Un petit pas vers la reconnaissance de l'hypersensibilité électromagnétique
Le 30 mars 2018.
Cela fait trois ans que l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) travaille sur l’hypersensibilité électromagnétique. Elle vient de dévoiler ses conclusions.
Reconnaître les souffrances des patients
Durant trois ans, l’Agence nationale de sécurité sanitaire, l’Anses, est partie à la recherche de preuves pour mieux comprendre le phénomène d’électrosensibilité magnétique qui touche entre 1,2% et 8,8% de la population française, selon les différentes sources. Si elle n’a pas pu établir de preuves scientifiques pour justifier les maux des patients, elle plaide pour une meilleure prise en charge de la part du corps médical.
Le rapport de près de 400 pages est un espoir pour les personnes qui souffrent de douleurs liées, selon elles, aux ondes magnétiques. Migraines, troubles du sommeil, fourmillements dans les mains, problèmes cutanés, fatigue… Si la cause n’est pas encore pleinement reconnue, les souffrances des personnes électrosensibles doivent être écoutées et admises. « Les plaintes (douleurs, souffrances) formulées par les personnes se déclarant EHS correspondent à une réalité vécue », affirme l’Anses.
Préserver les zones blanches
« Aucune preuve expérimentale solide ne permet actuellement d’établir un lien de causalité entre l’exposition aux champs électromagnétiques et les symptômes décrits par les personnes se déclarant EHS » peut-on lire dans le rapport. Cependant, plusieurs recommandations sont énumérées par l’Anses. Parmi elles, la formation des médecins aux effets des radiofréquences sur la santé, le financement et l’amplification des recherches sur ce sujet par les pouvoirs publics.
Enfin, l’Anses conseille de manière générale une réduction des niveaux d’exposition aux ondes de manière générale. Elle souhaite aussi la préservation des zones blanches, ces zones rurales reculées et pas encore desservies par les antennes relais de téléphonie mobile. Certains patients décident de s’y installer pour vivre mieux. Si ces zones venaient à disparaître, il faudrait alors mettre en place des infrastructures dédiées aux personnes EHS, comme c’est le cas en Suisse ou en Suède.
Maylis Choné
Et vous ? Êtes-vous intolérant aux ondes électromagnétiques ?
Les Nouvelles de PasseportSanté.net
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