à une vie ennuyeuse et monotone. La richesse psychologique est une dimension distincte d’une vie heureuse ou significative, avec des causes et des conséquences différentes.

Ils présentent une revue de la littérature psychologique, incluant leurs propres travaux, faisant état des données qui appuient leurs hypothèses selon lesquelles 1) « une vie psychologiquement riche se caractérise par la variété, l’intérêt et le changement de perspective ; alors qu’une vie heureuse se caractérise par le confort, la joie et la stabilité, et une vie significative par les buts, la signification et la cohérence » ; 2) « différentes ressources facilitent de manière différenciée le bonheur, le sens et la richesse psychologique. » Par exemple, ils supposent que la curiosité, la spontanéité et l’énergie facilitent une vie psychologiquement riche.

Ils montrent notamment qu’un nombre non négligeable de personnes à travers le monde déclarent qu’elles choisiraient une vie psychologiquement riche au détriment d’une vie heureuse ou significative, et qu’environ un tiers des gens estiment que s’ils pouvaient annuler le plus grand regret de leur vie en refaisant les choses autrement, cela aurait rendu leur vie plus riche psychologiquement.

Ils proposent que les prédicteurs d’une vie riche psychologiquement sont différents de ceux d’une vie heureuse ou d’une vie significative, et rapportent des données probantes suggérant que les personnes menant une vie psychologiquement riche ont tendance à être plus curieuses, à penser de manière plus holistique et à tendre davantage vers le libéralisme politique. (Curiosité : 5 dimensions et 4 profils de personnes)

Ces travaux amènent à dépasser la dichotomie entre le bien-être hédonique et le bien-être eudémonique, et jettent les bases de l’étude de la richesse psychologique comme autre dimension d’une bonne vie, concluent-ils.

Jeu en ligne de formation « Sauve une vie » (gratuit)

Le Centre Hospitalier du Luxembourg (CHL), en partenariat avec le CHU de Liège (Belgique), lance une plateforme en ligne d’apprentissage « des gestes qui sauvent une vie ». L’objectif est de lutter contre la passivité de réaction.

Ce nouveau site se base sur un « serious game », un jeu d’apprentissage.

« Après l’énorme succès que la plateforme a connu en Belgique (plusieurs milliers de personnes formées en un an), le CHL a souhaité s’associer avec le CHU de Liège en vue d’adapter cet outil pédagogique pour le Luxembourg. »

Un film interactif dédié aux gestes de premiers secours explique de manière simple les gestes cardiaques et apprend à les maîtriser. Il intègre l’explication du bon usage du défibrillateur.

Le site s’adresse à tous, mais aussi aux entreprises qui peuvent le proposer à leur personnel, éventuellement en prélude à d’autres formations aux gestes qui sauvent ; aux écoles, aux clubs de sports, etc.

Dr Romain Nati, Directeur général du CHL, souligne l’importance de ce nouvel outil : « Nous sommes tous responsables. Devant une personne en détresse vitale, nous nous devons de réagir et de tout faire pour la sauver ».

L’outil fait partie intégrante d’une campagne en interne visant l’ensemble du personnel autour des compétences de prise en charge de la réanimation cardio-pulmonaire. L’objectif pour 2019 est que 100 % du personnel soit formé aux gestes qui sauvent une vie.

« Face à une situation vitale, le temps est compté ».

« Sauve une Vie » gratuit en ligne.

Pour plus d’informations sur les gestes qui sauvent, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Centre Hospitalier du Luxembourg.
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Espérance de vie : les bienfaits de l’alcool consommé avec modération

Espérance de vie : les bienfaits de l’alcool consommé avec modération

Le 5 mars 2017.

Selon une étude menée par une équipe de chercheurs de l’Université de Californie aux États-Unis, boire de l’alcool régulièrement mais sans excès permettrait de vivre plus longtemps. Explications.

Les bienfaits chez les nonagénaires

L’alcool peut être dangereux pour la santé. L’Organisation mondiale de la Santé rappelle bien qu’outre « les maladies chroniques susceptibles de se développer chez ceux qui boivent de grandes quantités d’alcool pendant des années, la consommation d’alcool est aussi associée à une augmentation de risques sanitaires aïgus, notamment de blessures, en particulier lors d’accidents de la route ».

Cependant, selon une étude dirigée par le docteur Kawas, la consommation modérée d’alcool pourrait également permettre de vivre plus longtemps. Pour parvenir à cette conclusion, les auteurs de ces travaux ont analysé les données de santé de 1.700 nonagénaires. Ils ont ainsi pu observer que boire deux verres de bière ou de vin par jour augmenterait les chances de vivre plus longtemps de 18%.

La pratique d’un sport est également excellente

L’alcool aurait ainsi un effet plus bénéfique que le sport sur l’espérance de vie. Pour rappel, la femme qui a vécu le plus longtemps, la française Jeanne Calment, décédée à 122 ans, buvait chaque jour un verre de Porto. Mais les chercheurs ajoutent que pratiquer entre 15 et 45 minutes de sport quotidiennement diminue le risque de mort prématurée de 11% chez les personnes âgées de plus de 90 ans.

Des conclusions un peu paradoxales que le docteur Kawas avait lui aussi un peu de mal à expliquer lors de la présentation de son étude. « Je n’ai aucune explication à cela, mais je crois fermement que la consommation modérée d’alcool améliore la longévité », a-t-il affirmé. Selon lui, contrairement à ce que l’on pourrait croire, avoir un léger surpoids à 90 ans serait également bénéfique pour vivre plus longtemps. 

Marine Rondot

À lire aussi : Alcool et santé: de bonnes et de mauvaises nouvelles

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Espérance de vie : le secret des Amish

Espérance de vie : le secret des Amish

Le 17 novembre 2017.

Les Amish, ces personnes qui vivent loin de tout confort moderne comme aux XVIIe et XVIIIe siècles, auraient un secret pour vivre plus longtemps. On vous dit tout.

Vivre comme autrefois est bon pour la santé

Les Amish ont une espérance de vie supérieure à celle des autres Américains : 85 ans en moyenne, contre 78 ans pour un adulte américain. Les chercheurs ont longtemps pensé que cette longévité s’expliquait par un mode vie sain, mais cela ne serait pas la seule explication. Selon une étude menée par une équipe de chercheurs de l’université Northwestern de Chicago, cette longévité est due à une mutation génétique.

Ces travaux, publiés dans la revue Science Advances, mettent en effet en lumière une spécificité génétique des Amish qui les protège de certains des effets biologiques du vieillissement. Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont analysé les gènes de 177 Amish, de la communauté de Berne, dans l’Indiana, âgés de 18 à 85 ans. Ils ont ainsi pu constater que 43 d’entre eux étaient porteurs d’une mutation du gène Serpine1.

Une mutation génétique qui garantit une meilleure longévité

Or, selon les chercheurs, ce gène est responsable d’une réduction de la production de la protéine PAI-1, liée au processus de vieillissement. « Nous avons été surpris de constater les bienfaits anti-âge de cette mutation génétique », a expliqué le Dr Douglas Vaughan, qui a participé aux travaux. Cette étude permettrait de comprendre comment les Amish parviennent à se protéger « contre les changements liés à l’âge ».

Par ailleurs, les auteurs de cette étude ont observé que ceux qui étaient porteurs de cette mutation génétique souffraient moins de diabète et de maladies cardiovasculaires. Leur pression artérielle était moins élevée et leurs vaisseaux sanguins plus flexibles. En règle générale, les Amish sont moins sujets à l’asthme et aux allergies. Cette mutation est-elle due à l’interdiction des mariages mixtes au sein de la communauté ? L’étude ne le dit pas. 

Claire Verdier

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Espérance de vie : jusqu’à quel âge peut-on espérer vivre ?

Espérance de vie : jusqu’à quel âge peut-on espérer vivre ?

Le 4 septembre 2017.

Selon une étude menée par des chercheurs des Universités de Tilburg et de Rotterdam, aux Pays-Bas, il existe un seuil à partir duquel on ne pourra plus vivre. Et ce seuil ne recule pas avec les années.

Il existe un âge limite pour les hommes et les femmes

Certes, l’espérance de vie augmente de manière significative, mais ce n’est pas pour autant que nous pouvons espérer mourir à 150 ans. C’est ce qui ressort d’une étude menée par une équipe de scientifiques néerlandais. Selon leurs travaux, la durée de vie humaine ne pourrait pas dépasser 115,7 ans pour les femmes et 114,1 ans pour les hommes. Pour parvenir à ces résultats, les chercheurs ont consulté les données médicales de plus de 75 000 Néerlandais.

Sur les trente dernières années, ils ont pu constater que l’âge de décès des personnes qui mouraient centenaires n’augmentait pas avec les années. « En moyenne, nous vivons plus longtemps, mais les plus âgés parmi nous ne sont pas devenus plus âgés au cours des trente dernières années », a tenté d’expliqué John Einmahl, qui a participé aux travaux. « Nous avons incontestablement affaire à un mur ».

Nous n’atteindrons pas les 150 ans

En clair, l’espérance de vie augmente (le nombre des personnes ayant atteint les 95 ans aux Pays-Bas a triplé en 30 ans), mais le plafond des 100 et quelques années ne change pas. Cette conclusion n’est pas sans rappeler celle d’une précédente étude américaine, qui expliquait que nous n’atteindrons plus des âges extrêmes comme avant. La population va vieillir, mais elle n’attendra pas les 150 ans, malgré les progrès de la médecine.

Mais qu’en est-il alors de Jeanne Calment, cette Française morte en 1997, à l’âge de 122 ans et 164 jours ? Selon les auteurs de ces travaux, cette femme est l’exception qui confirme la règle, d’autant qu’elle fumait des cigarillos et buvait un verre de Porto tous les jours. Notre doyenne nationale, Honorine Rondello, a soufflé ses 114 bougies en juillet dernier. Selon les résultats de cette étude, il ne lui reste que quelques mois à vivre…

Marine Rondot

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Stress au travail : il aurait pour effet de diminuer l’espérance de vie…

Le stress n’épargne malheureusement personne et plusieurs études ont déjà démontré qu’il pouvait avoir de lourdes conséquences sur notre santé. Aujourd’hui des chercheurs américains des universités de Harvard et Stanford nous indique qu’il aurait également la faculté de diminuer notre espérance de vie…

© Fotolia/Andrey Popov

© Fotolia/Andrey Popov

En effet, une situation de stress permanente sur notre lieu de travail pourrait selon ces chercheurs réduire l’espérance de vie de 33 ans !

Un chiffre pour le moins impressionnant et qui fait froid dans le dos. Il dépend bien sûr de la profession, mais également du niveau d’éducation, du sexe, de la source de stress ou encore du comportement des collègues de travail.

Cette étude est la première à examiner l’influence des conditions de travail sur l’espérance de vie.

Les données montrent que les personnes les moins instruites sont beaucoup plus susceptibles d’être confrontés à des conditions de travail difficiles et génératrices de stress. A contrario, les personnes ayant un niveau d’instruction plus élevé sont selon les chercheurs de cette étude moins touchées par le stress au travail.


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Faites l’amour trois fois par semaine pour paraître plus jeune

Pour vous sentir et sembler plus jeune, faites l’amour trois fois par semaine ! Adopter ce rythme permettrait en effet de paraître sept à douze ans de moins que son âge, selon les résultats d’une étude menée par le Pr David Weeks, neuropsychologue de l’Hôpital Royal d’Édimbourg, et son équipe. Pour parvenir à cette conclusion, il a fallu observer pendant dix ans 3 500 hommes et femmes âgés de 20 à 104 ans, originaires d’Amérique et d’Europe.

Si faire l’amour plus souvent que ses voisins rend heureux, coucher trois fois par semaine rend donc plus jeune. Mais attention, dépasser ce rythme hebdomadaire n’apporterait aucun bénéfice supplémentaire. Rien ne sert donc de programmer des ébats tous les soirs. Autre précision : le Pr Weeks précise que changer régulièrement de partenaire ou être infidèle ne contribue pas au rajeunissement apparent… Au contraire.

Les nombreux bienfaits du sexe

L’étude démontre également qu’une vie sexuelle intense comporte de nombreux autres bienfaits sur l’organisme.

Ainsi, les hommes qui éjaculent plus de vingt fois par mois voient leur risque de cancer de la prostate réduit d’un tiers par rapport à ceux qui le font moins de huit fois par mois, selon une étude publiée en 2004 dans le Journal of The American Medical Association. Quant aux femmes, une stimulation régulière de leurs seins et de leurs mamelons aiderait à diminuer le risque de cancer du sein, d’après une étude du Pr Murrel, de l’université d’Adélaïde (Australie), publiée en 1995.

La sexualité jouerait également un rôle déterminant dans « la régulation des émotions et le maintien du bien-être psychologique », notamment chez les individus épanouis dans leur couple, selon une étude de 2012, réalisée par le psychologue Tsachi Ein-Dor et son collègue de l’École de psychologie du Centre interdisciplinaire d’Herzliya en Israël.

Et si vous pensez ne pas pouvoir tenir le rythme d’une bonne nuit de sexe trois fois par semaine, le Pr Weeks et son équipe recensent d’autres manière de préserver la jeunesse de notre corps et de notre esprit. Parmi ceux-ci : « avoir des activités sociales avec des personnes de tous âges, être marié ou en couple avec une personne plus jeune, et, pour les femmes, prendre un traitement hormonal de la ménopause le cas échéant ».