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Un Francilien sur deux en proie aux îlots de chaleur

Sous le coup de vagues de chaleur de plus en plus fréquentes, les Franciliens font face à des conditions climatiques de plus en plus difficiles. Une étude menée par l’Institut Paris Région révèle que plus de la moitié de la population d’Île-de-France réside dans des zones considérées comme vulnérables aux pics de chaleur, appelées « îlots de chaleur ». Cette cartographie précise permet de cibler les zones les plus touchées et d’identifier les populations les plus vulnérables, ouvrant ainsi la voie à des mesures de prévention et de gestion de crise.

L’étude a révélé que plus de 6 millions de Franciliens, soit 51 % de la population des ménages, vivent dans des pâtés de maisons sujets à des îlots de chaleur potentiellement intenses pendant la nuit en période estivale. Ces îlots de chaleur sont des zones où la chaleur est emprisonnée, notamment en raison de la densité urbaine, du manque d’espaces verts et de l’activité humaine.

L’effet d’îlot de chaleur urbain est principalement causé par la minéralisation et la densification des zones urbaines, ainsi que par l’activité humaine qui génère de la chaleur supplémentaire. Ces facteurs ont un impact sur la santé des habitants, en particulier des groupes sensibles tels que les enfants et les personnes âgées.

Les résultats de l’étude montrent qu’une différence de température pouvant atteindre 7 à 8 °C (voire 10 °C en cas de canicule) peut exister entre Paris et les zones rurales environnantes. Cette disparité souligne l’importance de créer des environnements plus frais et confortables, notamment la nuit, lorsque la récupération et le sommeil sont essentiels.

Au-delà de l’effet d’îlot de chaleur, d’autres facteurs influencent également la manière dont les habitants vivent ces épisodes de chaleur extrême. La fragilité des populations et la qualité du logement jouent un rôle crucial. Les enfants en bas âge et les personnes âgées sont plus vulnérables, tout comme ceux qui vivent près des grands axes routiers, où la pollution de l’air est plus présente. De plus, la capacité à faire face à ces situations est également influencée par la proximité des espaces verts, des services médicaux et des ressources locales.

Face à ces défis, les experts soulignent la nécessité de protéger les îlots de fraîcheur restants et d’adopter des solutions durables. Les initiatives comprennent la réintégration d’espaces verts, le développement d’espaces publics de refroidissement, la remise en circulation des rivières et l’amélioration de l’isolation des bâtiments.

En fin de compte, cette étude cartographique fournit aux communes et aux décideurs les informations nécessaires pour prendre des mesures de prévention et d’adaptation. L’objectif est de protéger les populations vulnérables et de créer des environnements urbains plus résilients face aux vagues de chaleur croissantes liées au changement climatique

La dépression pourrait bien se transmettre

Une étude révèle que la dépression peut s’avérer contagieuse selon la vulnérabilité des individus.

Selon les chercheurs américains qui se sont penchés sur le sujet, la dépression serait transmissible, ou contagieuse, selon le type de personnes qui gravitent autour de la personne qui en souffre.

Ainsi, les personnes plus vulnérables à l’énergie des autres ou plus susceptibles de développer des troubles dépressifs elles-mêmes pourraient être influencées par une personne dépressive, et voir leur humeur changer radicalement.

L’étude, publiée récemment dans le magazine Clinical Psychological Science, parle de «vulnérabilité cognitive» et prétend que les jeunes sont particulièrement sensibles au phénomène.

L’environnement de ces derniers devient donc primordial pour assurer leur développement, le succès dans leurs études et sur le marché du travail, et pour éviter d’éventuels troubles dépressifs.

«Si vous incitez ces jeunes à s’entourer de personnes positives, vous éviterez à certains de sombrer dans la dépression. Alors que s’ils s’entourent de personnes moroses, ils ont de fortes chances de céder à leurs idées noires», concluent les chercheurs.