Une consommation excessive d'alcool triplerait le risque de démence
Selon une étude française portant sur un panel très important, une trop forte consommation d’alcool multiplierait par trois le risque de développer une démence.
57% des démences liées à l’alcool
L’alcool serait aujourd’hui le premier facteur de risque de démence et de démence précoce. C’est une étude française qui vient le révéler, chiffres à l’appui, en affirmant qu’une consommation excessive d’alcool pourrait tripler le risque de souffrir d’une des maladies liées à la démence.
Pour parvenir à cette conclusion, les auteurs de cette étude, publiée dans la revue The Lancet Public Health, ont analysé les données issues du Programme de médicalisation des systèmes d’information qui recense toutes les hospitalisations en France. Ils ont extrait de ce fichier 1.109.343 cas qui ont fait l’objet d’une consultation entre 2008 et 2013, et dont le diagnostic a conclu à une démence. En recoupant d’autres données, les auteurs de cette étude ont montré que 57% de ces démences étaient directement attribuées à des dommages cérébraux engendrés par une trop forte consommation d’alcool. Sur le nombre de cas restants, 18% ont été considérés comme « accompagnés » par une consommation excessive d’alcool.
Plus de 6% des hommes consommeraient trop d’alcool
« Nous pensons que l’alcool pourrait précipiter la survenue de ces maladies et accélérer leur progression en augmentant les dommages structurels et fonctionnels dans le cerveau », expliquent ainsi les auteurs de cette étude, dans un communiqué diffusé par l’Inserm. « Mais les mécanismes possibles sont nombreux et restent à clarifier. Cette étude interpelle donc une nouvelle fois sur les dangers de l’alcool, suggérant que des mesures préventives supplémentaires pourraient contribuer à réduire le risque de démences ainsi que leur coût financier et sociétal ».
Les autorités sanitaires estiment qu’une consommation excessive d’alcool est établie à partie de 60g d’alcool pur par jour pour un homme, soit 4 verres, et 40g pour une femme (4 verres). L’Inserm révèle par ailleurs que « pour l’ensemble des adultes hospitalisés, les taux d’alcoolisme étaient évalués à 6,2% chez les hommes et 1,5% chez les femmes ».
Gaëlle Latour
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