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Cancer de l’estomac : une bactérie dans le viseur des chercheurs

Cancer de l’estomac : une bactérie dans le viseur des chercheurs

Le 22 août 2018.

90% des cancers de l’estomac sont provoqués par une bactérie. Reste à savoir qui est infecté. Un enjeu de santé publique très important dans certains pays.

Une bactérie responsable de nombreux cancers

La bactérie Helicobacter pylori serait responsable de près de 90% des cancers de l’estomac. Une bactérie qui se développerait dans notre organisme sans manifester sa présence par un symptôme particulier. « L’association démontrée entre infection par H. pylori et cancer gastrique est aussi forte que celle entre tabac et cancer du poumon », note le Pr Tamara Matysiak-Budnik, gastro-entérologue et cancérologue au CHU Nantes, dans les colonnes du Figaro.

Pour rappel, le cancer de l’estomac est le 4e cancer le plus fréquent. Il représente cependant aujourd’hui seulement 3% des cancers. C’est un cancer très agressif car il est souvent détecté à un stade avancé : l’âge moyen du diagnostic de ce cancer est de 71 ans chez l’homme et de 74 ans chez la femme. Or, plus on le découvre tard, plus il est difficile à traiter. En France, de 6.000 à 7.000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année, et 4.500 patients en meurent.

Certains pays plus touchés que d’autres

Il faut cependant noter qu’en France le nombre de personnes infectées par cette bactérie Helicobacter pylori n’est pas très important. Ce qui n’est pas le cas en Afrique : 20 à 30% des personnes infectées en France, contre 80% en Afrique. Il s’agit donc d’une urgence sanitaire. L’Asie de l’Est, le Japon, la Corée, la Chine mais également l’Amérique du Sud seraient également fortement touchés.

« L’éradication par antibiotiques de l’infection à H. pylori guérit et fait régresser les gastrites superficielles et la plupart des gastrites atrophiques, prévenant ainsi le cancer de l’estomac », ajoute le Pr Tamara Matysiak-Budnik dans le Figaro. Un dépistage des populations les plus touchées par cette bactérie paraît donc urgent car c’est l’unique moyen de stopper sa prolifération. 

Marine Rondot

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Fraude à l’Assurance Maladie : les pros de la santé dans le viseur

La Fraude à l’assurance maladie a bondit de 17,4 % entre 2013 et 2014, 63,5 % en 4 ans. Et le constat est étonnant : les fraudeurs ne seraient pas forcément les particuliers mais bien les professionnels de santé.

Fraude à l’assurance : les pros de la santé rendus coupables !

L’Assurance Malade est en alerte contre la fraude contre l’institution. En 2014, les tentatives de fraudes déjouées par les services de la Sécu ont intercepté en tout 196,2 millions d’euros, soit une hausse de 17,4 % par rapport à 2013 et + 63,5 % en 4 ans.

Dans le collimateur de la Sécu, les professionnels de santé qui représentent 37 % des fraudes identifiées, soit 73,1 millions d’euros. Juste derrière, les établissements de santé, à 27 % pour 52,6 millions d’euros et enfin les assurés à 20 % pour 38,8 millions d’euros.

Les détails des pros les plus « fraudeurs » n’est pas encore connu pour 2014, mais en 2013 les infirmiers prenaient la tête du classement avec à eux seuls 18,3 millions d’euros de fraudes, suivis des transporteurs sanitaires avec 17,6 millions de préjudices et enfin les généralistes et spécialistes à 6,1 millions d’euros.

Entre déclaration de soins plus complexes et donc plus onéreux à rembourser pour les infirmiers, gonflage du kilométrage des trajets de soins pour les transporteurs ou les visites imaginaires réellement facturées pour les médecins, l’Assurance Maladie doit veiller au grain pour ne pas se faire abusée.

Fraude des professionnels de santé : quels risques ?

Les professionnels de santé qui pratiquent la fraude à l’assurance maladie risque non seulement des sanctions financières mais également la radiation de leur ordre. En 2014, 359 professionnels ont été interdits d’exercice, 35 ont reçu un avertissement ou un blâme.

Il convient tout de même de ramener les 196,2 millions d’euros de fraude à l’échelle des 178 milliards d’euros de dépenses annuelles de l’Assurance Maladie. L’institution lutte de plus en plus de manière intensive contre les fraudeurs -professionnels comme assurés.