Une étude confirme le lien entre obésité et dépression
Une étude confirme le lien entre obésité et dépression
Le 16 novembre 2018.
D’autres travaux avaient déjà élucidé le problème sans établir de lien de causalité très clair. C’est chose faite : on sait désormais que l’obésité entraînerait de plus grands risques de dépression et plus particulièrement chez les femmes.
L’obésité augmente le risque de dépression
Cette étude menée par des chercheurs de l’université de l’Australie du Sud et de l’université d’Exeter (Royaume-Uni) et publiée le 13 novembre 2018 dans l’International Journal of Epidemiology, a le mérite de confirmer des travaux antérieurs et d’établir enfin un lien de cause à effet entre dépression et obésité. L’étude, de grande ampleur, a étudié le cas de 48.000 patients dépressifs et d’un groupe témoin de 290.000 personnes.
Les résultats ne laissent guère de place au doute : en cas d’obésité (lorsque l’indice de masse corporelle dépasse 30kg/m2), le risque de dépression augmente et ce, surtout chez les femmes. De manière plus précise, pour chaque hausse de l’IMC de 4,7 points, le risque de dépression augmente entre 18% et 23% chez les femmes.
Un malaise psychologique lié au manque d’estime de soi
Le lien entre physiologie et psychologie n’est pas difficile à établir lorsque l’on réalise à quel point notre société est attachée à l’image du corps et de la minceur en particulier. Ainsi, une femme dont l’IMC est élevé souffre de son image, manque d’estime d’elle-même et n’accepte pas son corps.
L’étude met aussi l’accent sur les dépenses de santé que les États doivent couvrir pour faire face à cette épidémie d’obésité qui entraîne, rappelons-le, cancers, diabète, maladies cardiovasculaires et dépression. La communauté internationale dépense mille milliards de dollars tous les ans pour financer ce secteur.
Maylis Choné
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Les Nouvelles de PasseportSanté.net
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