Un homme survit à 18 heures d'arrêt cardiaque
Un homme survit à 18 heures d’arrêt cardiaque
Le 6 avril 2018.
Cet homme a une chance inouïe et est devenu un cas d’école pour les médecins de Montpellier qui le suivent. Explications.
Un arrêt cardiaque particulier
L’histoire a eu lieu il y a presque un mois, le 12 mars, à Béziers et a été relatée dans les colonnes du Midi Libre. Un homme de 53 ans rentrait du domicile de son frère, mais sa femme ne le voyant pas arriver est partie à sa recherche. Trouvé inanimé mais sans trace de violences, la famille a pensé à un arrêt cardiaque.
Les secours sont intervenus et ont massé le corps pendant 4h30. Le coeur ne repartait pas, pourquoi s’acharner ? Mais non, ce n’était pas fini car la température de l’homme était descendue de 37°C à 22°C. Et c’est cette hypothermie majeure qui a sans doute sauvé le Biterrois. Après les hommes, les machines ont pris le relais pour le masser sans interruption.
Une hypothermie salvatrice
« Les médecins ont jugé, à juste titre, que c’était peut-être l’hypothermie qui empêchait le cœur de repartir. Il fallait donc d’abord réchauffer la victime avant de conclure à l’échec des massages », rapporte le docteur Jonathan Charbit, chef du service réanimation au CHU Lapyeronie de Montpellier. En effet, après dix-huit heures de massage, le coeur est reparti timidement puis a pu battre normalement sans l’aide de machine.
« L’hypothermie avait sans doute protégé le cerveau et les organes vitaux. Il y avait des chances qu’il n’y ait pas de séquelles. C’est la grande particularité du dossier. Si son corps avait été à température ambiante, à 37 degrés, le pronostic n’aurait pas été le même », termine le médecin Aujourd’hui, l’homme se remet doucement et son cas permet aux médecins d’accéder à de nouvelles connaissances sur l’être humain.
Maylis Choné
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