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La réalité virtuelle peut vous aider à vaincre vos phobies

La réalité virtuelle peut vous aider à vaincre vos phobies

Le 23 février 2017.

Venir à bout de ses phobies à l’aide de la réalité virtuelle, c’est la nouvelle méthode mise au point par des médecins de l’institut du cerveau et de la moelle épinière.

La réalité virtuelle : nouvelle méthode pour vaincre les phobies

Des médecins de l’Institut du cerveau et de la moelle épinière (ICM) ont mis la réalité virtuelle au cœur des thérapies pour traiter les phobies. À l’aide d’un casque de réalité virtuelle, les patients entrent dans un monde dans lequel leur phobie est présente et où ils peuvent évoluer à leur rythme.

Cette méthode est utilisée pour soigner tout type de phobie : peur des araignées, claustrophobie, acrophobie (peur du vide et des foules) etc. Pour la peur des araignées, Pierre Leboucher, ingénieur de recherche au CNRS et directeur opérationnel de plate-forme Prisme à l’ICM (Hôpital de la Pitié Salpêtrière), a expliqué aux Echos que le processus est très progressif : le patient voit d’abord une patte de l’animal, puis le corps en entier avant de s’en rapprocher. 

La réalité virtuelle moins brutale que les méthodes traditionnelles

Le traitement des phobies par la réalité virtuelle présente l’avantage d’être plus progressif que les méthodes jusqu’ici utilisées. Auparavant, la seule façon de soigner les phobies était de confronter concrètement le patient à sa peur, prendre l’ascenseur pour un claustrophobe, par exemple, une approche qu’Éric Malbos, psychiatre et praticien dans le service de psychiatrie et d’addictologie de l’Hôpital de la Conception (CHU, Marseille), juge beaucoup trop « brutale ».

La réalité virtuelle, en donnant une maîtrise complète des événements et des paramètres au thérapeute, peut s’avérer une méthode bien plus efficace pour venir à bout des phobies. Ainsi, si un patient panique une fois confronté à sa phobie, il suffit de couper le casque de réalité virtuelle. 

Emilia Capitaine

À lire aussi : Vaincre ses phobies par l’hypnose

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Les douleurs fantômes soulagées au moyen de la réalité virtuelle augmentée (vidéo)

La réalité augmentée pourrait aider à soulager les douleurs fantômes chez les personnes amputées, montre une étude publiée dans The Lancet. Aucun traitement efficace n’existe à ce jour pour cette condition qui touche une grande proportion des personnes subissant des amputations.

Les chercheurs ont fait l’hypothèse que « le réengagement des circuits centraux (cerveau et moelle épinière) et périphériques impliqués dans l’exécution motrice pouvait réduire la douleur de membre fantôme via la plasticité concurrentielle et l’inversion de la réorganisation corticale. »

Max Ortiz Catalan de l’université technologique Chalmers (Suède) et ses collègues ont développé une thérapie fondée sur la réalité virtuelle qu’ils ont évaluée avec 14 personnes amputées d’un bras depuis 2 à 36 ans et souffrant de douleurs fantômes depuis l’opération.

Des capteurs fixés au niveau de leur moignon enregistraient l’activité musculaire du bras absent. Ces signaux étaient décodés par l’ordinateur qui projetait à l’écran le membre amputé.

Lors de 12 sessions, les volontaires devaient bouger leur bras virtuel à l’écran, conduire une voiture de course avec leur bras absent et reproduire les gestes présentés à l’écran par un bras virtuel.

L’intensité des douleurs ainsi que leur fréquence ont diminué de moitié.Après six mois, les bénéfices étaient maintenus et la moitié des participants avait réduit de moitié leurs médicaments antalgiques.

Ces résultats suggèrent qu’il serait utile de « bouger » le membre fantôme, concluent les chercheurs qui souhaitent maintenant mener une étude de plus grande envergure contre placebo.

Psychomédia avec sources : Chalmers University of Technology, CUT, The Lancet.
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Des paraplégiques recouvrent une capacité de mouvement à l’aide de la réalité virtuelle

Des personnes paraplégiques depuis des années ont pu recouvrer des sensations et un contrôle partiel de leurs jambes grâce à un programme de rééducation cérébrale et physique faisant notamment appel à la réalité virtuelle.

Miguel Nicolelis, chercheur en neurosciences de l’université américaine Duke, et ses collègues, dont les travaux sont publiés dans la revue Scientific Reports, ont mené cette étude avec huit personnes paralysées des deux jambes depuis 3 à 13 ans.

Ces avancées ont été obtenues après un entraînement d’un an avec une interface cerveau-machine. Les participants devaient s’imaginer en train de marcher à l’aide d’un avatar virtuel. Ce qui aurait permis de faire réapparaître leur représentation cérébrale de leurs jambes.

La rééducation a probablement réactivé des nerfs de la moelle épinière qui avaient survécu au traumatisme à l’origine de la paraplégie, explique le chercheur. « Il peut s’agir d’un petit nombre de fibres nerveuses résiduelles, mais suffisantes pour véhiculer des signaux de la zone du cortex moteur du cerveau à la moelle épinière ».

« La rééducation a combiné une immersion intensive dans la réalité virtuelle, renforcée par des signaux visuels et tactiles (donnant la sensation de toucher le sol) reçus par le patient, et des exercices physiques, notamment sur tapis roulant », rapporte l’AFP. Le programme faisait aussi appel à des exosquelettes, qui sont des structures de soutien du corps pour la marche activée par la pensée. »

Au bout d’un an, les sensations et le contrôle musculaire de quatre patients s’étaient suffisamment améliorés pour que le niveau de leur paralysie soit requalifié de paraplégie totale à partielle. Au bout de 20 mois, ce nombre est passé à sept. La plupart des patients ont également bénéficié d’une amélioration du contrôle de leur vessie et du fonctionnement de leur intestin.

Les meilleurs résultats ont été enregistrés chez deux femmes, paralysées depuis plus de 10 ans et sans aucune sensation dans la partie inférieure de leur corps. Une vidéo montre l’une d’entre elles bouger volontairement ses jambes, soutenues par une sorte de harnais. Une de ces patientes peut maintenant s’asseoir et conduire. L’une d’elles a aussi pu, sentir son bébé et les contractions lors de son accouchement.

Des patients masculins ont également fait état d’une amélioration de leur sexualité. « Certains d’entre eux ont recouvré la possibilité d’avoir des rapports sexuels, des érections », dit le docteur Nicolelis.

Psychomédia avec sources : Duke University, Scientific Reports, Le Monde (avec AFP).
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