Un antibiotique naturel dans le sang du dragon de Komodo
Le 28 février 2017.
Selon une étude menée par une équipe de chercheurs de l’université George-Mason, aux États-Unis, on trouverait dans le sang du dragon de Komodo des protéines capables de tuer des bactéries très dangereuses pour l’homme.
Un antidote contre la résistance bactérienne
Comment faire face à la résistance de certaines bactéries aux antibiotiques ? Les chercheurs du monde entier travaillent à cette question. Mais il se pourrait que le dragon de Komodo ait une solution pour nous. Cet animal terrifiant, tout droit sorti de la préhistoire, disposerait en effet de capacités antibactériennes assez intéressantes. C’est en tout cas ce que révèle une étude publiée dans le Journal of Proteome Research.
Selon ces travaux, ce varan d’Indonésie, long de 2 à 3 mètres et pesant pas loin de 70 kilos, est porteur de très nombreuses bactéries qui, pourtant, ne lui font aucun mal. Cette résistance bactérienne a donc été étudiée et serait due à la présence de protéines dans son sang. Ces protéines seraient capables de combattre efficacement les bactéries qui résistent aux antibiotiques et qui tuent près de 700 000 personnes chaque année, à travers le monde.
Fabriquer des traitements contre les infections les plus mortelles
Les chercheurs ont bon espoir que ces protéines, appelées aussi peptides antimicrobiens, puissent être la base de traitements contre les infections les plus mortelles. Pour pousser plus loin leurs travaux, ils ont synthétisé 8 de ces protéines et ont testé leur efficacité sur différents microbes, dont le Pseudomonas aeruginosa et le staphylocoque doré SARM, deux bactéries multi-résistantes.
Résultat : 7 protéines sont parvenues à tuer ces deux bactéries et la huitième n’a réussi à tuer que l’une des deux. Ces travaux très encourageants devront cependant être poussés encore plus loin pour savoir si les hommes seront capables de supporter des traitements qui contiennent ces protéines. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) rappelait, lundi 27 février, l’urgence de renforcer les moyens dans la lutte contre les super bactéries. Elle n’aura jamais été si rapidement entendue.
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Marine Rondot
Les Nouvelles de PasseportSanté.net
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