Un test de diagnostic pour lutter contre l’antibiorésistance
Le 18 novembre 2016.
À l’occasion de la Semaine mondiale pour un bon usage des antibiotiques, des spécialistes se réunissent pour encourager les médecins à limiter l’usage de ce type de traitements en ayant recours à des tests de diagnostic.
L’antibiorésistance fait de plus en plus de victimes
La résistance aux antibiotiques est un fléau auquel les autorités sanitaires commencent à s’intéresser de près, tant les études sur le sujet se sont multipliées depuis quelques années. De plus en plus de bactéries deviennent résistantes à ces traitements et prescrire un antibiotique contre une banale infection peut aujourd’hui s’avérer inutile chez certains patients.
Depuis leur cabinet, les médecins ne sont pas démunis face à cette résistance puisqu’ils ont désormais un moyen simple de vérifier la résistance aux traitements de leurs patients. Des tests de diagnostic rapide permettent, aujourd’hui, de déterminer si l’origine de l’infection du patient peut être traitée sans antibiotiques. Pour une maladie donnée, ce test permettra de vérifier, en deux heures, l’origine virale ou microbienne de l’infection. En cas de maladie virale, et donc impossible à traiter avec des antibiotiques, le médecin pourra recourir à un traitement alternatif.
Seuls 30 % des médecins recourraient à ce type de test aujourd’hui
À l’occasion de la Semaine mondiale pour un bon usage des antibiotiques, un groupe de médecins, membres de l’association le LIEN, vient de publier un livre blanc dans lequel ils encouragent les médecins à recourir plus fréquemment à ce type de test que seuls 30 % des praticiens utiliseraient actuellement.
Face au danger que représente aujourd’hui la menace de l’antibiorésistance, ces médecins encouragent les médecins à recourir le moins souvent possible aux antibiotiques, mais également les patients à avoir davantage confiance dans les autres traitements qui pourraient leur être prescrits. « Face au refus de leur médecin, certains patients vont consulter d’autres médecins jusqu’au moment où un craquera. On ne peut pas en tant que patient avoir un regard consommateur », explique ainsi Alain-Michel Ceretti, président d’honneur et fondateur de l’association pour le site Pourquoi Docteur. « Depuis les années 1960, les médecins ont habitué des générations de malades à consommer des antibiotiques, même lorsqu’ils étaient inutiles. Ces mauvaises habitudes ont favorisé l’usage massif de ces médicaments et ont créé l’antibiorésistance. Un phénomène qui continue ».
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