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Covid-19 : pourquoi des experts lancent-ils un appel pour distribuer de la vitamine D ?

Covid-19 : pourquoi des experts lancent-ils un appel pour distribuer de la vitamine D ?

 

Un certain nombre d’études scientifiques sont parues, proclamant les bienfaits de la vitamine D sur les formes graves de la Covid-19. Lundi 18 janvier, c’est au tour d’un comité d’experts francophones d’émettre des recommandations. 

Leur demande : distribuer de la vitamine D aux Français

Le but de la vitamine D serait de protéger la population des formes graves de la Covid-19, mais aussi de la prévenir. C’est ce que pensent 73 experts de la santé ainsi que 6 sociétés du monde savant, qui lancent un appel pour donner un supplément de cette vitamine à l’ensemble des Français. L’effet est protecteur pour la santé. Pour autant, elle ne remplace en aucun cas le vaccin et n’empêche pas les personnes de respecter les gestes barrières. Ce n’est pas un remède miracle, mais les experts ont regroupé toutes les connaissances relayées dans la littérature scientifique, qui commencent à se multiplier sur le sujet. C’est ainsi qu’ils ont constaté que la vitamine D possède des bénéfices pour l’organisme dans le cadre de la Covid. Les chercheurs d’une étude menée en Norvège et une autre, réalisée par l’Académie de Médecine avaient notamment recommandé de donner de la vitamine D aux personnes âgées et vulnérables, pour prévenir de la maladie. Selon le Dr Gérald Kierzek, le médecin urgentiste qui intervient au journal télévisé, « on observe simplement que les patients en réanimation et ayant des formes graves du Covid-19 avaient un déficit en vitamine D, et que ceux au contraire qui avaient une bonne dose de vitamine D, faisaient moins de formes graves ». Attention toutefois, cela ne veut pas dire que le risque est nul.

La vitamine D, quel rôle pour la santé ?

Selon le Professeur Cédric Annweiler, chef du service de Gériatrie au CHU d’Angers (l’une des six sociétés savantes) et spécialiste en vitamine D, cette substance a plusieurs impacts positifs sur la Covid-19. Parce que c’est une hormone sécostéroïde, elle est capable « d’activer ou de réprimer plusieurs dizaines de gènes » et par conséquent, prévenir et/ou améliorer les formes graves de Covid-19. Elle parvient à réguler la synthèse des protéines, notamment le récepteur ACE2, qui sert de porte d’entrée au coronavirus. D’autre part, elle permet à l’immunité innée (première ligne de défense) de s’adapter et d’activer une action anti-inflammatoire. Enfin, d’après le Professeur, « l’hypovitaminose D semble constituer un facteur de risque indépendant de forme grave de COVID-19 », sur lequel il est possible d’agir grâce à une supplémentation médicamenteuse. De plus, c’est une mesure simple, sans effets secondaires et peu onéreuse, puisqu’elle est remboursée par l’Assurance-maladie. La vitamine D doit être prescrite par un médecin et les doses doivent être respectées.

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Vitamine D et risque de maladies auto-immunes

Des chercheurs, dont les travaux sont publiés dans la revue Frontiers in Immunology, ont élucidé un mécanisme par lequel la vitamine D affecte l’activité de cellules clés du système immunitaire.

Cette découverte pourrait expliquer comment la vitamine D régule les réactions immunitaires qui sont impliquées dans des maladies auto-immunes comme la sclérose en plaques, soulignent les chercheurs.

Louise Saul et ses collègues de l’Université d’Édimbourg ont étudié la façon dont la vitamine D affecte la capacité des cellules dendritiques (cellules du système immunitaire inné) à activer les lymphocytes T (cellules du système immunitaire adaptatif).

« Chez les personnes en bonne santé, les lymphocytes T jouent un rôle crucial dans la lutte contre les infections. Chez les personnes atteintes de maladies auto-immunes, cependant, elles peuvent commencer à attaquer les tissus de l’organisme. »

Dans une étude de cellules en laboratoire, les chercheurs ont découvert que la vitamine D provoquait, à la surface des cellules dendritiques, la production de la molécule CD31, ce qui entravait l’activation des lymphocytes T.

La CD31 empêchait les cellules denditriques et les cellules T d’établir un contact stable – un élément essentiel du processus d’activation – et la réaction immunitaire qui en résultait était considérablement réduite.

Ces résultats permettent de comprendre comment une carence en vitamine D peut réguler le système immunitaire et influencer la susceptibilité aux maladies auto-immunes, soulignent les chercheurs.

« Le faible taux de vitamine D est depuis longtemps considéré comme un facteur de risque important pour le développement de plusieurs maladies auto-immunes. Notre étude révèle une façon dont les métabolites de la vitamine D peuvent influencer le système immunitaire », souligne Richard Mellanby, coauteur.

Pour plus d’informations sur la vitamine D, les maladies auto-immunes et la sclérose en plaques, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : University of Edinburgh, Frontiers in Immunology.
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Une vitamine pour mieux se rappeler de ses rêves

Une vitamine pour mieux se rappeler de ses rêves ? C’est ce que suggère une étude australienne publiée dans la revue Perceptual and Motor Skills.

La littérature scientifique rapporte des observations anecdotiques et quelques résultats d’études préliminaires suggérant que des doses modérées à élevées de vitamine B6 pourraient favoriser les rêves, rapportent les chercheurs.

Les effets de la vitamine B6 pourraient être dus à son rôle comme cofacteur dans la conversion du L-Tryptophane en 5-Hydroxytryptophane (5-HTP), et dans la conversion du 5-HTP en sérotonine. Des études ont suggéré qu’un niveau élevé de sérotonine pendant les premières heures de sommeil supprime le sommeil paradoxal, le stade du sommeil associé au plus grand taux de rappel des rêves. Ceci peut causer un effet de rebond dans les dernières heures de sommeil, caractérisé par un sommeil paradoxal plus important et une activité de rêve intensifiée.

Une autre hypothèse est que la vitamine B6 provoque des troubles du sommeil et davantage d’éveils ce qui permet de mieux se rappeler les contenus des rêves à court terme et de les transférer dans la mémoire à long terme. (Pourquoi certains se souviennent-ils de leurs rêves plus que d’autres ?)

Denholm Aspy de l’École de Psychologie de l’Université Adélaïde et ses collègues ont mené cette étude randomisée en double aveugle avec 100 participants qui ont pris soit une dose élevée (240 mg) de vitamine B6, soit un complexe de vitamines B, soit un placebo, avant le coucher pendant 5 jours consécutifs. Au réveil, ils remplissaient différents questionnaires d’évaluation du rappel.

La vitamine B6 améliorait le rappel des rêves comparativement au placebo. Alors que le rappel n’était pas plus fréquent et que le nombre de rêves rappelés n’était pas plus élevé, la quantité de contenu dans les rêves que les participants se souvenaient était 64 % plus élevée chez ceux ayant pris la vitamine B6.

Celle-ci n’affectait pas la vivacité, la bizarrerie ou la couleur des rêves, et n’affectait pas d’autres aspects des habitudes de sommeil (suggérant que le meilleur rappel n’était pas dû aux réveils plus fréquents).

Avant de prendre les compléments de B6, plusieurs des participants se souvenaient rarement de leurs rêves, mais ils rapportaient des améliorations à la fin de l’étude. « Il semble qu’à mesure que le temps passait, mes rêves étaient de plus en plus clairs et plus faciles à retenir. Je n’ai pas non plus perdu de fragments au fil de la journée », a rapporté par exemple l’un des participants.

Par contre, ceux qui ont reçu un complexe de vitamine B rapportaient une moins bonne qualité de sommeil et une plus grande fatigue au réveil, ce qui confirme des études précédentes.

La supplémentation en vitamine B6 avant le coucher pourrait exacerber les troubles du sommeil liés au sommeil paradoxal, comme le trouble du comportement en sommeil paradoxal, mettent en garde les chercheurs. Les personnes atteintes de ces troubles devraient éviter de prendre des suppléments de vitamine B6 avant d’aller au lit, et des recherches plus poussées sur cette question s’imposent.

La vitamine B6, rappellent les chercheurs, se trouve dans plusieurs aliments, dont les céréales à grains entiers, les légumineuses, les fruits (comme la banane et l’avocat), les légumes (comme les épinards et les pommes de terre), le lait, le fromage, les œufs, la viande rouge, le foie et le poisson.

« Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour déterminer si les effets de la vitamine B6 varient en fonction de la quantité obtenue à partir de l’alimentation. Si la vitamine B6 n’est efficace que pour les personnes ayant un faible apport alimentaire, ses effets sur les rêves peuvent diminuer avec une supplémentation prolongée », souligne le Dr Aspy.

Ces résultats ont des implications en ce qui concerne les rêves lucides, souligne le chercheur.

« Le rêve lucide, qui consiste à avoir conscience, pendant le rêve, que l’on est en train de rêver, a de nombreux avantages potentiels, dit-il. Par exemple, il peut être possible d’utiliser le rêve lucide pour surmonter les cauchemars, traiter des phobies, résoudre les problèmes de façon créative, affiner les habiletés motrices et même aider à la réadaptation après un traumatisme physique. »

« Pour avoir des rêves lucides, il est très important de pouvoir d’abord se souvenir régulièrement de ses rêves. Cette étude suggère que la vitamine B6 pourrait être un moyen d’aider à avoir des rêves lucides. »

Pour plus d’informations sur les rêves, voyez les liens plus bas.

(1) Natasha A. Madden et Paul Delfabbro.

Psychomédia avec sources : University of Adelaide, Perceptual and Motor skills.
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Vitamine D et risque de mortalité : ni trop peu ni trop

Le statut en vitamine D peut affecter le développement de maladies cardiovasculaires et la survie à ces maladies, soulignent les auteurs d’une étude publiée dans le Journal of Clinical Endocrinology & Metabolism (JCEM).

Jutta Dierkes de l’Université de Bergen (Norvège) et ses collègues ont étudié le lien entre les concentrations du biomarqueur 25-hydroxyvitamine D dans le sang et le risque de mortalité cardiovasculaire et toutes causes confondues.

Ils ont analysé des données concernant plus de 4 000 personnes souffrant d’angine de poitrine stable, suivies pendant 12 ans. Elles étaient âgées de 62 ans en moyenne au début de l’étude.

« Nous avons découvert que la bonne quantité de vitamine D réduit considérablement le risque de décès. Mais, trop ou trop peu augmentent le risque », rapporte la chercheure.

Les résultats montrent qu’il est favorable d’avoir des valeurs sanguines entre 42 à 100 nmol/l. Des valeurs inférieures étaient liées à un plus grand risque de décès de maladie cardiovasculaire et de toutes causes. Et des valeurs supérieures, à un plus grand risque de décès de toute cause.

Il est difficile, explique la chercheure, d’établir une recommandation générale sur les apports de vitamine D. La quantité optimale de compléments varie d’une personne à l’autre. « Elle dépend de l’endroit où vous vivez (ensoleillement) et du type de régime alimentaire que vous avez ».

Les pays nordiques recommandent un apport de 10 microgrammes par jour de toutes les sources de vitamine D, les États-Unis recommandent 15 microgrammes et l’Allemagne, 20. Même si les Norvégiens reçoivent moins d’ensoleillement que les Allemands, ils consomment plus de poissons. Les poissons et l’huile de foie de morue sont des sources importantes de vitamine D pendant l’hiver, en plus des activités physiques en plein air pendant l’été, explique la chercheure.

Elle conseille à tous ceux atteints de maladies cardio-vasculaires de faire mesurer leur taux de vitamine D afin de mieux les réguler et d’évaluer le besoin en suppléments.

Ces résultats confirment ceux d’une étude danoise publiée en 2015 portant sur le lien entre les niveaux de vitamine D et la mortalité chez 247 574 personnes suivies pendant 7 ans.

La carence en magnésium, très courante, rend la vitamine D inefficace

Pour plus d’informations sur la vitamine D, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : University of Bergen, JCEM.
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Alzheimer : les carences en vitamine D et d’autres nutriments multiplient le risque

Une carence en vitamine D est liée au risque de maladie d’Alzheimer, surtout lorsqu’elle est associée à de faibles apports de certains nutriments, selon une étude française publiée dans la revue Alzheimer’s & Dementia.

Catherine Féart et Cécilia Samieri de l’Inserm (Université de Bordeaux) ont analysé des données de la cohorte des Trois Cités qui a inclus, en l’an 2000, près de 10 000 personnes âgées de 65 ans et plus qui ne souffraient pas de la maladie d’Alzheimer.

Elles se sont intéressées aux concentrations sanguines d’acides gras, caroténoïdes, vitamines E, D et A.

Ceux qui avaient une carence (25 %) ou une insuffisance (60 %) en vitamine D avaient un risque multiplié par 3 de développer la maladie d’Alzheimer et multiplié par 2 de développer un autre type de démence par rapport à ceux ayant un statut adéquat en vitamine D.

Une seconde étude, menée par Cécilia Samieri et Camille Amadieu, a porté sur les concentrations sanguines de 22 nutriments solubles dans les lipides (vitamine D, 12 acides gras, 2 formes de vitamine E, 6 espèces de caroténoïdes et vitamine A) chez 666 participants de la cohorte. Ces nutriments liposolubles ont un rôle important dans le fonctionnement cérébral et sont apportés par des aliments tels que poisson, noix, huiles végétales, fruits et légumes riches en carotènes…

Les participants qui avaient les plus faibles concentrations sanguines combinées en vitamine D, en caroténoïdes et en acides gras polyinsaturés (« bonnes graisses ») avaient un risque multiplié par 4 de développer une démence et la maladie d’Alzheimer par rapport à ceux ayant les concentrations sanguines les plus élevées pour ces nutriments.

Ces études montrent que la déficience en vitamine D est très fréquente chez les plus de 65 ans et que cette déficience, surtout quand elle est associée à des apports faibles en « bonnes graisses » et en caroténoïdes antioxydants, est associée à un fort risque de développer une maladie d’Alzheimer.

« Le surrisque conféré par cette déficience multiple en nutriments liposolubles apparaît bien supérieur au risque lié à la génétique », souligne le communiqué de l’Inserm.

Alzheimer : 10 groupes d’aliments protecteurs et 5 groupes à réduire (régime MIND)

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Inserm.
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Vitamine D et maux de tête

Une carence en vitamine D pourrait augmenter le risque de maux de tête chroniques et de migraines, selon une étude publiée dans la revueScientific Reports.

Jyrki K. Virtanen de l’University of Eastern Finland et ses collègues ont mené cette étude avec 2 601 hommes âgés de 42 à 60 ans. 68% avaient des niveaux sanguins de 25-hydroxy-vitamine D, ou 25(OH)D, la principale forme circulante de la vitamine D dans l’organisme, inférieur à 50 nmol/l, généralement considéré comme étant le seuil de carence.

Ceux qui faisaient partie du quart des participants ayant les niveaux sanguins les plus bas avaient un risque de maux de tête accru de 113 %, soit plus que doublé, comparativement à ceux se situant parmi le quart ayant les niveaux les plus élevés.

Les maux de tête chroniques étaient plus fréquents en dehors de la période estivale (juin à septembre), alors que le taux moyen de vitamine D diminue en raison du manque de rayons UVB du soleil.

Des essais randomisés sont nécessaires pour élucider le rôle de la supplémentation en vitamine D comme prévention ou traitement des maux de tête, concluent les chercheurs.

Psychomédia avec source : Scientific Reports.
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Décès d’un nourrisson après une administration de vitamine D (France)

Un nourrisson, âgé de 10 jours, est mort le 22 décembre à l’hôpital Cochin à Paris, immédiatement après l’administration d’une dose d’Uvestérol D (vitamine D), rapporte Le Monde. L’information a initialement été rendue publique le 2 janvier par Le Figaro.

L’agence du médicament (ANSM) a confirmé la nouvelle et précisé que des investigations sont en cours. « Depuis 1990, date de la mise sur le marché de l’uvestérol D, aucun décès n’a été imputé à l’administration de ce produit », a-t-elle précisé.

Mais, rapporte Le Monde, « depuis onze ans, des responsables de la pharmacovigilance ont (…) régulièrement questionné la pertinence de laisser sur le marché une présentation pour laquelle une dizaine de cas de malaise vagal ou de fausse route alimentaire sont signalés chaque année – sans compter, par définition, tous ceux qui ne sont pas notifiés. Ils ont réclamé à plusieurs reprises une suspension de l’Uvestérol puisque des alternatives existent. »

L’Uvestérol D (Crinex) se présente sous forme d’une solution huileuse qui nécessite des précautions d’administration.

Dans le cas de fausse route, ce qui doit aller dans l’œsophage passe dans la trachée vers les voies respiratoires. Dans le cas de malaise vagal, ce réflexe est entraîné par l’introduction de la pipette dans la bouche du nouveau-né.

La revue Prescrire écrivait, dans son numéro de mai 2011 : « Fréquence, gravité, problème : il y a de quoi motiver un traitement énergique du dossier. Mais fin 2010 encore, l’Afssaps n’a pris que des demi-mesures qui compliquent la vie des parents et des soignants sans protéger vraiment les nourrissons, le médicament restant sur le marché ».

Après avoir appris ce décès, les responsables de plusieurs centres régionaux de pharmacovigilance ont demandé la suspension du marché de l’Uvestérol. « Il existe des alternatives. Vu la gravité de la situation, une décision forte de l’ANSM serait la bienvenue », a déclaré au Monde le professeur Jean-Louis Montastruc du CHU de Toulouse.

Psychomédia avec source : Le Monde.
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Le manque de vitamine D favorise les fortes dépressions

Mercredi 26 octobre 2016.

On savait déjà que la dépression saisonnière, qui frappe entre 5  et 10 % de la population en Occident, était due à un manque de vitamine D. Vitamine D qui est en très grande partie synthétisée par le corps humain, essentiellement lors de l’exposition du corps, ou même seulement du visage, au soleil. Or en automne et en hiver, quand survient la dépression saisonnière, le soleil manque…

La carence en vitamine D associée à la dépression

Une nouvelle étude dévoilée lors d’un congrès de psychologie à Milan amplifie encore l’impact supposé du manque de vitamine D sur le mental. L’étude portant sur plus de 200 patients suivis pour des troubles psychologiques, dont les données de santé ont été comparées à un groupe témoin, a montré que la carence en vitamine D était décelée de manière systématique chez ces patients dépressifs.

Indépendamment de la concentration de vitamine C dans les prélévements sanguins, l’étude a recensé également la durée d’exposition au soleil des patient suivis. Et là encore, une corrélation évidente entre la durée d’exposition, et les symptômes dépressifs, a été établie. 

Qui de la dépression ou de la carence en vitamine D est responsable ? 

Chose inédite, l’étude envisage que les dépressifs, en carence de vitamine D, puissent pour des raisons obscures fuir le soleil et la lumière, alors même que l’exposition au soleil et à la lumière pourrait justement leur être bénéfique et les aider à sortir de cet été. Pour l’instant, il n’est pas possible de savoir si c’est la dépression qui éloigne du soleil et de la possibilité de synthétiser de la vitamine D, ou si c’est la carence en vitamine D qui provoque la dépression.

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Alzheimer et démence : le manque de vitamine D lié à un déclin cognitif plus rapide

L’insuffisance en vitamine D chez les personnes âgées est fortement corrélée avec un déclin cognitif accéléré et une diminution des performances dans des domaines tels que la mémoire qui sont associés à la maladie d’Alzheimer et à la démence, selon une étude publiée dans le Journal of the American Medical Association (JAMA) Neurology.

Joshua Miller et Charles DeCarli ont, avec leurs collègues des universités de Californie (Davis) et Rutgers, mené cette étude avec 400 personnes qui ont été suivies pendant 5 ans.

50 % étaient d’origine caucasienne et 50 %, africaine-américaine ou hispanique. La moyenne d’âge était de 76 ans et les participants avaient une cognition normale, un déficit cognitif léger ou une démence.

Au début de l’étude, 26 % des participants présentaient une déficience en vitamine D et 35 %, une insuffisance. Parmi les Caucasiens, 54 % avaient de faibles niveaux comparativement à 70 % des Africains-Américains et des Hispaniques.

Les participants qui avaient une déficience en vitamine D ont connu un déclin cognitif 2 à 3 fois plus rapide en ce qui concerne la mémoire épisodique et la fonction exécutive que ceux qui avaient des niveaux adéquats. En 2 ans, ils ont connu un déclin aussi important que ceux ayant des niveaux adéquats en 5 ans.

L’exposition de la peau aux rayons du soleil est la principale source de vitamine D. Les personnes à la peau plus foncée sont plus à risque d’avoir de faibles taux de vitamine D à cause de la plus forte concentration en mélanine de leur peau qui protège contre le cancer de la peau, mais inhibe aussi la synthèse de la vitamine D.

L’alimentation est une autre source de vitamine D. La vitamine D alimentaire est obtenue notamment grâce à la consommation de produits laitiers.

Dans une prochaine étape, les chercheurs vérifieront si des compléments de vitamine D peuvent réduire le déclin cognitif.

Bien que cette étude ne prouve pas que le lien constaté soit de cause à effet, les auteurs estiment qu’avec d’autres, elle suggère qu’il y a assez d’évidence d’ores et déjà pour recommander aux personnes dans la soixantaine de discuter avec leur médecin de la pertinence de prendre un complément de vitamine D tous les jours.

Psychomédia avec source : UC Davis.
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De nouvelles données confirment l’action de la vitamine D dans la sclérose en plaques

Vitamine D (CC 2.0)

« De nouvelles données confirment l’action de la vitamine D dans la sclérose en plaques » par le Docteur Erard de Hemricourt.

Nous avions déjà eu en 2012 l’occasion de parler sur santenews.eu de l’association entre niveau d’ensoleillement, vitamine D et l’émergence de la sclérose en plaques.

La sclérose en plaques est une maladie neurologique particulière qui résulte de la destruction, par un mécanisme auto-immunitaire encore peu clair, de la myéline. La myéline est cette substance graisseuse, blanchâtre, qui entoure les neurones et permet d’accroître la vitesse de transmission de l’influx électrique. Cette maladie touche plus fréquemment les femmes entre 30 et 50 ans et peut entraîner de nombreuses complications sur le plan fonctionnel.

Les données épidémiologiques, anciennes et récentes, nous montrent clairement l’existence d’un lien entre l’incidence de cette maladie neurologique et la localisation géographique des individus touchés : il semble, d’après les tables statistiques, qu’au plus un individu s’éloigne de l’équateur, au plus son risque de développer une sclérose en plaques augmente.

Une fois passé le stade des études d’observation, pour bien comprendre le rôle supposé de l’ensoleillement et de la vitamine D dans l’apparition de la sclérose en plaques et de son évolution, il fallait recourir à des études dites d’intervention – c’est-à-dire tester directement l’impact de l’administration de la vitamine D soit en terme de prévention soit en terme de traitement.

Les premières études sur animal indiquaient déjà une certaine efficacité de la vitamine D à haute dose dans le ralentissement de l’évolution de cette maladie auto-immune. Pour expliquer le rôle positif de cette vitamine, les chercheurs avaient émis l’hypothèse d’une action immuno-modulatrice, une action qui passerait donc par une inhibition directe du système immunitaire à l’encontre des constituants neuronaux.

Or, d’après une toute nouvelle étude réalisée au Johns Hopkins Hospital de Baltimore (États-Unis), il semble que la vitamine D n’agisse pas au travers d’une modulation du système immunitaire mais plutôt en faisant barrage à l’entrée de cellules lymphocytaires particulières directement dans le système nerveux central.

Selon l’étude du Dr Gocke qui sera publiée en janvier 2014 dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences (1,25-Dihydroxyvitamin D3 selectively and reversibly impairs T helper-cell CNS localization. Inna V. Grishkan et al. PNAS. doi: 10.1073/pnas.1306072110 PNAS December 9, 2013), la 1,25 vitamine D3, administrée à des souris présentant une forme de sclérose en plaques bloquerait la migration des cellules immunitaires à l’intérieur du système nerveux central.

« Avec cette étude, on comprend mieux le rôle de la vitamine D qui semble fonctionner non pas par une action inhibitrice directe sur les cellules immunitaires – comme on le pensait – mais plutôt par une action de blocage, en empêchant le passage des cellules immunitaires directement dans le tissu cérébral » selon le Dr Gocke, professeur de Neurologie à l’hôpital Johns Hopkins.

Ce nouveau mode d’action de la vitamine pourrait résulter en une nouvelle approche thérapeutique qui pourrait être testée chez l’être humain. C’est d’ailleurs l’option qui a été retenue, en particulier à l’hôpital Johns Hopkins, où une étude sur des patients souffrant de sclérose en plaques est actuellement en cours, afin d’évaluer l’impact de l’administration de vitamine D à haute dose sur l’évolution de la maladie.

Docteur Erard de Hemricourt pour News Santé – Tous droits réservés-
« Ne restez plus jamais seul face à votre cancer » avec Esperity, premier site multilingue destiné aux patients touchés par le cancer


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