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Pour vous rappeler vos rêves, mangez du poisson, de la viande et des céréales

Pour vous rappeler vos rêves, mangez du poisson, de la viande et des céréales

Le 11 mai 2018.

Toutes les nuits, lorsque nous dormons, nous rêvons. Nous en rappeler est en revanche plus rare. Qui n’a pas songé à pouvoir restituer ses rêves (uniquement les bons, bien sûr) une fois réveillé ? Bonne nouvelle : une équipe de chercheurs australiens pense avoir la recette.

Plus on prend de vitamine B6, mieux on se rappelle ses rêves

Selon Denholm Aspy de l’Université d’Adélaïde (Australie) et ses collègues chercheurs, manger quotidiennement des aliments riches en vitamine B6 permet de mieux se rappeler ses rêves. Ayant demandé à des bénévoles en bonne santé âgés entre 27 et 28 ans de noter tous les matins pendant cinq jours s’ils se rappelaient leurs rêves au réveil, l’équipe a constaté qu’il y avait effectivement un lien entre la prise de vitamine B6 et le fait de se rappeler du fait qu’on a rêvé au cours de la nuit.

Parmi les personnes qui prenaient 100 milligrammes de vitamine B6 avant de se coucher, la proportion des personnes qui se rappelaient leurs rêves était supérieure de 30 % comparé à celle des personnes qui ne prenaient pas cette vitamine. Et parmi les personnes qui prenaient 250 milligrammes de B6, le taux était même supérieur de 50 %.

Rêves : l’action exacte de la vitamine B6 reste inconnue

Alors, comment faire pour augmenter sa consommation de vitamine B6 ? Rassurez-vous : pas besoin d’en prendre sous forme de comprimés, puisqu’elle entre dans la composition de nombreux aliments qui sont par ailleurs recommandés pour leurs autres bienfaits. Il s’agit des céréales, du poisson, de la viande rouge, de certains légumes (les épinards et les pommes de terre), de certains fruits (les bananes et les avocats) et des laitages (le lait, le fromage et les œufs).

Les auteurs de l’étude ignorent le mécanisme exact qui fait que la vitamine B6 favorise une meilleure mémorisation des rêves. On peut néanmoins supposer que cela est dû au fait que la vitamine B6 entraîne la production de la sérotonine, qui empêche l’entrée en sommeil paradoxal pendant les premières heures de la nuit. De ce fait, le sommeil paradoxal (le plus propice aux rêves) s’enclenche peu avant le réveil, ce qui fait qu’au moment de nous réveiller, nos rêves se trouvent toujours dans notre mémoire immédiate.

Anton Kunin

À lire aussi : Où allons-nous quand nous dormons ?

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Poissons : vous pourriez souhaiter éviter le pangasius

Malgré sa faible teneur en protéines et sa teneur encore plus faible en oméga-3, le pangasius, originaire du Vietnam, est l’un des poissons les plus consommés dans le monde, notamment en Europe, indiquent les auteurs d’une étude publiée dans la revue Chemosphere.

« Son faible coût, son bon goût et une présentation commerciale sous forme de filet sans peau ni épines ont augmenté sa consommation, en particulier dans les écoles, les centres pour personnes âgées, le secteur hôtelier et les foyers », soulignent-ils.

Mais la principale préoccupation avec le pangasius n’est pas vraiment son profil nutritionnel, disent-ils, mais sa forte concentration de mercure.

Ángel J. Gutiérrez Fernández de l’Université de La Laguna et ses collègues ont analysé 80 échantillons de filets congelés, à l’état naturel ou mariné, provenant de différentes régions.

Certains spécimens dépassaient les concentrations maximales de mercure admissibles fixées par la législation européenne à 0,5 mg/kg. Les concentrations variaient de 0,10 à 0,69 mg/kg, avec une valeur moyenne de 0,22 mg/kg. La concentration moyenne dans les produits marinés (0,18 mg/kg) était supérieure à celle du pangasius naturel (0,16 mg/kg).

En supposant une consommation hebdomadaire de 350 grammes de pangasius, le pourcentage de contribution à la dose hebdomadaire tolérable de mercure (4 μg/kg par semaine) est de 32 % pour les femmes et 27,5 % pour les hommes.

Le pangasius provient du Mékong au Vietnam, l’un des plus longs affluents du monde et aussi l’un des plus pollués en raison de la présence de pesticides et d’autres composés chimiques utilisés dans les cultures de riz, ou d’activités humaines comme la déforestation.

Par conséquent, le pangasius, poisson omnivore et prédateur final, est également très contaminé, selon plusieurs rapports, dont un de l’Organisation mondiale de la santé, indique le chercheur.

Les chercheurs concluent que dans les cas où la concentration maximale autorisée est dépassée et après une consommation continue, il peut y avoir un risque pour la santé en raison de l’accumulation de mercure chez les adultes et, surtout, chez les enfants. Pour ces derniers, ils recommandent la consommation d’autres poissons au lieu du pangasius, également en raison de sa faible contribution nutritionnelle.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

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Télémédecine : vous pouvez désormais obtenir une ordonnance via votre smartphone

Télémédecine : vous pouvez désormais obtenir une ordonnance via votre smartphone

Le 15 mars 2018.

Votre smartphone pourrait être une réponse aux déserts médicaux qui vous empêchent de pouvoir consulter un médecin facilement. Désormais, à distance, vous pouvez consulter un généraliste, et ce dernier peut même vous envoyer une ordonnance.

Il est désormais possible de consulter un médecin depuis son téléphone

Lutter contre les déserts médicaux est un enjeu de santé publique auquel la télémédecine apporte un élément de réponse très intéressant, d’autant qu’il ne nécessite que peu de moyens, si ce n’est technologiques. Ces moyens se développent aujourd’hui très rapidement et, grâce à un simple smartphone, il est désormais possible de bénéficier d’une consultation médicale, en à peine quelques minutes, et même d’obtenir une ordonnance.

Faute de médecins généralistes dans de nombreuses régions françaises, ces applications de téléconsultations se développent rapidement. Mais alors qu’elles étaient, jusqu’à présent, considérées comme de simples avis médicaux par l’Assurance maladie, elles ont aujourd’hui un réel statut de consultation et pourraient d’ailleurs bientôt être remboursées par la Sécurité sociale.

Des déserts médicaux dans des dizaines de départements français

Pour Mathilde Le Rouzic, co-fondatrice d’une application de télémédecine, Hellocare, cette nouvelle forme de médecine répond à des enjeux fondamentaux du quotidien des Français, parmi lesquels l’accompagnement des « patients qui ont besoin de joindre un médecin immédiatement ainsi que ceux qui souhaitent accéder à une réponse médicale fiable sans avoir besoin de faire de nombreux kilomètres ou de se rendre aux urgences, faute de médecin disponible près de chez eux ».

Selon les prévisions de l’Ordre des médecins, les déserts médicaux devraient s’aggraver dans les années à venir. Le dernier Atlas de la démographie médicale montre en effet que le nombre de médecins généralistes en activité régulière baisse et dans 45 départements français, alors que la population générale augmente, le nombre de praticiens diminue.

Gaëlle Latour

À lire aussi Tout ce que vous devez savoir sur la télémedecine

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Pourquoi donner votre rein ne doit pas vous faire peur 

Pourquoi donner votre rein ne doit pas vous faire peur 

Le 30 octobre 2017.

Donner votre rein de votre vivant, y avez-vous déjà pensé ? En 2016, environ 17 000 personnes étaient en attente d’une greffe rénale en France. La demande est donc immense.

Une véritable solution pour le patient

S’il est possible de vivre avec un seul de ses reins, donner son rein n’est pas un acte anodin. C’est le seul organe que nous pouvons donner de notre vivant. Sommes-nous pour autant prêt à passer sur la table d’opération pour un ami qui en aurait besoin ? En 2016, sur les 3 600 greffes de rein réalisées en 2016, 576 l’ont été grâce au don d’un proche. Le don de rein du vivant présente de nombreux avantages.

Pour le patient, ce don est précieux car les délais d’attente sont plus courts avec le don venant d’une personne vivante. « Au vu de ses bénéfices pour le patient et de la bonne santé des donneurs après le don, ce type de greffe nécessite d’être développée afin de répondre à la demande croissante de personnes en insuffisance rénale terminale », estime l’Agence de la biomédecine, qui vient de lancer une grande campagne de sensibilisation sur la question.

Des effets secondaires indésirables rares pour le donneur

Les transplantations rénales sont en effet destinées principalement aux patients qui souffrent d’insuffisance rénale chronique. Pour traiter cette pathologie, il existe également la dialyse mais il s’agit d’un dispositif plus contraignant. Mais que risque le donneur ? Selon une enquête de l’Agence de la biomédecine et du service d’épidémiologie du CHU de Nancy, 97 % des donneurs vivants jugent leur santé excellente, très bonne ou bonne 3 ans après l’opération.

Les effets secondaires indésirables, s’ils sont rares, existent quand même : 22 % des donneurs disent ressentir une douleur au niveau de la cicatrice, 4 % contractent des infections urinaires, 2 % doivent suivre un traitement pour une hypertension artérielle et 1,2 % ont des complications pleuro-pulmonaires. Ces raisons vous font hésiter ? Sachez que le greffon qui vient d’un donneur vivant augmente de 15 % les chances de survies par rapport à celui d’un donneur décédé

Marine Rondot

À lire aussi : Don d’organe : ce qu’il faut savoir

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Pourquoi vous devez garder les dents de lait de vos enfants ?

Pourquoi vous devez garder les dents de lait de vos enfants ?

Le 17 octobre 2017.

Selon une équipe de chercheurs de l’Imperial College de Londres, conserver les dents de lait de ses enfants pourrait un jour leur sauver la vie.

Les dents de lait sont riches en cellules souches

Les parents ne gardent pas toujours les dents de lait de leurs enfants et ils ont tort. C’est en tout cas ce qu’avance Sara Rankin, biologiste à l’Imperial College de Londres, dans un entretien pour BBC News. Selon ses travaux, on trouverait des cellules souches dans les dents de laits qui permettraient de guérir de maladies graves et même de certains cancers. Jusqu’à présent, on allait chercher les cellules souches dans l’embryon ou dans le sang du cordon ombilical.

Les cellules souches sont très précieuses car elles possèdent deux propriétés, « celle de s’auto-renouveler indéfiniment, offrant un stock illimité de matériel, et celle de pouvoir donner naissance à plusieurs types cellulaires », explique l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm). Et grâce à la thérapie cellulaire, on peut greffer des cellules saines afin de restaurer la fonction d’un tissu ou d’un organe.

Les recherches sur les cellules souches avancent

Selon Sara Rankin, « recycler » les dents de lait de son enfant pour conserver ses cellules souches pourrait donc s’avérer très utile en cas de leucémie (cancer du sang), par exemple. Il faut toutefois souligner que la conservation des cellules souches à des fins thérapeutiques est interdite en France mais qu’elle est autorisée en Suisse. Dans ce pays, il existe des banques de stockage de cellules souches.

Certains chercheurs avancent que l’on n’a pas encore exploré la totalité des capacités des cellules souches. Peut-être pourraient-elles être utilisées un jour pour soigner la maladie d’Alzheimer, la maladie de Parkinson ou encore le diabète. Il faut noter toutefois que pour extraire les cellules souches des dents de lait, il faudrait les arracher avant qu’elles ne tombent pour retirer les cellules souches rapidement et les stocker à moins de 190°.

Marine Rondot

À lire aussi : Un aveugle retrouve partiellement la vue grâce à une autogreffe  de cellules de peau

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Le nouveau cocktail à la mode peut vous intoxiquer

Le nouveau cocktail à la mode peut vous intoxiquer

Le 15 août 2017

Après le le Mojito et le Spritz, la nouvelle tendance cet été est au Moscow Mule, servi dans un mug en cuivre. Mais il semble que ce cocktail puisse être à l’origine d’intoxications alimentaires. On vous explique pourquoi.

Le Moscow Mule à l’origine d’intoxications alimentaires

Le Moscow Mule, ce cocktail à base de vodka, de bière de gingembre et de jus de citron vert est le must de cet été. Sa particularité est d’être servi dans un gobelet en cuivre, qui agit comme un exhausteur de goût, en augmentant le nombre de bulles de bière et en le maintenant bien frais. Mais cette boisson pourrait bien vous empoisonner.

Dans un bulletin daté du 28 juillet 2017, la Division des boissons alcoolisées de l’Iowa (États-Unis) s’est inquiétée des conséquences du mélange. Les experts alertent sur le fait que le cuivre ne devrait pas entrer en contact avec des aliments acides dont le pH est inférieur à 6, comme le sont par exemple le vin, le vinaigre ou les agrumes. Or, le pH du Moscow Mule est bien inférieur à ce chiffre.

L’intoxication au cuivre peut avoir de graves conséquences

Interrogés par le quotidien The Independent, les experts américains expliquent qu’une « concentration élevée en cuivre peut être toxique et peut provoquer des intoxications alimentaires. En effet, lorsque les surfaces en cuivre ou en alliage de cuivre entrent en contact avec des produits acides, les aliments ou liquides peuvent les absorber ». L’intoxication au cuivre peut provoquer des douleurs abdominales, des diarrhées ou des vomissements et, dans les cas les plus graves, une insuffisance hépatique.

Vous pouvez donc continuer à boire votre cocktail préféré, à condition qu’il ne soit pas en contact avec le cuivre. Avant la première gorgée, vérifiez que le mug dans lequel il est servi est bien doublé à l’intérieur d’un autre métal (en général, du nickel ou de l’acier inoxydable). Dans les bars américains, la solution est plus radicale : ils ont supprimé le cocktail de leurs cartes !

Aurélie Giraud

À lire aussi : Ce que cachent nos boissons favorites

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La perte auditive est plus complexe que vous ne le pensez

La perte auditive est plus complexe que vous ne le pensez

Le 17 avril 2017.

Si vous croyez que les problèmes d’audition ne touchent que les personnes âgées, ou que pour faire partie des personnes à risque, il faut avoir un travail bruyant, vous avez tort ! Si le mode de vie moderne rend le bruit inévitable, certaines précautions permettraient néanmoins d’atténuer son exposition.

Le fait d’habiter une ville bruyante ferait vieillir de 10 ans !

Selon une étude publiée en 2014 par Lai Meng Looia, Detlev Gantenb, Peter F McGrathc, Manfred Grossd et George E Griffine dans la prestigieuse revue The Lancet, le fait de vivre dans une ville bruyante augmente de 63 % le risque de perte d’audition. Et ce n’est pas uniquement notre ouïe qui est en jeu : l’exposition prolongée au bruit est source d’agacement, de troubles du sommeil et de somnolence pendant la journée. De plus, elle augmente le risque de développement d’hypertension et de maladies cardiovasculaires et amoindrit la performance cognitive chez les enfants.

Plus récemment, en mars 2017, la société allemande Mimi Hearing Technologies a publié les résultats de ses recherches sur les liens entre la pollution sonore en milieu urbain et la perte auditive. L’étude menée sur 200 000 personnes habitant dans 50 villes différentes a révélé que les individus vivant dans les communes les plus bruyantes étaient 10 ans « plus vieux » en ce qui concerne leur audition, par rapport aux personnes vivant à la campagne. Pour avoir les données sur le niveau de bruit dans chaque ville et quartier étudiés, les chercheurs ont utilisé les données de mesures réalisées après que l’obligation de cartographier le bruit a été introduite dans l’Union européenne pour les villes de plus de 200 000 habitants.

Ce n’est pas uniquement le niveau de bruit qui joue, mais aussi la durée d’exposition

Selon l’étude publiée dans The Lancet, une exposition prolongée à un bruit excédant 85 décibels est potentiellement dangereuse. Pour information, une conversation typique tourne autour des 60 décibels, et le silence perçu comme complet par l’homme se situe aux alentours de 0 décibel. Cela veut dire que lorsque vous marchez dans une rue avec une circulation dense ou que vous passez la soirée dans un bar bruyant, votre audition en souffre. Cela change considérablement nos idées reçues selon lesquelles seule notre présence à un concert bruyant ou le fait de travailler avec un marteau-piqueur seraient préjudiciable pour notre ouïe.

Au Royaume-Uni, toute personne dont le travail implique une exposition prolongée à un bruit dépassant 85 décibels a droit à un équipement protecteur et à un suivi régulier par un médecin. En même temps, nos téléphones, ordinateurs ou lecteurs mp3 peuvent produire un son dépassant ces 85 décibels, sans qu’il y ait un obstacle technique à un tel réglage.

Comme le rappellent les auteurs de l’étude, 360 millions de personnes à travers le monde, dont 32 millions d’enfants, souffrent de problèmes d’audition.

Anton Kunin

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La réalité virtuelle peut vous aider à vaincre vos phobies

La réalité virtuelle peut vous aider à vaincre vos phobies

Le 23 février 2017.

Venir à bout de ses phobies à l’aide de la réalité virtuelle, c’est la nouvelle méthode mise au point par des médecins de l’institut du cerveau et de la moelle épinière.

La réalité virtuelle : nouvelle méthode pour vaincre les phobies

Des médecins de l’Institut du cerveau et de la moelle épinière (ICM) ont mis la réalité virtuelle au cœur des thérapies pour traiter les phobies. À l’aide d’un casque de réalité virtuelle, les patients entrent dans un monde dans lequel leur phobie est présente et où ils peuvent évoluer à leur rythme.

Cette méthode est utilisée pour soigner tout type de phobie : peur des araignées, claustrophobie, acrophobie (peur du vide et des foules) etc. Pour la peur des araignées, Pierre Leboucher, ingénieur de recherche au CNRS et directeur opérationnel de plate-forme Prisme à l’ICM (Hôpital de la Pitié Salpêtrière), a expliqué aux Echos que le processus est très progressif : le patient voit d’abord une patte de l’animal, puis le corps en entier avant de s’en rapprocher. 

La réalité virtuelle moins brutale que les méthodes traditionnelles

Le traitement des phobies par la réalité virtuelle présente l’avantage d’être plus progressif que les méthodes jusqu’ici utilisées. Auparavant, la seule façon de soigner les phobies était de confronter concrètement le patient à sa peur, prendre l’ascenseur pour un claustrophobe, par exemple, une approche qu’Éric Malbos, psychiatre et praticien dans le service de psychiatrie et d’addictologie de l’Hôpital de la Conception (CHU, Marseille), juge beaucoup trop « brutale ».

La réalité virtuelle, en donnant une maîtrise complète des événements et des paramètres au thérapeute, peut s’avérer une méthode bien plus efficace pour venir à bout des phobies. Ainsi, si un patient panique une fois confronté à sa phobie, il suffit de couper le casque de réalité virtuelle. 

Emilia Capitaine

À lire aussi : Vaincre ses phobies par l’hypnose

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Quand la sinusite vous prend la tête, l'ostéopathie peut vous aider

Le nez congestionné, des douleurs en haut du visage, des éternuements, vous voilà sans aucun doute victime d’une sinusite. Aiguë elle disparaît en quelques jours, chronique elle ne vous lâche pas durant tout l’hiver. Une visite chez l’ostéopathe et quelques astuces peuvent vous soulager.

L’inflammation de la muqueuse des sinus se manifeste par des douleurs frontales, maxillaires (pommettes) ou autour des yeux, des maux de tête, le nez qui coule, des sécrétions nasales qui s’écoulent dans la bouche, une diminution de l’odorat et la sensation que la tête pèse une tonne. La sinusite, dite chronique si elle dure plus de trois mois et récidive plusieurs fois dans l’année, peut avoir plusieurs causes :

  • anatomique : une déviation de la cloison nasale ou une malformation des sinus, suite à un traumatisme au visage ;
  • la présence de polypes qui se développent sur la muqueuse nasale et congestionnent les sinus ;
  • des allergies (acariens, pollens..) ;
  • les causes environnementales (tabagisme, pollution, substances chimiques irritantes) ;
  • les complications d’une infection virale ou bactérienne des sinus ;
  • mais aussi des causes qu’on connaît moins :
  • le reflux gastro-oesophagien non traité (chez l’enfant principalement)
  • une infection dentaire mal traitée qui perdure : molaires et prémolaires sont directement au contact des sinus et les bactéries s’y faufilent ;
  • le stress chronique qui crée un déficit immunitaire et aggrave la sécheresse des muqueuses.

L’ostéopathie  pour décongestionner et drainer

En complément des traitements médicamenteux, le recours à un ostéopathe peut bien souvent soulager ces sinusites chroniques. Laurine Makharine, ostéopathe à Levallois-Perret nous explique comment : « Avec des techniques manuelles non invasives, on évalue les zones de tensions craniennes, faciales et de toute la sphère ORL, on vérifie la mobilité générale du corps, du rachis, de la colonne, et on contrôle qu’il n’y a pas d’obstacle dans les voies de retours veineux et lymphatiques ». La praticienne va normaliser les tensions craniennes qui limitent le drainage de la tête et du cou, alléger les tensions crâniennes et équilibrer le système neuro-végétatif qui est souvent déréglé. En quelques séances elle redonne la mobilité au corps, assure une meilleure ventilation des voies respiratoires et relance le bon écoulement des sécrétions et des liquides pour ré-humidifier les muqueuses des sinus. « Deux ou trois séances, espacées de deux semaines, suffisent bien souvent pour éviter ces sinusites à répétition, mais le traitement sera adapté à chaque patient » annonce-t-elle.

Les remèdes naturels pour éviter la sinusite

Au-delà de ces consultations, notez quelques conseils précieux pour prévenir la récidive ou l’aggravation des sinusites :

  • se laver le nez quotidiennement avec de l’eau salée pour humidifier les muqueuses desséchées ;
  • boire du thé avec du jus de citron et du miel ;
  • recourir aux huiles essentielles d’eucalyptus et de menthe poivrée : à inhaler (faites bouillir dans une casserole d’eau et inspirez les vapeurs), à appliquer sur les zones douloureuses (2 ou 3 gouttes suffisent), ou en frictions sur le thorax (mélangées à une huile végétale comme l’huile d’argan ou l’huile d’avocat) ;
  • boire beaucoup d’eau (2 litres minimum par jour) ;
  • éviter les polluants, diminuer le tabac si vous êtes fumeur.
  • éviter les aliments acidifiants comme les laitages, et aussi le sucre et les matières grasses.

Et ne pas hésiter à faire contrôler ses dents régulièrement, les infections dentaires sont bien souvent à l’origine des sinusites aiguës qui si elles sont mal traitées se compliquent en sinusite chroniques.

Sylvie Mahenc

Laurine Makharine, ostéopathe, fait partie des praticiens sélectionnés et validés du site Médoucine.com, la médecine douce en toute confiance. 

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Pourquoi vous baillez quand votre voisin baille

Pourquoi vous baillez quand votre voisin baille

Le 23 décembre 2016.

Voilà une question que nous nous posons à chaque fois que cela nous arrive : pourquoi baillons-nous quand nous voyons quelqu’un bailler ? Et si tout cela était uniquement une question d’empathie ?

Un mimétisme empathique ?

De nombreux chercheurs se sont attachés à comprendre pourquoi bailler était contagieux. Il y a quelques mois, une équipe de chercheurs de l’université de Pise, en Italie, s’est à nouveau penchée sur la question. Pour cela, ils ont suivi 4 000 personnes et ont analysé les moments où ces individus baillaient dans les lieux publics. Les participants à l’étude ne savaient pas qu’ils étaient observés quand ils baillaient.

Pendant cinq ans, les chercheurs ont noté toutes les fois où le fait de bailler était contagieux pour les personnes autour. Et ils ont constaté que ce mimétisme était plus fréquent quand les personnes se connaissaient ou étaient proches. Autre constat intriguant : les femmes étaient plus susceptibles de bailler à côté d’un bailleur que les hommes. Ils en ont donc conclu que ce mimétisme inconscient était dû à l’empathie que ressentaient personnes qui voyaient un individu bailler.

Pourquoi les bébés ne sont-ils pas concernés ?

Cette théorie de l’empathie a déjà été mise en lumière à de nombreuses reprises par des études. Elle est aussi partagée par le médecin généraliste Oliver Walusinski, spécialiste du bâillement et auteur d’un ouvrage sur le sujet (The Mystery of Yawning in Physiology and Disease, Olivier Walusinski, Editions Karger,  2010). « Appelée théorie de l’esprit par les anglais, seule la capacité de se mettre à la place de l’autre peut provoquer l’envie de bâiller », a-t-il expliqué dans un entretien sur France Info.

Un bébé ne baillera jamais après avoir vu sa maman bailler explique le spécialiste, puisque c’est entre 3 et 5 ans que la théorie de l’esprit « cette capacité à comprendre ce que l’autre peut ressentir » se met en place. Vous ne baillez jamais en voyant quelqu’un bailler ? Cela pose question sur votre capacité à être à l’écoute des autres…

À lire aussi : Bâillements répétitifs après le repas : Quelle en est la cause ?

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